Ridicule. C’était vraiment tout bonnement ridicule. Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris de recontacter ce type ? Peut-être pour faire plaisir à sa sœur et pouvoir lui dire qu’il avait un ami ? Mais rien n’expliquait pourquoi il avait eu l’idée de chercher ce mec et de le recontacter. Après tout, c’était quelque chose de super bizarre que d’invité un ancien amant à boire un coup, non ? Ce dernier risquait de se faire des idées et ce n’était pas du tout ce que Charlie attendait de leur soirée.
Mais même s’il ne voulait aucune issue romantique à leur entretient, cela n’avait pas empêcher le jeune homme de prendre un soin tout particulier à son apparence. Il s’était bien coiffé, avait sorti ses vêtements les moins usés et avait même fait la folie de mettre un peu de parfum. Il avait toujours l’air d’un délinquant avec sa cicatrice fraîche sur sa pommette, mais il ne pouvait rien y faire. Il faudrait sûrement plusieurs mois avant qu’elle ne s’estompe beaucoup plus. Et le pire dans tout ça c’est qu’il était gêné de s’apprêter comme ça. Mais faisait-il ça parce qu’il avait passé une nuit avec ce type, ou parce qu’il souhaitait juste se faire beau pour ce rendez-vous ou bien il prenait soin de son apparence parce qu’il allait prendre un verre avec un caste 0 et qu’il avait honte de son apparence de caste 3 sans-le-sou.
Charlie repassa pour la énième fois une main dans ses cheveux dans l’espoir d’encore mieux les discipliner et pris la route du bar qu’il avait proposé à son invité. Et là aussi il avait joué au-dessus de ses moyens. Il n’allait pas lui proposer une gargote de quartier alors il avait choisi un établissement plutôt chic … mais ses revenus limités allaient fondre comme neige au Soleil.
Charlie soupira et prit la direction du lieu en question. Si c’était aussi compliqué que ça de se faire des amis, il ne voyait vraiment pas l’intérêt. Mais au moins il pourrait fièrement dire à sa sœur qu’il avait essayée, mais que ça ne valait pas le coup. Il arriva devant le café en question et regarda par les bais vitrés les gens à l’intérieur. Il n’était plus de ce monde et il ne savait pas si c’était un pincement de nostalgie qui étreignait son cœur à l’instant ou plus de l’indignation face à ses personnes qui semble vivre tranquillement en ignorant qu’à quelques kilomètres de là des gens son obliger de faire de s chose innommable pour arriver à subvenir à leur besoin. Et que dans leurs rêves les plus fous, les gens des bidonvilles ne viendront jamais prendre un café ici.
Enfin bref … Charlie rentra dans l’établissement et s’installa à une table Aaron n’était pas encore là. Et le jeune homme envoya le serveur paître quand ce dernier vint à sa rencontre pour prendre sa commande. Charlie se recoiffa encore une fois et réajusta ses vêtements. Il était nerveux. C’est fou comme les relations sociales peuvent être compliqués quand on a perdu l’habitude de faire ce genre de chose. Ça lui avait paru beaucoup plus facile avec Jessie … Mais le contexte était différent et on ne pouvait pas encore dire qu’ils étaient amis.
Puis finalement, l’homme qu’il attendait finit par entrer dans la pièce où il se trouvait. Charlie se leva et lui fit signe de loin pour lui éviter de chercher. Et son niveau de stress remontait de quelques crans. Mais de quoi allait-il pouvoir parler bordel ? ! Le jeune homme resta donc planté comme un piqué à attendre qu'Aaron arrive à son niveau et lui tendit une main dès que cela fut le cas.
Posté Mer 19 Fév - 10:07
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You're my best friendCharlie & AaronEncore une journée de bien chargée terminée et il est fier du travail accompli, même si demain, il y aura des nouveaux dossiers et autres réunions à organiser. Fatiguant, mais gratifiant. Pourtant, il ne va pas rentrer directement chez lui et pour cause, récemment l’un de ses anciens amants d’une nuit l’a recontacté sur son profil Perfect Neighbour. Leur rencontre date d’il y a au moins trois ans maintenant, et Aaron doit bien dire qu’il ne pensait vraiment pas le revoir, aussi courte fut leur nuit elle avait été vraiment sympa. Mais sans lendemain, Charlie ne lui avait pas donné l’impression de vouloir plus et lui non plus à l’époque.
Alors il est curieux, dans quelle optique le jeune homme veut le revoir, sans doute pas pour remettre le couvert. Aaron refuserait de toute façon, pas de nouvelles pendant plusieurs années et il reviendrait comme une fleur pour une partie de jambes en l’air. Hors de question. C’est sans aucun doute pour autre chose et il va vite le découvrir puisqu’il approche du café où on lui a donnée rendez-vous. Le brun aurait aimé se changer avant qu’ils se revoient, son costume trois pièces est très bien pour le travail à la maison blanche, pas pour une rencontre amicale. Enfin, il fera avec.
Aaron finit par pénétrer à l’intérieur du café et il ne lui faut pas longtemps pour chercher Charlie, puisque ce dernier lui fait signe depuis l’autre bout de la salle. Souriant, le jeune assistant s’approche de son ex-amant et remarque bien vite à quel point il est stressé et mal à l’aise. Amusant, dans le sens ou à l’époque, quand il avait abordé le jeune homme, il était déjà dans le même état, Aaron avait eu un mal de chien à le détendre.
— Salut Charlie, dit-il finalement en serrant la main tendue. Comment tu vas ?
Il retire ensuite son manteau et sa veste de costume pour être plus à l’aise, et prend place en face de lui.
— Détend toi, je ne vais pas te faire passer un entretien d’embauche.
Aaron lui sourit et s’empare du menu posé sur la table, avant de reprendre.
— Je dois bien dire que ton message m’a surpris et je ne pensais vraiment pas te revoir un jour. Alors dis-moi, qu’est-ce que je peux faire pour toi ?
Le jeune homme observe quelques instants le visage de son vis-à-vis et remarque bien vite une cicatrice assez récente sur sa pommette. Et il se demande comment elle a pu atterrir là, il semble que le benjamin des Miller trempe toujours dans des choses un peu louches. Mais Charlie n’a pas le temps de répondre à toutes ses questions, que le serveur arrive et leur demande ce qu’ils vont commander.
