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FAIS LE BEAU - Hiiro x Zayan 
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HIIRO DAIKI x ZAYAN BAASHIR661 mots
FAIS LE BEAU

Ma journée s’était passée assez rapidement aujourd’hui. Elle se déroulait même habituellement en portant son petit nom bien à elle : la routine. D'ailleurs, ce n’était pas cette routine maussade aussi triste que le lit et des draps froids lorsque que je me levais au petit matin. Je vous dirais plutôt qu'elle évoquait une habitude toxique, telle du poison s’infiltrant dans les veines jusqu’à atteindre son but ultime.
Le cœur.
Mesquine, qu'elle était, elle pouvait tuer à petit feu.
Elle vous finira en un rien de temps.
Elle n’avait pas trouvé mieux.
Sadique, j’étais devenu son passe-temps.
Ou était-ce cette fumée… le fléau ?
J’attendais pour voir si elle sonnait mon heure.

Je m’étais plongé dans mes songes au point que les cendres de ma cigarette finissaient par me sortir de là. La chaleur cendrée avait trouvé un endroit pour faire son œuvre. Froncement de sourcils et petit tic à l’appui, je réagissais enfin. Happé par la réalité, je venais souffler sur ma peau pour atténuer ma brûlure, mais aussi, pour dégager cette fine pellicule grisâtre qui colorait davantage ma carnation pâle comme en porcelaine.
Tapotant ma clope dans le vide, je reprenais une énième bouffée comme si de rien était. Mes yeux admiraient la vue. Ils regardaient une devanture de magasin pendant que je m'abritais sous un petit tunnel qui reliait une galerie labyrinthique d'un marché de l'île Est. Cet endroit avait un nom : les halles. J'attendais son ouverture sagement de là où j'étais, puisqu'il y avait une heure creuse dans mon programme. J'avais cent-vingt minutes à tuer avant que je puisse vaquer à mes propres occupations, c'est-à-dire, mon boulot de garde du corps.
Toutefois, il me fallait un nouveau costume, puisque l'autre était abîmé en raison de quelques acrobaties et ripostes lors d'une de mes dernières missions. Ce serait dommage d'y aller avec une chemise trouée et d'une veste en lambeaux... N'est-ce pas ? Pas très professionnel en fait, à moins de faire partie d'une soirée déguisée. Bref. Voilà pourquoi je me dirigeais vers le magasin après avoir plongé le brasier de ma clope dans une petite flaque d'eau qui stagnait sur le rebord de la poubelle métallique. Entendre la fusion de ces deux éléments, eau et feu, berçait toujours mes oreilles d'un doux son de crépitement. Une fois avoir effectué ce petit geste, je l'avais glissé dans le contenant. Eh oui, bizarrement, depuis la catastrophe, je faisais l'effort de ne plus jeter mes mégots par terre. Qu'est-ce que ça changeait ? Oh. Pas grand chose. Je ne pouvais pas me passer de ma dose de nicotine pour le moment, mais au point, où j'en étais, je n'allais pas sacrifier un de mes petits plaisirs.

Une main posée sur la poignée de la porte, je m’immisçais dans la boutique en laissant mon regard embrasser la pièce. Que me réservait ce magasin comme accoutrement ? Trouverais-je mon bonheur ? Telle était la question. Ma démarche semblait être nonchalante, et pourtant, je savais ce que je cherchais. De rayons en rayons, mes yeux passaient en revue tous les costumes comme s'ils essayaient d'être attirés par un en particulier. Je partais sous l'effet d'un "coup de coeur" si je n'arrivais pas à me décider et là, ce n'était pas le cas. Face au miroir de ma cabine d'essayage, hésitant, je me détaillais du regard. Devrais-je partir sur un costume sombre avec du noir comme d'habitude ou quelque chose d'un peu plus original avec des motifs à rayures noires et bleu marine, peut-être ? J'aimais bien les deux, mais choisir entre la sobriété et l'excentricité, la décision était difficile. J'étais pour les deux à la fois, puisque, les deux m'allaient de toute manière.
Zayan Baashir

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Âge : 33 ans Nationalité : Pakistanais Statut Matrimonial : Célibataire Métier : Vendeur en prêt-à-porter FAIS LE BEAU - Hiiro x Zayan 5344862e063f4b6cd866a222e2c8c688f6a814a3

You asked me how I, being immortal, survive so many deaths. There is no great secret. You endure what is unbearable, and you bear it. That is all.

