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[Event #3 - Nuit du 14/15 Février 2083] Be my Valentine ? || Rheda  
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— Quand elle arrive enfin devant la porte de l’appartement, Astrid est trempée et morte de froid, au point qu’elle peine à appuyer sur la sonnette. Arpenter les rues en dépit de la météo hostile n’est pourtant pas sur la liste des pires choses qu’elle va faire aujourd’hui. Pour les quelques secondes qu’elle passe sur le palier, la jeune femme tremble en essayant tant bien que mal de ne surtout pas penser à ce qui l’attend. Tous ses efforts sont réduits à néant lorsque le jeune homme lui ouvre enfin et qu’elle croise son regard, aperçoit son petit air nonchalant qui l’a longtemps agacé et sans lequel elle n’arrive pourtant plus à l’imaginer désormais. “C’est pour ce soir.” souffle-t-elle en guise de salut. À quoi bon s’encombrer de bonnes manières ? Il y a plus important aujourd’hui que de faire semblant d’être poli ou amical, de prétendre que tout va bien. “J’ai l’argent.” ajoute-t-elle alors qu’elle sort sa seconde main de sa poche et montre le smartphone abîmé qu’elle serre de toutes ses forces. Elle n’attend pas d’entendre les remarques sarcastiques de son interlocuteur pour forcer le passage dans son appartement. Il en a sûrement plusieurs à lui formuler et elle n'essaiera pas de l’en empêcher, mais elle veut au moins être au chaud pour subir ça.

Tranquillement, elle retire son manteau, son bonnet, son écharpe et ses gants, qu’elle pose sur le dossier d’une chaise où elle espère qu’ils pourront sécher pour le temps que ça leur prendra de faire leur affaire. Elle frissonne un grand coup quand les vêtements trempés de neige fondue ne recouvrent plus son corps et frotte ses bras dans l’espoir de se réchauffer un peu. “Si tu as envie de m’offrir un thé ou quelque chose, n’hésite pas.” lance-t-elle à l’adresse de Rheda, sans même lever les yeux vers lui, trop occupée qu’elle est à inspecter son appartement d’un oeil curieux. C’est la première fois qu’elle y met les pieds, mais ils ont tous convenu que ce serait plus sûr de faire ça ici plutôt qu’au centre d’accueil déjà placé sous haute surveillance depuis l’arrestation d’une bonne partie du groupe deux ans plus tôt. Le gouvernement ne sait pas que Rheda leur rend quelques services maintenant, moyennant des finances qu’il est souvent difficile de réunir. Au moins, personne ne fait attention à lui.

“Les autres m’enverront un message quand ce sera bon et on pourra commencer.” l’informe-t-elle sur le même ton vague et indifférent. Rheda n’est pas tout à fait un membre de leur cercle, pas tout à fait un ami pour Astrid, même si elle a depuis longtemps revu son opinion au sujet du jeune homme. Ils se contentent de le payer quand il peut aider. Habituellement, cela se traduit par manipuler les profils des membres du groupe pour y effacer quelques données compromettantes ou en activer des faux pour faire revenir certains de leurs exilés en ville. Ce soir, leur commande est un peu différente et bien plus risquée… Tandis qu’Astrid est ici avec le jeune homme, le reste du groupe s’apprête à rejoindre les locaux de DoubleThink dans le centre-ville. Toute la journée, la tempête a causé de nombreuses coupures de courant et depuis quelques heures maintenant, le gouvernement a appelé à rester chez soi alors que la crise météorologique est sur le point d’empirer. C’est exactement ce qu’espère leur petite bande. Dès que le moment sera venu, le groupe sur place s’occupera de plonger la tour dans le noir. Ils n’ont pas informé Astrid sur ce qu’ils comptaient faire pour ça, elle sait juste que pendant quelques minutes, les serveurs de DoubleThink devraient être sans la moindre protection. Elle est censée prévenir Rheda pour qu’il profite de ce petit moment pour télécharger autant de donnés que possible. Le rôle d’Astrid ici n’est que de faire le lien entre Rheda et le reste de leur groupe. Elle se sent un peu lésée parfois, inutile et frustrée, mais c’est le mieux qu’elle puisse faire sans que ça n’ait de conséquences sur Noah.