— Surtout prends ce que tu veux, c’est moi qui régale.
Ce n’est pas une question de le prendre en pitié, mais les cafés par ici sont hors de prix pour une bourse que celle de Charles et lui, les problèmes d’argent il ne connaît pas. Alors, il peut bien payer un café et de quoi manger au passage.:copyright: Crimson Day
Posté Mer 19 Fév - 17:36
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Le jeune homme serra la main de son invité et tenta un petit sourire qui n’avait rien de très amical. Il ne pouvait plus faire marche arrière … C’était trop tard, il fallait qu’il se jette à l’eau, maintenant. Mais il ne savait absolument pas comment faire pour se faire des amis. Car, même s'il avait été entouré quand il était petit, les autres enfants restaient avec lui parce qu’il était le fils Miller, qu'il était d'une famille riche et influente, pas parce qu’il était Charlie. D’ailleurs, quand il c’était fait jeter dehors, aucun de ses "amis" n’avaient essayé de voir comment il allait, s’il s’en sortait ou tout simplement avait essayé de l’aider un peu.
C’est pour cela que le jeune homme n’avait confiance en personne et aussi pour la même raison qu’il était incapable de savoir comment il devait s’il prendre pour se faire des amis par lui-même.
« Tu es en retard, j’ai attendu... Mais ça va. Et toi ? »
Aaron souriait mais Charlie affichait un air éternellement bougon. De plus, ce mec était canon, et même s’il avait pris soin de lui, le jeune Miller faisait pâle figure à côté de ce type en costard et cela le contrariait légèrement beaucoup. Son invité ne lui tira même pas un sourire à sa tentative de blague et Charlie restait totalement fermé, s'agitant nerveusement sur sa chaise. Il savait qu’il était encore une fois en train de tout gâcher, mais il était incapable de faire autrement. Et quand ce dernier lui demanda ce qui l’avait poussé à le recontacter, le caste 3 s’offusqua.
« Qu’est-ce qu’il te dit que je t’ai recontacté parce que j’avais besoin de toi ? J’ai pu juste avoir eu envie de te revoir et de discuter avec toi non ? »
Charlie restait sur la défensive. C’était extrêmement compliqué pour lui d’essayer de rester calme et sympathique. Pourtant, c’est bien lui qui avait contacté son invité, lui qui avait choisi le lieu et lui qui avait quelque chose à demander. Il n’avait aucune bonne raison pour être aussi agressif, mais c’était Charlie et le jeune homme ne fonctionnait que comme cela depuis pas mal de temps maintenant.
Si Charlie avait été un chat, ce dernier aurait tous les poils de son dos hérissé et cracherait sur la première personne s’approchant de lui. Et pour l’instant c’était Aaron, jusqu’au moment où le serveur, qu’il avait renvoyé quelques minutes auparavant, revint. Et toute la frustration du brun se dirigea sur le pauvre homme qui ne faisait que son travail.
Il siffla entre ses dents à l’attention d’Aaron une remarque.
« Je ne me fais pas entretenir. »
Il s’empara à son tour d’un menu, bien décider à se payer ce qu’il allait consommer. Mais son teint perdit tout ses couleurs quand il vit les prix de ce que proposait ce café. Mais ces choses pouvaient vraiment coûter aussi cher ou c’était seulement de l’esbroufe destiné aux clients venant ici,pour qu'il se sente vraiment supérieur à la plèbe en payant aussi cher ?
Charlie dû se résoudre à accepter l’offre d’Aaron et fit cela sans décoller son regard du menu.
« Okay, juste un verre alors. »
Mais une fois qu’il eut fini de lire, il reposa le bout de papier devant lui lança un regard dur au serveur.
« Vous servez de l’alcool ici ? Votre menu est bien trop flou pour que j’arrive à seulement savoir ce que vous proposez réellement. je veux votre truc le plus fort, et si vous n’avez rien à me servir de tel, et bien … un café fera l’affaire. »
Encore une fois Charlie n’avait pas été très poli, mais il n’arrivait pas à faire autrement sans avoir l’impression qu’on allait se moquer de lui ou le manipuler s’il se montrait plus gentil. Il soupira et recentra son attention sur son invité.
« Alors quoi de neuf pour toi depuis … quoi … deux ou trois ans, c’est ça ? »
Allé c’était partie, il fallait qu’il se calme et qu’il se montre sous son meilleur jour. C’était comme ça qu’on se faisait des amis, non ? De toute façon s’il n’y arrivait pas, il lui demanderait de but en blanc de passer une sorte de contrat de pseudo-amitié voir si cela l’intéresserait. En se mettant d’accord sur des services qu’ils pourraient se rendre mutuellement. Cela pourrait être intéressant pour les deux parties. Après tout il était en caste 0 et devait bien avoir des trucs à faire faire à un caste 3 qui lui éviterait quelques ennuis.
Et puis, de toute façon qui pourrait résister à son charme naturel ? Charlie était persuadé que malgré son mauvais caractère, s’il y mettait un peu du sien tout le monde tomberait à ses pieds.
Posté Jeu 20 Fév - 14:13
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You're my best friendCharlie & AaronMême après trois années de passer, Charlie semble être toujours le même, comme un animal sauvage qui quémande des caresses, mais finit par montrer les dents quand on s’approche. Et Aaron se demande s’il a vraiment envie de devoir l’apprivoiser à nouveau, autant quand il l’avait dragué dans ce bar c’était à son initiative, autant là, il a juste répondu à une invitation. Invitation qu’il avait imaginé plus amicale et chaleureuse que l’attitude actuelle du jeune homme. Allons bon, il va faire un effort parce que c’est lui, mais si Charlie ne change pas d’attitude, il ne va pas rester pour s’en prendre plein la figure, il n’est pas masochiste.
— En retard ? répète Aaron en s’esclaffant. Je ne te pensais pas à cheval sur les horaires, et encore moins pour cinq petites minutes. Excuse-moi d’avoir un métier prenant. Mais soit, je ferais attention la prochaine, enfin s’il y a un second round. Fatigué, mais ça va, merci.