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Zayan Baashir
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Fais le beau

Les clients passent et se ressemblent et de son coin de la boutique derrière le comptoir de la caisse, Zayan observe ce petit manège qui fait son quotidien. Ça l’amuse un moment, même s’il connaît la chanson par coeur : certains entrent et marchent au hasard parmi les rayonnages, d’autres vont droit au but et sortent en seulement quelques minutes avec exactement ce qu’ils venaient chercher. Le vendeur plie les vêtements, rempli les sacs en tulle et encaisse les paiements, sans jamais se départir de son sourire. Il lance parfois un commentaire, toujours positif, toujours encourageant, pour ne pas faire fuir la clientèle, ne pas blesser l’orgueil de ceux qui payent. C’est dans le secret de son crâne que la vérité fuse, encore et encore, chaque fois qu’il observe un nouveau client qui jette son dévolu sur un vêtement qui ne lui ira jamais. On peut l’accuser d'hypocrisie, mais il doit bien gagner sa vie, n’est-ce pas ? Et il doute que son patron apprécie qu’il se montre honnête.

Il joue à ce petit jeu jusqu’à ce que la boutique commence à se vider. La journée touche à sa fin, les gens rentrent chez eux et évitent de traîner dans ce quartier à la réputation plutôt mauvaise dès lors que la lumière baisse. Tant mieux, Zayan a hâte de rentrer chez lui, de retrouver le confort de son appartement, les bavardages de ses colocataires, les cris surexcités de son filleul. Ou peut-être qu’il pourrait essayer d’appeler Rafaël, voir si le jeune homme est libre ce soir pour qu’ils puissent passer du temps ensemble ? L’idée continue de l’inquiéter encore un peu, mais il ne cherche plus à lutter contre l’évidence de ses sentiments pour le jeune prostitué. Ils pourraient aller voir un film, faire une balade, … Les possibilités semblent infinies et Zayan tente de toutes les passer en revue tandis que les dernières minutes s’enchaînent avant l’heure tant attendue de la fermeture.

Ils en sont encore loin quand la porte du magasin s’ouvre, la petite clochette fixée au-dessus tirant le pakistanais de ses rêveries. Il se redresse, droit comme un i et offre son plus beau sourire à l’homme qui entre et va vivre sa vie sans lui porter la moindre attention. Quand l’homme lui tourne le dos, Zayan lève les yeux au ciel, plus amusé que vraiment agacé qu’un autre client passe devant lui sans le voir ou presque. Ils sont des dizaines à faire la même chose chaque jour, ça n’a hélas rien d’étonnant. Le vendeur laisse son client tranquille, mais l’observe avec attention alors qu’il s’engage à son tour dans les rayons, replace des vêtements froissés sur des étagères, tombés de leurs cintres, maltraités par des visiteurs indifférents. L’homme disparaît dans les cabines d’essayage avec deux pièces que Zayan ne lui aurait jamais conseillé de choisir, mais qu’importe, il est là pour vendre, pas pour donner son avis, pas vrai ? Seulement le temps passe, l’heure de la fermeture approche et monsieur ne reparaît toujours pas… Alors, impatient, le pakistanais abdique et va se planter derrière le rideau qui cache le client à la vue de tous. “Tout va bien, monsieur ?” demande-t-il, enjoué et poli, son sourire audible jusque dans sa voix. “Je peux peut-être vous aider à faire votre choix, si vous hésitez encore ? Ces deux costumes que vous avez choisi sont vraiment très beaux, mais encore faut-il qu’ils soient ajustés correctement ! Montrez-moi !”
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HIIRO DAIKI x ZAYAN BAASHIR691 mots
FAIS LE BEAU

Je résidais à Washington D.C depuis une bonne décennie environ et je constatais que je ne connaissais pas encore tout dans cette ville. Les magasins semblaient être une belle preuve de ce que j'avançais comme constat... Alors vous convenez, le fait de découvrir des nouveaux — qui existaient déjà — c’était assez pour me faire sonner les cloches. Prendre clairement conscience que je n’avais plus de temps pour moi, même si, ça tombait sous le sens...
Si l'on remontait le temps des années en arrière, j'avais l’habitude de flâner après les cours ou dès que j'avais envie de faire l’école buissonnière. Toujours, j’étais dehors à traînasser, à regarder de tout et de rien à la fois. Mes yeux allaient d’eux-mêmes sur ce qu’ils voulaient accaparer d’un simple regard à travers les milles et une chose qui s’offrait à moi et je me perdais à les admirer sans la moindre raison apparente.