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Enfermé chez lui, il garde son téléphone à la main tandis qu’il suit d’un œil indifférent les évolutions du bulletin météorologique à la télé. Il se soucie peu finalement des intempéries, toute son attention restant maladivement fixée sur la tâche qui l’attend ce soir. Qui les attend, parce qu’Astrid est de la partie et, s’il refuse de se l’avouer, le fait est loin de lui déplaire. Elle en a dans le ventre, cette Astrid, et chacune de leur rencontre a conforté Rheda dans sa bonne opinion. Dans sa bonne opinion, et pas seulement. La ténacité et le courage dont elle ne cesse de faire preuve le rendent admiratif, une admiration teintée d’une attirance qu’il peine à s’expliquer. La voix de la présentatrice poursuit ses mises en garde alarmistes dans le poste, mais Rheda n’a plus d’yeux que pour l’heure. Sera-t-elle en retard ? Il en doute. Sans oser dire qu’il commence vraiment à la connaître, elle ne lui a jamais donné la moindre raison de douter de ses motivations, encore moins de son implication. Et son propre investissement ne fait que grandir, conforté par les idées du groupe qu’il ne fait que courtiser sans encore les adopter pour de bon. Sa propre vengeance lui paraît futile en comparaison de ce qui se prépare à plus grande échelle, et si sa conviction vacille encore, nul doute ne fait qu’il se laisserait facilement convaincre si une proposition plus concrète lui était faite. La sonnette le tire brusquement de ses pensées, et le téléphone lui échappe des mains pour rejoindre le sol avec un bruit mat. « Merde » souffle Rheda avant de se relever en hâte pour aller ouvrir sans prendre la peine de ramasser l’objet. Lorsqu’il ouvre, le spectacle que lui offre Astrid lui arrache un sourire compatissant avant qu’il ne s’efface pour la laisser entrer. Il lui épargne les remarques pour une fois, estimant sans doute que ressembler à un rat noyé suffit à prémunir contre toute tentative d’humour, mais son sourire ne quitte pas ses lèvres, s’étire même quelque peu quand ouvre la bouche. « Et un thé pour la dame » acquiesce-t-il sans réagir aux autres paroles prononcées. Il sait ce qu’elles signifient, et il est prêt, autant qu’on peut l’être en pareilles circonstances. Après avoir vérifié qu’elle s’est bien installée, il se dirige vers la petite cuisine proprette et attrape deux tasses après avoir mis de l’eau à bouillir. « Pas trop sur les nerfs ? » demande-t-il en se tournant vers elle, le dos appuyé contre le comptoir qui sépare le coin repas de ce qui fait office de salon. « J’ai hâte que ce soit fait. J’ai hâte de voir ce que ça va donner, comment ils vont s’en tirer. » Il ne demande pas d’éclaircissements, pas de raisons, comme si le simple fait de nuire d’une manière ou d’une autre à DoubleThink lui suffisait. Ce qui n’est pas loin d’être le cas. Le chômage ne lui convient pas, et bien qu’il soit tout sauf inactif, son quotidien manque d’un seul que seul ce genre d’activité annexe et borderline peut lui apporter. La dissidence n’est pas qu’une question de prix, et il a pris gout plus rapidement qu’il ne le pensait à jouer quitte ou double à chacun de ses coups. « Astrid… » Il commence une phrase, s’interrompt brusquement, coupé par le bip insistant de la bouilloire. Se mordant les lèvres, il retourne chercher l’eau, la verse soigneusement dans les tasses préalablement équipées d’un sachet de thé noir bio chacune, et les attrape avant de se diriger vers Astrid pour prendre la chaise faisant face à la sienne. Il lui tend sa