Aaron garde néanmoins son sourire et tente même une petite blague pour détendre l’atmosphère, mais rien à faire, Charlie semble complétement hermétique à ses sourires, ou même à envisager de relâcher un peu du lest. Le jeune homme a du mal à comprendre la nervosité de son vis-à-vis, comme s’il y avait quelque chose d’important en jeu pour lui, mais sans qu’il ne sache quoi. Mais les choses ne s’arrangent pas, quand il demande le pourquoi de s’être reprise de contact.
— Alors si tu voulais me revoir et juste discuter avec moi, c’est que techniquement, tu avais besoin de moi, non ? questionne-t-il avec un sourire en coin.
Il va finir par l’avoir à l’usure avec ses sourires et sa bonne humeur constante, malgré la fatigue, il s’est promis de faire un effort avec lui, alors il ne va pas lâcher le morceau. Charlie a voulut le revoir, maintenant il va devoir assumer. Le serveur finit par revenir pour prendre leur commande, et c’est au tour du pauvre employé d’être pris pour cible.
— Charmant, n’est-ce pas ? rétorque-t-il au serveur face à la remarque de Charles.
Mais le type n’ose même pas sourire et encore moins lui répondre. Sacrée ambiance. Pendant que son hôte consulte le menu, et que son visage devient aussi blanc qu’une pastille à la menthe, Aaron passe tranquillement sa commande, un café renversé et cheesecake au citron. Puis finalement, Charlie consent à ce qu’il lui paye un verre, ce changement d’avis il le doit sans aucun doute au menu hors de prix. Même Aaron qui n’est pas prés de ses sous et parfaitement conscient que ce qui est proposé ici, est sacrément cher pour ce que c’est. Mais enfin.
Le serveur prit la fuite après que Charlie ait passé sa commande à sa manière, c’est-à-dire avec toute la délicatesse du monde. Il pourrait presque en rire, mais pas sûr que ça plaise au fils Miller.
— Trois ans c’est bien ça, répond Aaron. Personnellement parlant pas grand-chose, c’est plus du côté pro que ça a bougé, je travaille pour le gouvernement depuis quelques mois maintenant, toujours en tant qu’assistant. C’est un boulot très prenant, mais très intéressant et pleins de défi, alors je dois bien dire que je me sens comme un coq en pâte. Et toi alors, il s’est passé des choses en trois ans dans ta vie ? Tu t’en sors ?
Charlie semble se calmer et vouloir avoir une discussion plus tranquille, mais Aaron reste tout de même sur ses gardes, il sait à quel point les choses peuvent vite changer avec lui. Aussi charmant soit-il, il faut se méfier de l’eau qui dort. :copyright: Crimson Day
Posté Lun 24 Fév - 15:23
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Aïe, ça commençait bien … Charlie se raidit un peu plus en entendant ce que faisait son invité dans la vie, et marmonna pour lui-même.
« Pour le gouvernement … super ... »
Si ça ce n’était pas une douche froide… Pourquoi toutes les personnes qu’il côtoyait devait être de près ou de loin relié au gouvernement ? Enfin, maintenant qu’ils étaient là, Charlie n’allait pas le remercier et tourner les talons pour rentrer chez lui. Il fallait qu’il joue le jeu, il était là pour quelque chose de bien précis et il n’allait pas abandonner maintenant.
Alors il soupira légèrement et répondit aussi gentiment que possible :
« Oui, il s’est passé beaucoup de choses mais rien de notable pour alimenter un sujet de discussion. Et oui, je m’en sors. Je ne vis pas dans l’opulence mais j’ai un endroit où dormir et j’arrive à subvenir à mes besoins. »
Il n’allait pas jouer sur le pathos, en se plaignant de ne pas manger à sa faim tous les jours et d’avoir froid dans sa caravane. Il n’allait pas non plus lui dire qu’il prenait souvent des coups à cause de son métier quand les parieurs n’étaient pas contents du résultat. Mais ce qu’il omettait aussi de dire, c’était tout ce qui avait rapport avec ses activités illégales.
« Quant au reste … je ne sais pas si c’est judicieux de t’en parler. Vu ton métier actuel, je pense que ça serait embarrassant pour nous deux. Enfin, sûrement plus pour toi que pour moi. Je crois que traîner avec un mec qui affiche clairement son dégoût pour le système politique en place n’est pas une très bonne idée. »
Mais c’était finalement plus pour lui que pour Aaron qu’il ne parlait pas de ça. Après tout, ce n’était vraiment pas judicieux de discuter de ses actions anti-gouvernementale dans un lieu public. Même s’il faisait le malin, Charlie n’avait pas une folle envie de se faire arrêter encore une fois.
Le jeune homme réfléchit rapidement, essayant de trouver un sujet de conversation qui leur conviendrait à tous les deux. Le travail, c’était mort. Il n’allait pas l’écouter lui raconter ô combien c’était fantastique de travailler pour le gouvernement. Ça c’était hors de question. Mais, alors qu’il ne s’était pas tout à fait décidé, une phrase lui échappa.
« Donc tu … tu n’as toujours personne dans ta vie ? »
Charlie grimaça. Il avait encore une fois parlé trop vite, ce qu’il pouvait détester les relations humaines. C’était bien trop compliqué de devoir faire attention à ce que l’on devait dire pour ne pas choquer autrui. Surtout qu’en fin de compte il s’en moquait de froisser les gens. Ce qui l’embêtait le plus c’était plutôt qu’on interprète mal ses paroles.
« Putain, je ne suis vraiment pas doué pour, ces choses-là. Ne crois pas que j’ai envie de … enfin … De refaire ça avec toi. Ce n’est vraiment pas mon intention. Et ma question est quelque peu … ambiguë. Donc, non, je n’ai pas envie … que l’on remette le couvert. Je … préfère être clair. »
Il se racla la gorge, visiblement très mal à l’aise. Alors qu’il essayait tant bien que mal de dissimuler sa nervosité jusqu’à maintenant, là, il ne pouvait mentir à personne. Il fuyait le regard de son interlocuteur, se triturant les mains sous la table et on pouvait voir que son teint avait légèrement rosie.