Vous le connaissez bien cette sensation d'égarement.

Fouler le sol.
Sentir le vent soufflant sur ma peau,
Jusqu'à glisser à travers les fibres textiles,
De mes couches de vêtements,
Me produire un frisson viscérale dans mon échine,
M'avancer, sans but précis, sur les dalles vieillies,
C’était suffisant, pour me déconnecter de la réalité,
Le temps d'un instant, mon esprit vagabonde, hiver comme été.


Actuellement, ce n’était vraiment plus possible de faire ce que l’on veut ; ce que je voulais. Quand mon programme me le permettait, je le pouvais. Néanmoins, la plupart du temps, mes clients passaient avant.


Devenir une ombre était parfois avantageux, lorsqu'on voulait s'oublier, ainsi que ses fantômes du passé.


Faire les boutiques devenait un vrai casse-tête si je devais prendre en compte "tous les paramètres" pour m'acquérir d'un nouvel uniforme. Il me fallait un résistant, confortable, pratique et thermique aussi, puisqu’avec ces températures qui frisaient les poils, cela pourrait m'éviter de me transformer en bonhomme de neige. Je passais outre du prix, ça m’était égal, tant que j’avais un uniforme de qualité, c’était ce qui comptait le plus.

Évidemment, il n'y avait eu aucun vendeur qui était venu à ma rencontre durant mes sillonements dans la boutique. Ils devaient sûrement faire leur petite vie en oubliant leurs clients ou peut-être que je les effrayais. Qui sait ? À savoir que je visitais certaines boutiques exprès pour tester l’accueil. Généralement, je restais déçu, et rares sont les fois où je remettais mes pieds là-bas.
Ici, je dirais que c’était vide. Il n’y avait pas de dialogue ou de « je peux vous aider, monsieur ».
Rien.
Le Sahara.
Tant pis.

Tout va bien, monsieur ?

Ah.
Quand on parlait du loup…

Une voix masculine me sortit soudainement de mes pensées. La personne semblait être proche de ma cabine d’essayage donc je suppose qu’elle s’adressait à moi, évidemment, puisqu’il n’y avait pas beaucoup de clients à cette heure-ci.

… Oh. Oui ? répondis-je étonné de l’autre côté des rideaux.

Je peux peut-être vous aider à faire votre choix, si vous hésitez encore ? Ces deux costumes que vous avez choisi sont vraiment très beaux, mais encore faut-il qu’ils soient ajustés correctement ! Montrez-moi !

Pourquoi pas, j’avais justement besoin de quelques conseils.

Son « montrez-moi » rempli d’entrain, suffisait à me faire sortir de ma cachette, puisque d’un geste délicat, j’ouvrais les rideaux et m’avançais vers lui en tenant une manchette que je n’arrivais pas à boutonner moi-même vu qu’il était neuf.

Ta-da ? soufflais-je en esquissant un léger sourire en faisant un tour sur moi-même pour qu'il voie le résultat.

J’avais sur moi, le costume noir, basique, ainsi qu’une chemise blanche comme assortiment. C'était assez passe-partout comme ensemble donc nul besoin de se prendre la tête pendant des heures pour se préparer. N'est-ce pas ? Je portais sur moi, la sobriété par excellence.

Combien de temps, cela va-t-il prendre pour faire les ajustements ?

Zayan Baashir

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Zayan Baashir
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Fais le beau