tasse, presque solennellement, avant de déposer la sienne sur la petite table basse au plateau de verre qui les sépare, pour demander en tentant de masquer son début de fébrilité « Alors, tu sais à quelle heure ils doivent te contacter ? » Il n’en dit rien, mais tout retard de l’opération servirait des intérêts bien plus personnels, puisqu’il lui permettrait de profiter un peu plus longtemps de la compagnie d’Astrid. Encore une chose qu’il s’est maintes fois retenu de lui dire. Prudemment, il approche les lèvres de son thé brûlant, observant son invitée par-dessus le bord de sa tasse tout en bénissant les hanses isolantes qui empêchent les brûlures. « Je suis content que tu sois venu. Que ce soit toi, et pas quelqu’un d’autre. » Il a conscience de l’incongruité de sa remarque au moment même où elle quitte sa bouche et noie rapidement sa confusion dans une gorgée de thé encore bien trop chaud pour être consommé. La grimace qu’il tire pourrait être comique si elle n’était pas accompagnée d’un mot plus que grossier, et il repose un peu trop brutalement la tasse avant de ramasser le téléphone oublié plus tôt. Il n’a pas la moindre idée de l’avancée de l’équipe, mais les machines derrière lui ronronnent, prêtes à recevoir la moindre sollicitation, les programmes tournant en boucles fantômes les tâches qu’il leur demandera une fois l’opération lancée. « Tu ne parles jamais de toi. C’est dommage, je suis sûr que sous tes dehors un peu austères, tu es pleine d’attrait. » Le sourire qu’il lui destine cette fois est clairement provoquant, parce qu’il s’amuse toujours de la voir se refermer lorsqu’il tente de gratter un peu la surface polie et maîtrisée qu’elle lui oppose à chaque entrevue.
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— Contre tout attente, Rheda est incroyablement calme, ce soir. Ou du moins, il n’a pas lâché une seule remarque désobligeante depuis qu’Astrid est entrée chez lui et au contraire, il s’empresse même d’aller lui faire un thé sans la bousculer un peu pour la forme. Perplexe, la jeune femme s’installe sur une chaise et continue de regarder autour d’elle avec un intérêt qu’elle peine à cacher. C’est un peu étrange de se retrouver dans l’intimité de quelqu’un qu’elle fréquente de plus en plus souvent sans jamais s’interroger sur le genre de vie qu’il mène en dehors de leurs affaires communes. Le plus étrange reste quand même le comportement du jeune homme ce soir. À force de collaborer, Astrid a appris à l’apprécier. Il est du genre sarcastique et toujours insupportablement nonchalant, mais c’est ce qui fait son charme dans le fond. Ce soir, il est seulement… Gentil ? Elle ne sait pas trop comment réagir à ça et se contente d’abord d’un regard hésitant à son encontre quand il commence à faire la conversation. “Nerveuse, oui.” admet-elle sans le lâcher des yeux. “Ce serait dingue de ne pas l’être. On risque tous très gros ce soir.” Et elle a un fils auquel elle doit penser sans arrêt, bien qu’il s’agisse là d’un détail dont elle n’a jamais parlé avec Rheda. Elle ne doute pas une seconde que ce petit génie de l’informatique soit pourtant parfaitement au courant, qu’il en sache plus sur elle qu’elle ne voudrait lui dire. “Mais enfin, si ça se passe mal pour eux, on aura au moins la chance de prétendre qu’on ne savait rien.” C’est tout ce qui l’aide à se rassurer et qui la frustre presque autant. Elle ne sait rien, si ce n’est que son ignorance doit la protéger. Mais il faut du courage pour accepter de commettre des crimes dont on ignore toutes les implications…