« J’aimerais seulement, si cela te convient, qu’on passe un peu de temps ensemble, platoniquement évidemment ? »
Pour son plus grand soulagement, le serveur revint à cet instant et lui posa une tasse de café devant lui. Quel dommage … ce n’était ce dont il avait réellement envie et besoin à ce moment précis, mais il ferait avec. Il ne remercia évidemment absolument pas le pauvre employé qui venait de le servir et il attendit avec fébrilité la réponse d’Aaron en fixant son cheesecake avec insistance.
Posté Jeu 5 Mar - 10:59
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You're my best friendCharlie & AaronVisiblement, son activité professionnelle ne semble pas vraiment plaire à Charlie, au vu de la tête qu’il affiche et son marmonnement, dont il ne comprend que le mot « gouvernement ». Comme beaucoup, il avait eu vent de l’histoire, enfin plutôt des rumeurs, de la déchéance de Charles Miller, ainsi que des activités un peu louches qui avais suivis le déclin du jeune homme. Mais Aaron n’avait pas prêté d’oreille à cela il y a trois ans, tout comme c’est le cas aujourd’hui, pourtant une petite voix dans sa tête lui dit qu’il devrait faire attention, il n’est qu’assistant, mais tout de même au gouvernement.
Cependant, il ne fait que boire un coup avec lui et discuter du temps passé, il ne voit absolument rien de répréhensible là-dedans. Mais si on lui pose la question, il dira qu’il voyait en cette rencontre une tentative pour « sauver » le jeune homme de la misère dans laquelle il semble vivre. Pas vu, pas pris. Et si à l’avenir Charlie lui semble filer un mauvais coton, Aaron coupera simplement les ponts avec lui. Qu’il soit en colère contre le gouvernement est une chose, mais il trouve aussi qu’il y a des limites à ne pas dépasser pour montrer son mécontentement. Répondre par la violence n’est pas toujours une bonne idée, car cela n’engendre souvent que plus de chaos.
Enfin, pour le moment, il va juste passer une heure ou deux avec lui, pour la suite, il verra bien.
— Je suis bien d’accord avec toi, évitons le sujet du travail, ce ne sont pas les possibilités de discussions qui manquent de toute façon.
Étant donné que c’est Charlie qui lui a proposé cette invitation, il laisse le soin au jeune homme de trouver un sujet de discussion qui ne soit pas trop sensible, ni pour l’un, ni pour l’autre. Ça devrait être possible n’est-ce pas ? Après quelques instants de réflexions, le brun en face finit par lui poser une question qui le surprend avant de franchement sourire, non vraiment il ne ce n’était absolument pas attendu à ça. Sacrées discussions en perspectives s’ils doivent échanger sur leur statut matrimonial, ou leur vie amoureuse.
— Non, je n’ai toujours personne dans ma vie, répond néanmoins Aaron malgré la grimace de son ex-amant. Pas faute de vouloir pourtant, mais on dirait que je n’intéresse pas les gens sur le long terme, va savoir pourquoi. Je suis charmant pourtant !
Aaron accompagne sa réponse d’un clin d’œil malicieux, espérant un peu dédramatiser la situation. Il n’est pas froissé par la question du jeune homme, il n’y a rien de mal de le demander après tout, c’est une conversation comme une autre. Pourtant, Charlie aurait sans doute préféré tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant d’entrouvrir les lèvres, et il se doute bien qu’il ne lui à pas demander de venir juste pour qu’ils remettent le couvert. Sinon, le beau brun lui aurait sans doute posé la question d’entrée jeu.
— Notre nuit ensemble était si nulle que ça ? questionne le plus âgé en souriant plus largement.
Oui, il a peut-être décidé de mettre Charlie en boite, mais il faut sérieusement qu’il se détendre, il va finir avec un ulcère à ce rythme-là. Le jeune homme finit par reprendre avec autant de sérieux, et lui demande s’ils pourraient passer du temps ensemble. Mais il n’a pas le temps de répondre, que le serveur revient avec la commande et dépose le tout devant les clients, Aaron remercie le garçon de café, mais pas Charlie. Est-ce vraiment si difficile pour lui un simple merci ?
— Passer du temps avec toi platoniquement ? Pourquoi pas. Mais il va falloir que tu te montre un peu plus sympa avec les autres… Je peux comprendre que tu ai tes problèmes, que la vie actuelle te révolte, mais le serveur ne t’a rien fait que je sache.
Déjà à l’époque où ils ont flirté, le fils Miller ce montré déjà imbuvable avec les autres, ils n’ont passés qu’une nuit ensemble alors Aaron avait fait abstraction. Mais s’ils doivent passer plus de temps ensemble, lier une amitié, il y a des choses que le jeune homme a du mal à tolérer au bout d’un moment.
— Dire merci ne fera pas de toi un lèche botte du gouvernement tu sais, termine-t-il en prenant un morceau de son cheesecake. :copyright: Crimson Day
Posté Ven 6 Mar - 18:31
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Le jeune Miller hocha la tête en signe d'approbation quand Aaron confirma ne pas vouloir parler travail. Bon, finalement, cette soirée ne s'annonçait pas si mal. Leur conversation risquait même fortement d'être agréable si Charlie arrivait à trouver un sujet de conversation banal et intéressant. Mais malheureusement pour lui … Dans la multitude de sujets possible, il choisis le seul qui le mettrais mal à l'aise. Il essaya de faire bonne figure dans un premier temps, mais sans réellement y parvenir.
« Pas autant que moi, mais oui tu es charmant. Et même plus que ça … Enfin, il faudrait être aveugle pour ne pas te trouver sexy. »
Charlie lui sourit de manière charmeuse. Il lui en faudrait beaucoup pour avouer que quelqu'un était plus beau que lui. Et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer. Mais les choses basculèrent quand son invité le questionna sur la qualité de la nuit qu'ils avaient passée ensemble. Et il n'y avait rien d'autre de plus gênant pour Charlie Miller que d'évoquer ce genre de chose. Le sexe n'était pas un sujet dont il aimait parler. Il n'avait jamais apprécié ce genre de conversation et même adolescent, on le traitait de coincer tant il fuyait ce genre de discussion.