Dès que le client accepte son aide, Zayan se redresse pour se tenir bien droit et renforce le sourire de circonstances sur ses lèvres. Il recule de trois pas pour laisser la place à l’homme de se tenir entre lui et la cabine d’essayage et hoche la tête tranquillement tandis qu’il l’observe tourner sur lui-même pour montrer comment lui va le costume. C’est plutôt facile avec un choix aussi classique et simple que celui-là : un costume noir, une chemise blanche. On ne peut pas faire plus normal que ça. On ne peut pas se tromper non plus. Main sur le menton, Zayan approuve d’un léger signe de tête, un “Mh mh” à peine audible échappant à ses lèvres closes. “Chaque homme a besoin d’un costume noir dans sa garde-robe, c’est un classique.” souligne le vendeur de ce même ton enjoué qui ne le quitte jamais. “Il faudrait seulement qu’il soit un peu plus près du corps, il est juste un poil trop grand au niveau des épaules et de la taille.” Ce n’est pas le seul problème du point de vue de Zayan, mais il ménage un peu son effet pour ne pas balancer d’un coup des centaines de commentaires négatifs et prendre le risque de rater une vente au passage. Cela dit, il avance vers l’homme jusqu’à pouvoir se planter directement devant lui et, sans demander la permission, replie le col correctement. “On ne fait pas d’ajustements ici, malheureusement.” souffle-t-il, à quelques centimètres seulement du visage de son client. “Il faudra aller chez un tailleur qui devrait pouvoir vous faire ça en trois jours, minimum. Une semaine, peut-être, selon la charge de travail qu’il a déjà.”

Il défait les trois premiers boutons de la chemise et la replace légèrement pour donner un air un peu plus décontracté à son mannequin avant de se décider enfin à s’éloigner. Quelques secondes, il ne dit rien, observe simplement le résultat d’un œil critique affûté. Il est dans son élément et c’est évident. Tenir une caisse est une chose, mais on voit bien que le véritable talent de Zayan est là, dans la vision, l’arrangement. “C’est presque parfait, vraiment !” lance-t-il, satisfait. “Mais vous ne pouvez pas vous contenter d’acheter le costume. Il vous faut au moins une cravate noire fine pour les occasions professionnelles, une autre plus large et de préférence un peu plus colorée…. Bordeaux, bien sûr, un nœud papillon évidemment et peut-être une ou deux chemises colorées. Du rose, ça vous dirait ? Très pâle pour ne pas jurer. Et une bleue ciel.” On entend bien qu’il n’y a pas vraiment de question ici, c’est plus un raisonnement qui lui semble évident qu’une simple suggestion et, à vrai dire, il voit mal comment l’homme pourrait ne pas suivre ce conseil aveuglément.

“Je vais vous chercher tout ça pendant que vous enfilez le deuxième costume, d’accord ?” propose-t-il joyeusement, bien que là encore, le ton interrogatif ne soit qu’une forme de politesse. Au point même qu’il n’attend pas que l’homme approuve ou refuse pour lui tourner le dos et retourner dans la boutique. Il ne lui faut pas plus de deux ou trois minutes pour en faire le tour tant il connaît cet endroit par coeur, presque mieux que sa propre chambre. Aussi quand il revient près des cabines d’essayage, le client n’est pas encore de retour.
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HIIRO DAIKI x ZAYAN BAASHIR1052 mots
FAIS LE BEAU

A première vue, mon vendeur avait l’air sympathique avec son sourire Colgate collé aux lèvres. Tous les vendeurs en général faisaient ça, sinon ça ferait fuir les clients. Et pourtant, j’étais déjà tombé sur certains qui tiraient la gueule pour je ne sais quelle raison. Parfois, ils étaient vraiment désagréables aussi. S’ils n’aimaient pas ce qu’ils faisaient, autant changer de boulot. Je détestais ce genre de rencontres quand je découvrais des entreprises et généralement, je ne remettais plus les pieds quand le personnel tirait la gueule ou parlait froidement.

Cette fois-ci, mon expérience ne paraissait pas si désagréable que je ne le pensais. Le vendeur prenait même très à coeur son rôle puisqu’il me regardait très attentivement depuis que j’étais sorti des cabines d’essayage. Je lui coulais un regard interrogateur quand je l’entendais réfléchir avec des “mh mh”. Qu’est-ce qu’il y avait ? Il ne disait rien. Je reportais à nouveau mon regard sur le reflet du miroir qui arborait mon costume sous tous les angles que je pouvais avoir quand mon corps pivotait à droite, à gauche, puis de dos. Je n’hésitais pas à jouer avec ma veste de temps à autre en bougeant un peu pour vérifier si je me sentais à l’aise dans mes couches de tissus ou non. C’était moyen. Le tissu n’était pas si doux que je me l’étais imaginé.  

Chaque homme a besoin d’un costume noir dans sa garde-robe, c’est un classique.

Exactement, mais j’en ai pas mal, répondis-je simplement.

Il faudrait seulement qu’il soit un peu plus près du corps, il est juste un poil trop grand au niveau des épaules et de la taille.