Le plus inquiétant, pour l’instant, ça reste Rheda. Quand il dit son prénom, Astrid se tourne rapidement vers lui, mais ne dit rien, attendant simplement qu’il poursuive. Ça n’arrive jamais, l’eau enfin prête venant interrompre ce petit moment qui laisse la jeune femme assez mal à l’aise. Elle se redresse, droite comme un i, quand le jeune homme vient s’asseoir près d’elle et reste immobile à l’observer comme si elle le voyait pour la première fois. Il la tire de ses pensées par de nouvelles paroles. C’est fou ce qu’il est bavard, aujourd’hui. Peut-être qu’il est nerveux, lui aussi. C’est l’explication la plus logique à la façon dont il agit. “Dans un petit quart d’heure, si tout va bien.” informe-t-elle, très sobrement, quant à savoir quand le reste du groupe doit les contacter pour leur donner le feu vert.

Il faut encore de longues secondes gênantes pour qu’Astrid réalise enfin que ce n’est peut-être pas la nervosité qui rend Rheda si étrange ce soir. Elle n’a pas encore touché à sa tasse brûlante, ce n’est qu’avec sa propre salive qu’elle manque de s’étouffer quand le jeune homme souligne qu’elle ne parle jamais d’elle et que la lumière se fait enfin dans l’esprit de la psychologue. Toussotant légèrement, elle pose ses yeux écarquillés sur Rheda et peine à se redonner une contenance. “Je.. Ne savais pas que ma vie t’intéressait.” souffle-t-elle, incertaine du comportement à adopter. “Je ne sais pas grand chose de toi non plus.” Et, clairement, elle n’a pas les compétences pour enquêter sur sa vie privée quand il n’est pas dans les parages. “Mais ne va pas me faire croire que tu n’as pas passé ne serait-ce que quelques minutes à faire des recherches à mon sujet. Tu es trop intelligent pour m’aider et me faire confiance sans chercher plus loin.” C’est peut-être un compliment, mais ce n’est pas l’impression que donne son ton, plus neutre que vraiment flatteur. Elle voit cela plutôt comme un fait, à vrai dire. “Je sais que le reste du groupe a fait des recherches sur toi, en tout cas. Ils préfèrent que ce soit moi qui te rencontre parce qu’on se connaît déjà, mais s’ils me laissent travailler avec toi c’est qu’ils savent des choses que j’ignore.” Elle lui lance comme un regard de défi après ça, sans espérer vraiment qu’il lui balance un terrible secret qui pourrait expliquer l’intérêt qu’il porte à leur petite organisation, mais lui faisant bien comprendre qu’ils ont tous des secrets dans cette pièce.

Une hésitation lui fait garder le silence quelques secondes, mais finalement, elle lance un rapide coup d’oeil à l’écran du smartphone du groupe et se décide enfin à attraper sa tasse avant de relever les yeux sur Rheda. “On a encore au moins 12 minutes avant de devoir se mettre au travail.” Elle se mord la lèvre tandis qu’elle l’inspecte scrupuleusement. “Demande-moi une chose que tu veux savoir sur moi.” Douze longues minutes pour s’expliquer sur un détail ou un autre de sa vie privée… Elle est curieuse et effrayée en même temps d’entendre la question de Rheda. Elle est surtout curieuse de comprendre pourquoi, tout à coup, le jeune homme veut rendre les choses personnelles entre eux.


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Il n’a jamais vraiment su comment la prendre, et l’énigme qu’elle représente s’épaissit à chacune de leur rencontre, au lieu de s’amoindrir. Astrid ne ressemble à aucune femme qu’il a pu connaître auparavant, et par ce simple fait, l’intéresse plus que n’importe quelle autre. Il sent bien la tension sourde qui anime leur silence, mais décide de ne pas s’en soucier. Ce n’est après tout pas la première fois qu’Astrid le laisse démuni, privé de ses ressources habituelles lorsqu’il s’agit de meubler un moment gênant.

Il n’en montre jamais rien, semble insensible à tout malaise, bien qu’il peine à trouver le bon angle pour l’aborder. Il ne sait pas grand-chose d’elle, de ses intérêts, de ses goûts, et ça le frustre au plus haut point. Pourtant, c’est toujours compliqué de lui poser des questions, d’essayer d’en savoir plus sans éveiller ses soupçons. Alors, tant pis pour sa maladresse de ce soir, tant pis pour son masque qu’il n’a pas envie d’enfiler, lassé de ses propres jeux. Il est nerveux, mais sans doute pas pour les mêmes raisons qu’Astrid. Et si en général le moindre stress le rend encore plus imbuvable, plus prompt au sarcasme, elle a sur lui l’effet inverse.  Il lui rend son regard, cherchant la cause du trouble d’Astrid, avant d’esquisser un sourire triomphant, ravi de lui avoir tiré une réaction directe.

« Je m’intéresse à beaucoup de choses, en particulier les gens avec lesquels je travaille. Pour autant, tu n’es pas du genre à te dévoiler facilement, et si tu appelles les questionnements, les réponses paraissent dures à obtenir. Peut-être pour ça que je n’ai jamais vraiment essayé. Par crainte de te voir te fermer encore plus. » Il hausse légèrement les épaules, reprend prudemment sa tasse, et se demande brièvement de quoi ils peuvent bien avoir l’air, assis là, coincés dans leur raideur respective. Sûrement pas de terroristes prêts à passer à l’action, décide-t-il en reposant les yeux sur Astrid.