Maintenant, vu qu'il ne côtoyait pas vraiment d'autres personne que sa sœur, il n'en parlait tout simplement pas. Pour son plus grand bonheur. Mais le voilà devant une situation qu'il détestait. Et il était tellement gêné qu'il n'arriva même pas à construire une réponse argumentée.
« Non … elle était très bien. »
Charlie détourna le regard, continuant à fixer obstinément la part de cheesecake de l'autre coté de la table, qui elle au moins, n'allait en aucun cas lui poser de question embarrassante. Charlie avait rougi, et n'importe qui pouvait s'en apercevoir, même lui le sentait, il essaya de se reprendre, mais son intonation de voix restait hésitante.
« Enfin … Elle fait partit de mon top 10. Donc tu es dans le haut du classement, mais pas à la première place non plus. Donc redescends sur terre. »
Encore une fois il faisait de l’esbroufe, car si Charlie avait voulu être honnête, il aurait plutôt parler de top 4 … Et son peu d'expérience en la matière ne lui permettait sûrement pas de juger de la qualité de tel ou tel partenaire durant leurs ébats.
Mais chemin faisant, leur conversation les porta au pourquoi il avait donné rendez-vous à son ancien amant ici. Et à sa grande surprise, ce dernier accepta assez facilement de passer du temps avec lui. Mais à une seule condition … Et quelle condition …
Le fils déchu du président soupira bruyamment et fit une mou digne d'une petite fille qui maîtrisait les caprices à la perfection.
« Ce n'est pas ça … J'ai juste pas envie de me faire marcher dessus par des types comme lui. Des gentils garçons qui n'ont jamais rien fait de mal dans leur vie et qui vénère le système actuel. Je parie même qu'il est déjà en train de me signaler sur l'application parce que je ne suis pas gentil avec lui … bouhouhou ... Et tu voudrais que moi je modifie mon comportement pour être plus sympa et rentrer dans leur jeu ? »
Charlie serra les dents et baissa d'un ton. Il fallait qu'il se calme, même si la situation n'était pas à 100% à son avantage. Il fallait qu'il fasse un effort. Il fallait qu'il mette de l'eau dans son vin et qu'il soit un peu plus tolérant … Il marmonna un "je m'excuse" à peine audible à son interlocuteur, pour sa légère esclandre, et repris.
« Je te le dit franchement ça me saoul … Mais … si c'est ce que tu me demande en échange d'un peu de temps en ta compagnie. On va dire que ça me va ...Donc tu acceptes d'être mon ami ? »
Sur sa dernière phrase, Charlie ressemblait plus à un gamin paumé qu'au rebelle anti-gouvernementale qu'il était en réalité. Mais il était sincère, il s'inquiétait vraiment de savoir si Aaron accepterait et tiendrait sa promesse de passer un peu de temps avec lui. Il savait qu'il n'était pas facile … et il savait aussi qu'il allait sûrement encore souvent être exécrable, vu qu'il était en terrain inconnu, mais il ferait de son mieux. Il espérait seulement que la personne à qui il avait proposer ça ne le trahirait pas.
Posté Mar 10 Mar - 14:05
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You're my best friendCharlie & AaronAaron éclate de rire quand Charlie lui répond que oui, il est charmant, mais sans doute pas autant que sons vis-à-vis, au moins, et même si le jeune homme reste tout de même tendu et quelque peu stressé, il garde sa répartie. Et puis, ça permet de dédramatiser un peu la situation, et de montrer au brun que sa question sur sa vie personnelle n’est pas bien grave. C’est même un sujet de conversation somme toute banale, surtout pour des amis en devenir.
— Être sexy ne fait pas tout, on dirait bien, répond-il en riant. Sinon, on aurait des demandes de mariages à la pelle.
Charlie lui fait un sourire charmeur, qu’Aaron lui rend, mais de façon plus amicale, ils sont là platoniquement n’est-ce pas ? Et puis sa question était plus dans le but de le faire rire en le chambrant un peu, mais le jeune homme a vraiment pris cela au sérieux et l’assistant se demande s’il doit en rire ou non ? Il ne veut pas braquer Charlie qui semble se détendre tout doucement, néanmoins au lieu d’éviter le sujet, il lui répond. Et la réponse autant que les rougeurs qui apparaissent sur les joues du brun, fait naître un sourire tendre sur les lèvres d’Aaron. Mieux encore, apparemment, il ferait parti du top dix des meilleurs coups de Charlie et cette fois, le jeune assistant ne peut s’empêcher de rire.
— Hum c’est bon à savoir, mais dommage que je ne sois pas le numéro un de ton top dix. J’aurais bien apprécié recevoir un petit trophée, « Meilleur coup de Charlie Miller ».
En vérité, il se fiche bien de savoir s’il a été bon ou non, il a partagé un bon moment avec Charlie à cette époque et c’est sans doute le plus important. Mettant de côté le sexe, la conversation reprend sur le but réel de leurs retrouvailles, c’est-à-dire que, Charlie souhaite passer du temps amicalement avec Aaron, qui n’est pas contre. Mais il va devoir mettre beaucoup d’eau dans son vin, car si le jeune assistant est plutôt souple avec les gens en général, il y a des choses qu’il ne tolère pas. Sa condition ne semble pas trop plaire au brun, mais il n’en démordra pas, c’est ça ou rien.
— Être plus sympathique et courtois avec les gens ne te fera pas « rentrer » dans le jeu du système politique, il ne vénère peut-être même pas le gouvernement et fait simplement son travail. Et puis te montrer avenant avec les gens qui le sont avec toi, ne veut pas dire que tu te feras marcher dessus. Tu aimerais que je te parle comme si tu étais la dernière des merdes ? Une personne gentille, n’est pas forcément une personne faible.
Charlie prend quand même le temps de s’excuser, presque dans un murmure, mais bon, c’est déjà un début, sur le long terme, Aaron espère qu’il ne fera pas des efforts pour se montrer sympa, mais que ça viendra naturellement.
— J’accepte de passer du temps en ta compagnie pour commencer, explique-t-il en mangeant un nouveau morceau de cheesecake. L’amitié, ça ne vient pas en un claquement de doigts, ça se construit !
Le jeune homme pousse ensuite l’autre moitié de son gâteau vers Charlie en souriant.