Je l’écoutais parler silencieusement en hochant la tête pour lui montrer que j’étais toute ouïe. Il n’avait pas tord puisque la veste me logeait un peu plus qu’à la normale. Je ne dirais pas non à des ajustements, néanmoins, je ne voulais pas non plus un costume qui était collé au corps. Il me fallait de l’espace pour me mouver correctement. Ce serait dommage de le déchirer si je devais me mettre à courir ou à faire quelques petites acrobaties imprévues durant mes heures de travail.

Les traits légèrement troublés par la soudaine proximité de mon interlocuteur-vendeur, je ne pouvais m’en empêcher de doucement froncer les sourcils lorsqu’il violait indubitablement mon espace vital pour au final redresser mon col. Je lui laissais toutefois faire en le regardant faire, puisque je n’avais pas remarqué que le col derrière mon dos était mal mis. Je lui lâchais un simple “merci” en observant le reflet de mon vendeur dans le miroir et ce n’était que son dos que je pouvais regarder ainsi qu’une partie de ses cheveux. Il était tellement près aussi.

On ne fait pas d’ajustements ici, malheureusement.

Reculant d’un pas ou deux discrets, j’essayais tant bien que mal de reprendre mon espace vital puisque je n’étais pas prêt qu’il vienne aussi proche soudainement. Il m’avait même bloqué ma respiration le temps que je retrouve une distance acceptable pour pouvoir respirer à mon aise. C’était troublant aussi cette proximité. Etait-il aussi familier avec ses clients en général ? J’avais même senti son souffle sur ma joue pendant qu’il redressait mon col. Je m'éclaircis la gorge en reprenant la parole une fois avoir repris le contrôle de mon périmètre de sécurité.

Il faudra aller chez un tailleur qui devrait pouvoir vous faire ça en trois jours, minimum. Une semaine, peut-être, selon la charge de travail qu’il a déjà.

Ah oui ? Il me faut un costume avant une semaine par contre. Est-ce possible ? questionnais-je un peu embêté par le temps que cela prenait.

Le regard baissé vers ses mains, il semblait réajusté ma chemise à sa guise, ce qui me faisait sourire, amusé par la situation. A quoi jouait-il ? Je me sentais comme une poupée à habiller quand on me faisait ça. C’était drôle au premier abord, mais j’espérais que ça n’allait pas se transformer en séance de défilé. A croire ses petits tics d’analyse et d’insatisfait qu’il faisait sous mes yeux étonnés, ça en avait l’air !

C’est presque parfait, vraiment !

Il avait réussi à m’arracher un petit rire quand il avait dit ça. Comment ça “presque parfait” ? Même habillé d’un sac poubelle, j’avais toujours de la classe avec.

Mais vous ne pouvez pas vous contenter d’acheter le costume. Il vous faut au moins une cravate noire fine pour les occasions professionnelles, une autre plus large et de préférence un peu plus colorée…. Bordeaux, bien sûr, un nœud papillon évidemment et peut-être une ou deux chemises colorées.

Mes lippes ne quittèrent plus mon sourire amusé pendant qu’il me déblatérait tout un tas d’informations et d’idées pour mon costume. Eh bien… c’est qu’il était à fond dans sa vente. J’hochais positivement à certaines de ses propositions quand ça semblait me plaire, mais dès qu’il me proposait des couleurs assez osées, je grimaçais un peu en dodelinant de la tête, pas très convaincu.

Une cravate noire fine ou rouge bordeaux, pourquoi pas, mais pas de noeud papillon. Je n’aime pas ça. Les chemises colorées, pourquoi pas, à voir, mais faut que ça reste assez discret et non très flashant pour les yeux...

Du rose, ça vous dirait ? Très pâle pour ne pas jurer. Et une bleue ciel.


Mmh… Bof. C’est surtout pour le travail, vous savez.

Je vais vous chercher tout ça pendant que vous enfilez le deuxième costume, d’accord ?

J’haussais simplement les épaules en prenant le costume pour le voir tracer aussitôt. Je n’avais même pas eu le temps de lui répondre qu’il était déjà parti, alors je me contentais de suivre ses “indications” en allant essayer ce fameux costume pour voir la différence avec les deux premières que j’ai mise. Quelques minutes plus tard, je ressortais de la cabine et découvrais le vendeur déjà là.

Voilà. Ca va, je me sens bien dedans, soufflais-je en m’approchant du miroir dans le rayon pour me voir entièrement marcher avec.




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