« Je n’ai pas l’intention de te faire croire quoi que ce soit. Je protège mes arrières, je prends des précautions, mais je ne me suis pas amusé à fouiller trop en avant dans les dossiers qui te concernent. » Nouveau haussement d’épaules. Il existe des informations sur Astrid qu’il ne possède pas, qu’il n’a pas même essayé de posséder, désireux d’en apprendre le plus possible la concernant par des moyens moins détournés. A savoir en demandant directement à l’intéressée. « Il n’y a pas grand-chose à savoir me concernant, malheureusement pour moi, je ne suis pas quelqu’un de spécialement… intéressant. J’ai des compétences qui les intéresse, et une certaine facilité à évoluer selon mes propres règles, alors j’imagine que c’est ce qui les a convaincus, plus que la manière dont j’occupe mes soirées ou qui j’inclus dans mes cercles de fréquentation. »

Il fronce les sourcils, marque une pause comme pour réfléchir à ce qu’il vient d’avancer, puis jette à son tour un coup d’œil à l’heure qu’affiche son téléphone. Douze minutes, effectivement. A savoir très peu de temps. Mais subitement, cela lui semble intolérable. L’intervention d’Astrid le prend au dépourvu, lui fait presque lâcher le téléphone qu’il rattrape du bout des doigts en bafouillant quelque chose d’inintelligible. Il se redresse, sourcils arqués, et destine à la jeune femme un air complètement ahuri dont il ne semble même pas avoir conscience. «  Quoi ? » lâche-t-il étourdiment avant de rassembler ses esprits.

« Oh heu… » Manifestement, il cherche quelque chose de brillant à dire, et tout aussi manifestement, rien ne lui vient.

« Tu veux coucher avec moi ? » Finit-il par lancer d’un ton bien trop détaché pour être sincère. Il aurait pu trouver mieux en terme de question à poser, en profiter justement pour recueillir ces infos qui finissent par lui manquer. A force de ne rien savoir, on finit par tout imaginer, et il n’a pas la moindre envie de se tromper concernant Astrid, plus maintenant. Bien sûr, il se doute que la réponse sera négative, il s’y attend, et s’amuse presque de l’impact qu’une telle proposition peut avoir, sortie de nulle part. Mais derrière la tentative, il y’a aussi une véritable envie, de confirmer ou d’infirmer cette attirance qu’il pense à sens unique.
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— Entre le fait que Rheda n’ait pas retourné la ville pour trouver des informations à son sujet et qu’il la trouve si froide, Astrid ne sait pas ce qui la prend le plus au dépourvu. Elle n’a pas l’impression d’être à ce point inaccessible, mais il est vrai qu’ils discutent assez rarement d’autre chose que le travail, si l’on peut appeler ça comme ça. À sa décharge… “Je suis seulement assez… nerveuse, chaque fois qu’on se voit.” souffle-t-elle, car pour une raison qui la dépasse complètement, elle tient à ce que Rheda ne la prenne pas pour une espèce de reine des glaces impossible à approcher. “Ce n’est pas ta faute, mais ce qu’on fait… C’est difficile de le prendre avec légèreté.” Du moins, ça l’est pour elle. Le jeune homme, lui, ne semble pas si inquiet de ce qui pourrait leur arriver si quelqu’un découvrait tout. Elle l’envie un peu pour ça, mais pas tellement car au fond, elle s’en fait parce qu’elle a quelque chose à perdre, n’est-ce pas ? Comme pour se dérober à la conversation, Astrid s’empare enfin de la tasse de thé qu’elle a réclamé sans la toucher et se cache derrière quelques secondes, son esprit entièrement tourné vers ce que vient de lui dire Rheda. Elle a peut-être d’excellentes raisons de se montrer distante avec lui, mais ne peut s’empêcher de se demander si d’autres ne pensent pas la même chose sans l’excuse des crimes qu’ils commettent quand ils se parlent.