— Et partager un cheesecake et une conversation sympa est déjà un bon début. :copyright: Crimson Day
Posté Jeu 19 Mar - 12:57
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Charlie rit légèrement aussi. Des demandes de mariages à la pelle ? Mais qui serait assez fou pour s'engager avec un type comme lui. Franchement, il fallait vraiment être masochiste ou alors avoir une idée derrière la tête pour vouloir de lui. Et le jeune Miller en avait tout à fait conscience. Même s'il se savait beau, intelligent et intéressant, il savait qu'il fallait bien plus pour une vraie relation. Et il n'était pas vraiment prêt à plus …
« Personne ne voudra jamais de moi, Aaron. Il faut être réaliste. Il y a des personnes qui ne sont pas faîtes pour ça et j'en fait partie. Je pense que mon caractère un peu trop affirmé risque d'en décourager plus d'un. Mais toi … C'est étonnant que personne ne cours après un si beau partie. »
Puis quand Aaron fit une petite plaisanterie avec son histoire de trophée, Charlie resta muet, de peur de s'enfoncer un peu plus sur une pente qui ne lui convenait absolument pas. Mais malheureusement pour lui, la rougeur de ses joues s'accentua encore avant de revenir à la normale bien plus tard dans leur conversation.
Son vis-à-vis essaya, juste après leur dérapage un peu trop intime, de lui prouver par A+B qu'il n'y avait aucune logique à se comporter comme il le faisait. Et pourtant, pour Charlie, il n'y avait rien de plus normale. Il avait acquis ce mécanisme de défense au fur et à mesure de ses années dans les bidonvilles, mais cela c'était aussi forger avant, quand il était encore chez ses parents, en contactes avec des gens pas mieux intentionné que les loubards de quartier.
Mais pour une fois une petite voix à l'intérieur de sa tête, lui souffla de se la fermer et d'accepter sans broncher ce que lui demandait Aaron.
« Okay, okay … Je ferais un effort quand je serais avec toi. Mais … Ne m'en veux pas si jamais … ça m'échappe de temps en temps. »
Car comme on le disait, chassez le naturel, il revient au galop. Mais malgré tout, il ne put s'empêcher de faire une dernière remarque.
« Mais, je peux te jurer que là ou je vis, être une personne gentille ne t'apportera que des ennuies. »
Puis Aaron accepta sa proposition, enfin plus ou moins. Ils allaient au moins essayer de s'entendre et de passer du temps ensemble. C'était déjà beaucoup plus que les relations qu'il avait normalement avec le reste de l'humanité. Charlie soupira, voilà une étape de passée et même s'il ne savait absolument pas ou ça allait le mener, il se détendit réellement à partir de cet instant. Si bien qu'il commença à parler sans trop regarder si ce qu'il disait correspondait au rôle qu'il interprétait tous les jours ou non.
« Tu veux que je sois franc avec toi ? Je n'ai strictement aucune idée de comment me faire un ami. D’où cette invitation douteuse. Je suis en terrain inconnu et je déteste ça ! Donc pour le moment et tu ne peux pas t'imaginer comme cela me coûte de te le dire, je vais te faire confiance sur cette question-là. »
Il attira l'assiette avec la part de gâteau vers lui et continua un petit moment à fixer le cheesecake.
« Okay … Partage et conversation sympa. C'est simple … Mais... Euh … tu es sûr que tu veux me donner ton gâteau … Avec le prix qu'il t'a coûté … C'est un peu fou, non ? Enfin, moi quand j'ai de la bouffe, il faut me passer à tabac pour que je la cède.»
Sans vraiment s'en rendre-compte, il effleura du bout des doigts la cicatrice fraîche qu'il avait sur la pommette. Il n'y avait pas qu'une histoire de nourriture dans cet incident, mais cela avait grandement poussé Charlie à être plus vindicatif pour réussir à garder ce qu'il s'était acheté à manger. Enfin, il n'allait pas s'apitoyer sur son sort, surtout aussi longtemps après.
Charlie prit la cuillère qu'il avait dans son café et piqua un morceau de gâteau à Aaron. Il écarquilla les yeux de surprise.
« C'est excellant ! Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé de truc aussi bon. Merci. »
Il savoura le petit morceau qu'il avait pris dans l'assiette de son presque ami d'un air pensif. Le cerveau de Charlie carburait à fond pour trouver un sujet de conversation sur lequel il serait vraiment à l'aise. Et c'était bien plus compliqué que ce à quoi il avait pensé.
« Je suis pas très sucré d'habitude, mais j'avoue que quand j'étais plus jeune, je me jetais sur les cookies. J'avais même un petit stock privé dans ma chambre. Au cas où mes sœurs ne m'en laissent pas dans la cuisine. »
Cette histoire lui était sortie toute seule. Il leva un regard étonné de lui-même vers Aaron. Peut-être que finalement ce n'était pas si compliqué de discuter de chose normale avec les autres.
Posté Sam 21 Mar - 13:19
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You're my best friendCharlie & Aaron Le jeune assistant se retient de rire, il n’est pas un si beau parti que ça selon son avis, alors oui, il est de la caste zéro et plutôt pas mal dans son genre. Mais il a aussi des défauts, des travers et surtout un emploi du temps bien chargé, alors il peut parfaitement comprendre qu’il puisse rebuter à cause de son travail. Attendre après lui tous les soirs, envisagés la possibilité qu’il puisse louper des événements comme les anniversaires et autre dîner familiale, à la longue ça peut-être sans doute épuisant. Il va s’en doute devoir s’armer de patiente pour trouver sa perle rare.
—Bah, il ne faut jamais dire jamais, il y a des personnes qui aiment les caractères affirmés. Et puis tu as vingt-six ans, tu es encore jeune et tu as donc le temps de voir venir.
Sa petite blague sur le trophée n’ayant pas fait mouche, Aaron préfère donc se concentrer sur le pourquoi de cette rencontre et il finit par expliquer au jeune Miller que s’il veut traîner ensemble, il va falloir qu’il se montre un peu plus sympathique. Le jeune homme voit bien que son vis-à-vis réfléchit à la question, et même si ça ne semble pas trop lui plaire, il consent à faire un effort. Ce qui fait sourire le plus vieux des deux.