Elle a bien envie d’essayer de s’ouvrir, juste pour voir si elle en est encore capable et puisque Rheda est si curieux à son sujet… Après trois gorgées, elle repose sa tasse sur la table et pose son regard sur le jeune homme sans rien dire pendant un peu trop longtemps, occupée à le jauger pour être sûre qu’elle peut lui faire confiance. Mais s’il voulait lui nuire, il en aurait les moyens qu’elle parle ou non, alors… L’offre qu’elle lui fait finalement lui semble plutôt dangereuse, mais pas sans intérêt. Elle est inquiète de la question qu’il pourrait vouloir lui poser, mais pas assez pour retirer son offre. Rheda est surpris, ce qui arrache un petit sourire à la jeune femme. Il est d’une maladresse assez étonnante ce soir et elle n’arrive pas à s’y faire, mais c’est mignon. Ça continue de l’être jusqu’à ce que l’homme trouve enfin quelque chose à lui demander. Astrid n’est pas surprise, cette fois, non elle est complètement sous le choc et le prouve par la façon dont ses lèvres s’entrouvent sans qu’aucun son ne sorte. Il se fiche d’elle ? C’est la seule explication logique et ça ne l’amuse pas tellement. Elle essaye de s’ouvrir, de lui donner une chance et il ne trouve rien de mieux à faire que de se moquer ? Hors de question qu’elle lui montre qu’elle est blessée par son comportement, alors, elle se redresse pour se tenir bien droite, fière, et lève un sourcil. “Ne le prends pas mal, mais je doute que quelques minutes suffisent. Donc, là tout de suite, je dois répondre non.” souffle-t-elle assez froidement. Au moins, elle a l’impression de s’en sortir à merveille dans son interprétation de l’indifférence pure et simple. Ça ne change rien au fait qu’elle en veut un peu à Rheda de se moquer d’elle comme ça, mais tant qu’il ne s’en doute pas, tout va bien. “Ca et le fait que je ne couche pas avec des gens que je connais à peine. Mais n’hésite pas à me reposer la question dans quelques semaines.”

Elle est presque curieuse de savoir s’il osera, mais n’a pas tellement envie de continuer à penser à ça plus longtemps, bien déterminée à ne pas entrer dans son jeu. “De toutes les questions que tu pouvais me poser, c’est vraiment celle-là qui t’importe le plus ?” demande-t-elle, un peu radoucie. “Si j’avais l’occasion d’apprendre à te connaître, je voudrais plutôt savoir ce que tu fais dans la vie ou pourquoi tu as décidé de tremper dans ces affaires louches, d’où est-ce que tu viens, comment tu voudrais que soit ta vie dans quelques années… Le sexe, c’est tellement facile et impersonnel, quand on y pense.” Il y a peut-être une légère volonté à le remettre à sa place dans ces mots, mais plus que ça, on sent surtout la déception d’Astrid qui n’est finalement pas si douée pour masquer ses émotions.

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Il lui rend son haussement de sourcil, ne se sentant visiblement pas gêné le moins du monde. Une fois que les choses sont posées, il est toujours plus simple pour lui de composer avec, et de s’en sortir, toujours, par une pirouette ou un éclat de rire.

Pourtant, cette fois, il ne cherche pas à se soustraire à la conséquence directe de sa connerie. Au contraire, il lui adresse un sourire dépourvu d’émotions, avant de rétorquer d’un ton doux, mais convaincu « C’est justement parce que c’est facile et impersonnel que je te l’ai demandé. » La pique est réelle, bien qu’involontaire. Il retrouve son air nonchalant, même si ses mâchoires sont un peu trop crispées pour donner parfaitement le change.

Manifestement, elle ne ressent rien d’autre pour lui qu’un vague intérêt lié à ses activités. L’illicite fascine souvent les gens qui n’auraient jamais pris cette voie sans y être poussés par les circonstances, se console-t-il mentalement avant d’attraper sa tasse pour terminer son thé refroidi. « C’est loin de m’importer réellement, si tu veux savoir, j’espérais seulement confirmer une supposition qui n’a de toute façon plus lieu d’être. Je ne voulais pas te blesser, Astrid, simplement vérifier quelque chose. Maintenant que c’est fait, je ne t’importunerais plus avec ce genre d’ineptie. »

Le sourire revient, tiède. « Je ne me pose pas de questions de la sorte. Je ne me demande pas à quoi ressemblera ma vie dans quelques années. Je me contente de la vivre, jour après jour, et de profiter de chaque instant comme si c’était le dernier. J’ai du mal avec la projection, avec l’insécurité permanente dans laquelle me plonge tout plan conçu à l’avance. Et si les choses ne se passaient pas comme prévu. Et si un élément venait tout foutre en l’air. Et si… la vie, Astrid, tout simplement. Rien ne se passe jamais comme on le prévoit, ou alors rarement. Et je suis particulièrement fragile quand il s’agit de voir mes projets longuement mûris voler en éclats indépendamment de mon bon vouloir. »