—Je ne t’en voudrai pas si tu laisses échapper une remarque ou deux, je ne te demande pas de changer, mais juste que tu te rendes compte qu’une personne qui te parle ne le fait pas pour t’agresser, ou pour tenter de te marcher sur les pieds. Il faut prendre des risques dans la vie, surtout si tu veux te faire des amis.
Aaron porte son verre à ses lèvres et boit une petite gorgée avant de reprendre.
— Mais je peux parfaitement concevoir que ce soit un moyen de défense pour toi là ou tu vis. La vie dans les bidonvilles, elle ne doit pas être si facile que ça, enfin je ne peux que l’imaginer bien sûr…
Charlie finit par se détendre et de lui parler en baissant les barrières, ils avancent enfin et c’est une très bonne chose. Le jeune homme lui révèle qu’il ne sait pas trop commente se faire des amis et que son rendez-vous avec lui et un saut dans l’inconnu, faisant comprendre au jeune assistant sa réserve et son agressivité.
— On va y aller en douceur Charlie, je ne compte pas te demander un rein ou je ne sais quoi d’autre. Mais si tu ressens des blocages pour un oui ou un non, il faut le dire, je ne veux pas te braquer, parce que je pense sincèrement que tu peux être quelqu’un sociable au minimum, avec du travail et de la patience.
En signe de début d’amitié, parce que c’est aussi du partage, Aaron glisse son assiette vers Charlie pour qu’il mange l’autre moitié du cheesecake. Et la réaction du jeune homme le fait bien rire.
— Pas besoin de me passer à tabac pour avoir du gâteau, je te le propose aimablement, répond le jeune assistant sourire aux lèvres. Et surtout et n’y vois pas de vantardise, j’ai un salaire assez conséquent et ce n’est pas l’achat d’un cheesecake qui va me faire défaut.
Même s’il doit bien dire qu’il trouve cela quand même cher, bien que délicieux. Le jeune homme prend finalement la petite cuillère qui reposait dans son café et vient couper un morceau du gâteau avec celle-ci, avant de porter le bout à sa bouche.
— De rien, le plaisir de faire plaisir, dit-il avec un clin d’œil.
Alors, il ne sait pas si c’est l’effet du cheesecake, le fait qu’il se sente mieux avec lui, ou les deux, mais Charlie se m’y à lui parler d’une petite anecdote de quand il vivait encore avec sa famille.
— J’avais aussi ce réflexe quand j’étais plus jeune, ma sœur Anna est une vraie bouche à sucre, alors je devais faire mon stock au risque de ne pas avoir de gâteau, explique-t-il en riant. La prochaine fois, je te ferais découvrir les meilleurs cookies de la ville alors. :copyright: Crimson Day
Posté Dim 5 Avr - 13:58
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Charlie rit légèrement quand Aaron lui dit qu'il lui cédait son cheesecake gentiment. Le brun n'était pas vraiment un bagarreur d'ordinaire. Il se battait souvent, certes, mais c'était contre sa propre volonté la plupart du temps. Si on le provoquait, il n'avait pas la sagesse de se tenir à l'écart des embrouilles. Et il en avait récolté des plaies et des ecchymoses à ne pas savoir quand baisser la tête et faire comme si de rien n'était. Mais il ne regrettait jamais les choix qu'il avait faits. Il préférait lutter comme un lion et perdre, qu'abandonner avant d'avoir essayé. Mais il savait qu'un jour ou l'autre, il allait le payer le prix fort.
« Oh … mais moi je ne frappe personne pour avoir de la nourriture. Je n'ai même jamais volé quelqu'un pour ça. Enfin … j'ai seulement volé en magasin … Donc, techniquement, elle n'appartient pas directement à une personne qui en avait besoin. »
Depuis qu'il avait atterri dans les bidonvilles, on ne pouvait pas dire que Charlie avait gardé un comportement des plus respectueux de la loi. Mais, il ne mentait pas en disant qu'il n'avait jamais agressé personne pour le dépouiller de ses biens. Le jeune homme avait encore un peu de moral en fin de compte. Et même s'il se moquait du reste de l'espèce humaine. Selon lui, personne ne mériter de devoir fouiller les poubelles pour se nourrir, ni encore moins se faire voler sa nourriture quand cette personne avait réussir à l'acquérir.
Mais vu que ce gâteau était offert avec le cœur, Charlie ne se gêna pas pour continuer de picorer dans l'assiette que l'on venait de lui donner. Il essaya de rester sympathique, se rappelant doucement de comment il faisait quand il était encore son ancien lui.
« Monsieur est un connaisseur de sucrerie à ce que je vois. Va pour les cookies la prochaine fois. Mais je tiens à payer ma part cette fois-ci. »
Tout commençait à se mettre en place. Le jeune homme n'aurait jamais pensait que se faire un ami serait aussi facile en fin de compte. Il était plutôt agréablement surpris. Et s'il oubliait la somme astronomique de concession qu'il allait devoir faire, il s'en sortait plutôt bien. Il respira donc calmement et essaya de continuer la conversation.
« Je ne savais pas que tu avais une sœur ? Plus grande ou plus petite ? J'espère que tu t'entends bien avec elle … Parce que je sais comme ça peut être handicapant d'avoir une sœur détestable et détestée. »
Charlie avait eu la chance et la malchance de goûter aux deux extrêmes du spectre des sœurs. La mégère insupportable et l'ange incarné. Même s'il ne voyait absolument plus la première des deux, il n'y avait pas un jour sans qu'il pense à Lexie. Elle lui manquait vraiment. Et même s'il essayait d'être fort le peu de fois ou il la croisait … Ce manque était de plus en plus insupportable.
Puis, il continua, avec une autre question. Il supposait que pour être un bon ami, il fallait se soucier de l'autre. Et c'est ce que Charlie essaya maladroitement de faire.