Il s’arrête, repose lentement sa tasse, avant de jeter un dernier coup d’œil à son téléphone. « L’heure approche, et si je fais tout pour que tu ne le vois pas, ça m’angoisse. J’ai sûrement l’air de m’en moquer, et c’est une bonne chose, parce que c’est le but. Mais ce n’est pas le cas. Si ça finit mal, ce sera simplement plus simple pour moi d’avoir déjà pris en compte et partiellement digéré cette éventualité. » Il se tait maintenant, l’observe sans ciller, visiblement tendu. Une tension qu’il la laisse découvrir, sans doute pour la première fois.

« Je connais peu de gens qui affichent leurs vulnérabilités sans se soucier du regard des autres. Si j’en crois ta façon de réagir, tu sais de quoi je parle. C’est la première fois que tu m’avoues ta nervosité, pourtant, elle t’accompagne à chacune de nos entrevues, au point que je me suis demandé plusieurs fois si ce n’était pas simplement moi qui te mettais mal à l’aise. »

Il s’étonne presque d’ouvrir à ce point les vannes, de lui montrer également à quel point il a pu être attentif à ce qu’elle lui offrait. Bien peu de choses, certes. Mais bien plus qu’un rien poli entre deux anonymes. « Peut-être même que j’ai peur. Que je crains la perte de la vie que je me suis construite petit à petit, en choisissant chaque pierre avec soin, pour bénéficier d’une base solide. Peut-être également que je me dis que tout cela ne sert à rien. Que je ferais mieux d’abandonner, de me tourner vers quelque chose de sûr. Mais si c’est le cas, cette peur n’est pas encore assez forte pour que je renonce. »

Le défi qui fait luire ses prunelles n’est pas dirigé vers Astrid, mais bien contre The Alternative, qui, en poussant sa rancœur, le glisse dans la peau d’un enfant colérique qui réclame simplement vengeance. Or, l’action qui se prépare ce soir a bien plus de sens que toutes ses petites blessures d’ego. Ce qu’il commence seulement à concevoir. Grâce à elle. A la conviction qui semble l’accompagner comme une aura solide et perceptible.  

« Tu sais, avant de te rencontrer, je n’avais qu’une seule idée en tête, les détruire, tous autant qu’ils sont. Mais maintenant, j’ai réellement des raisons de le faire. Ou, du moins de participer à leur chute. Avant vous, j’étais aveugle. Maintenant. Je suis dangereux.» Il n’y’a aucune fierté dans sa déclaration. Juste une lucidité froide et glaçante quant à ses propres capacités.
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— La déception d’Astrid est aussi réelle qu’étonnante. Elle ne comprend pas très bien pourquoi ça l’ennuie tellement que le jeune homme se comporte comme ça, mais c’est le cas. Elle ne se met pas exactement à bouder, mais referme immédiatement la porte qu’elle voulait bien ouvrir pour le laisser apercevoir quelques minutes qui elle est derrière le masque qu’il lui porte. Une fois n’est pas coutume, le jeune homme parvient pourtant à la surprendre encore quand, après lui avoir présenté des excuses, c’est lui qui s’ouvre un peu en répondant aux questions qu’Astrid ne lui a pas vraiment posé. Elle se cache de nouveau derrière sa tasse, mais écoute avec intérêt chaque mot qui sort de la bouche de l’homme. Il semble prêt à parler encore et encore, sans rien lui cacher, et plus il en dit, plus la jeune femme se laisse porter par ce petit laïus qui paraît durer des heures. Quand il s’arrête enfin, elle ne le remarque pas tout de suite et reste immobile, silencieuse, sa tasse de thé à quelques centimètres de ses lèvres quoiqu’elle n’ait pas encore avalé une seule gorgée. Il lui faut quelques secondes pour l’éloigner lentement et ouvrir la bouche, prête à prononcer des mots dont elle ne sait encore rien.