« D'ailleurs, en parlant de se truc d'amitié, dès que tu veux que notre rencontre se termine, tu n'hésites pas à me le dire. Vu que je n'ai rien de prévus … la soirée pourrait s'éterniser. Mais vu que toi tu bosses … Enfin … Tu m'as compris. »
Posté Ven 10 Avr - 16:03
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You're my best friendCharlie & Aaron Aaron se doute bien que la vie dans les bidonvilles ne doit pas être rose, ça ne doit sans doute jamais l’être d’ailleurs, alors, même si le vol reste quelque chose de répréhensible à ses yeux. Il peut parfaitement comprendre qu’il est déjà dû « emprunter » de la nourriture pour pouvoir subsister. Même si la logique de Charlie est un peu simpliste, parce que la nourriture en magasin, c’est un peu plus compliqué que « ça n’appartiens à personne », mais il va éviter de rentrer dans ce débat maintenant que le jeune homme a réussi à se détendre. Inutile de le braquer, ça va être un numéro d’équilibriste avec lui.
Néanmoins, il retrouve le sourire quand son nouvel ami, accepte la moitié de son gâteau, et Aaron se doute que même s’il ne dit rien, cela doit coûter à Charlie. Il semble être un jeune homme fier et ayant du mal à accepter de l’aide ou même un simple part de cheesecake. Sans doute la faute a une vie bien rude.
— Je dirais plutôt un amateur enthousiaste ! Marché conclu et tu verras, les cookies dont je te parle sont beaucoup plus abordables que ce qui est vendu ici.
Charlie poursuivit donc naturellement la conversation, lui parlant brièvement de ses sœurs, et visiblement avec l’une d’elle cela semblait ne pas être la panacée. La logique voudrait qu’il s’agisse de la plus âgée Victoria, mais il se trompe peut-être, après tout, il l’a parfois aperçu et ne la connaît pas plus que ça.
— Anna, c’est la plus petite, eh oui, je m’entends bien avec elle, c’est la crème des petites sœurs, je confirme que je ne suis absolument pas objectif à son propos. Je suis désolé d’apprendre que tu ne t’aies pas bien entendu avec l’une de tes sœurs, ça ne doit pas être évident à vivre…
La prochaine question le surprend et lui fait se rendre compte que le temps est finalement vite passé, car en jetant un coup d’œil, il remarque qu’il commence à se faire tard. Aaron grimace, il devrait en effet rentrer, il a encore pas mal de choses à faire chez lui avant de s’étaler dans son lit.
— Oui il va être grand temps que je rentre, je ne dois pas trop traîner si je veux pouvoir me coucher pas trop tard.
Aaron se redresse en souriant et fait signe à Charlie de ne pas bouger.
— Termine tranquillement ton cheesecake, dit-il tout en gribouillant sur un bout de papier. La prochaine fois, on se verra en dehors de mon temps de travail, ce sera plus pratique.
Le jeune assistant dépose ensuite son numéro de téléphone devant Charlie, ce sera plus sympa de discuter et échanger de cette façon que sur Perfect Neighbour.
— Je suis content de t’avoir revu Charlie et j’ai passé un bon moment avec toi, reprend-il en lui serrant la main. Prends soin de toi surtout et pas trop de bêtises !
Aaron lui lance un clin d’œil et après un dernier salut de la main, il rejoint le comptoir pour payer et sortir du café, tout en se disant qu’il à hâte de revoir Charlie et ce que donnera leur prochaine rencontre. :copyright: Crimson Day
Posté Jeu 16 Avr - 14:36
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Charlie sourit à ça remarque qu'il était un amateur enthousiaste et hocha la tête quand il lui précisa que les cookies étaient bien plus abordables qu'ici. C'était vraiment attentionné de la part de son nouvel ami de penser à ce genre de détail. Aaron était vraiment quelqu'un de très gentil et Charlie regretta un peu de lui avoir demandé d'être son ami. Il n'était pas quelqu'un de fréquentable lui … et il était sommes toute très méchant parfois. Et même si en générale il se moquait des autres humains qui l'entourait, il avait parfois des scrupules quand il trouvait des gens aussi pur et sans défaut comme celui qu'il avait en face de lui.
Mais bon, tout le monde avait des mauvais côtés et Charlie espérait qu'Aaron les lui montre bientôt afin qu'il se sente un peu moins coupable de lui imposer sa présence toxique.
Puis ce dernier évoqua sa sœur, dont sa relation semblait être proche de celle qu'il avait avec Lexie. Ça leur ferait un bon point commun s'ils étaient tous les deux gagas de leurs petites sœurs.
« Moi et ma famille, c'est assez compliqué, comme tu peux t'en douter. Mais heureusement que j'avais Lexie pour m'aider à tenir le coup. Lexie c'est la plus petite. Mais tu les connais peut-être, d'ailleurs ? »
Puis en effet, Aaron lui apprit qu'il devait y aller. Charlie devrait réapprendre ce que c'était de côtoyer des gens normaux, avec un travail classique. Toutes les personnes avec qui il avait des relations professionnelles dans les bidonvilles étaient plutôt des oiseaux de nuit. Mais bon, cela allait sûrement être l'effort le plus facile qu'il aurait à faire, en fin de compte.
Charlie hocha la tête quand il lui dit de rester finir le gâteau et récupéra machinalement le bout de papier qu'Aaron venait de lui faire passer, avant qu'un air surprit, mais heureux illumine son visage. Il venait de lui donner son numéro de téléphone et cela, même si ça paraissait anodin, remplissait Charlie de joie. C'était bien la première fois qu'on lui donner un numéro simplement parce qu'on voulait le revoir.
« Moi aussi j'ai été content. Prends soin de toi aussi. »
Il lui sera la main et lui adressa un sourire sympathique et sincère. Puis juste avant de replonger dans son gâteau, il interpella son ami avant que celui-ci ne se soit trop éloigné de la table.
« Aaron ? Euh … Merci de prendre le temps de venir discuter avec moi et d'essayer de me supporter. »
Charlie avait un peu honte de dire ça … Mais il se sentait obligé. Après tout, il avait peu de monde qui souhaitait sincèrement passer quelques minutes ou quelques heures avec la personne insupportable qu'il était. Et même s'il décider maintenant de mettre un peu d'eau dans son vin afin de devenir plus fréquentable, il n'en restait pas moins qu'Aaron n'avait pas tout simplement refuser son invitation. Et Charlie lui en serrait toujours reconnaissant.
Il lui fit lui aussi un dernier salut de la main, souriant à son clin d'oeil et se reconcentra pleinement sur la pâtisserie en face de lui.
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