Avant que le moindre son ne lui échappe, c’est celui du téléphone du groupe qui brise le silence plutôt tendu entre eux, la faisant sursauter au passage. Sa tasse retrouve la table avec un petit bruit sec et elle s’empresse de récupérer l’appareil électronique pour jeter un regard anxieux à l’écran, quand bien même elle sait déjà ce qu’elle va voir. Le message qu’elle vient de recevoir ne contient qu’un seul mot, minuscule et inoffensif, qu’elle trouve pourtant terrifiant. Now. Maintenant. Elle repose le téléphone, écran tourné vers la table comme si elle craignait de le voir ou d’être vue. “C’est le moment.” lâche-t-elle, l’urgence et la panique se mêlant dans sa voix. Le moment qu’elle a craint toute la journée, toute la semaine peut-être. Son regard va immédiatement vers l’ordinateur du jeune homme qu’elle décide de fixer intensément même si elle ne comprend pas grand chose à ce qui se passe.

Elle ne dit rien quelques secondes, mais son regard ne reste pas si longtemps que ça sur l’écran et vient trop rapidement effleurer le profil de Rheda qu’elle a l’impression de voir pour la première fois ce soir. Elle ne comprend pas trop ce qu’il cherchait à découvrir avec cette question ridicule, mais ça ne compte plus vraiment après tout ce qu’il a dit ensuite. “J’ai un petit garçon. Il a six ans.” souffle-t-elle, les mots comme sortis de nul part. Il s’est ouvert à elle et elle a envie de faire pareil, de lui rendre un peu de ce qu’il lui a donné malgré la peur que cette idée provoque. “Le profil que je t’ai acheté, la première fois qu’on s’est vus, c’était pour son père. C’est lui qui faisait partie de cette organisation au départ, j’ai seulement repris sa place quand le groupe s’est reformé. Je pensais être heureuse quand il m’a recontactée, qu’il m’a promis de rentrer à la maison, je croyais qu’on allait pouvoir reformer une famille, mais… Je lui en veux terriblement.” C’est la première fois qu’elle l’admet, à haute voix, mais tout court aussi, alors que cette pensée flotte dangereusement dans son esprit depuis des semaines sans qu’elle n’ose la laisser s’installer. “J’ai tout perdu quand il a été exilé et notre fils aussi. Je pensais être en colère contre le système, contre le gouvernement, mais c’est lui qui a tout gâché et maintenant il me demande de faire la même chose et si on se fait prendre, mon fils n’aura plus de parents du tout. C’est pour ça que je suis tellement nerveuse et distante, parce que j’essaye de me convaincre qu’en ne m’impliquant pas trop, je pourrais m’en sortir si quelque chose devait mal tourner. Parce que j’espère un peu qu’il ne reviendra pas et que je pourrais oublier tout ça.”

Son discours lui semble un peu moins profond que celui de Rheda, mais ses préoccupations, elles, sont bien réelles et bien trop envahissantes. Et il sait, maintenant. Il connaît le secret qu’elle garde jalousement depuis le jour où, en entrant dans son bureau au centre d’accueil, elle a trouvé le mot laissé par Tom. Il y en a d’autres. Ce ne sont pas vraiment des secrets, plutôt des questions qu’elle n’ose pas poser aux autres membres de leur petit groupe de rebelles qui semblent pourtant la considérer comme l’une des leurs. S’ils savaient, Astrid est presque sûre que ce ne serait plus le cas. “Tu crois vraiment que ce qu’on fait, c’est juste ? Tu crois vraiment qu’on arrivera à quelque chose ?” demande-t-elle, sans trop espérer qu’il lui offre une réponse convaincante. “Si je veux savoir pourquoi tu acceptes de faire tout ça, c’est surtout parce que j’ai du mal à comprendre quelles sont les vraies motivations. Peut-être que le système est injuste et qu’on peut espérer mieux, mais qu’est-ce que c’est censé être “mieux” ? Ils ne m’ont rien dit, mais je ne suis pas stupide, je sais ce qu’ils veulent faire avec les infos que t’es en train de voler et ça va briser encore tellement de vies, exactement comme le gouvernement brise les nôtres depuis des années. Est-ce qu’on vaut vraiment mieux que ceux qu’on attaque ?” Il y a peu de chance que Rheda puisse lui donner ce qu’elle veut, mais elle ne peut s’empêcher d’espérer un peu.

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