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[Event #3] Let it Snow ! – 15 février (+ Zayan Baashir) 
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La panique. Ce mot résumait bien la situation actuelle. Mais pour Charlie cette pagaille, assaisonnée de peur et de fébrilité avait un côté assez jouissif. C’était dans des moments pareils que l’on voyait bien que quelque chose clochait avec The Alternative et sa parfaite gestion des crises. Car si tout avait été réellement parfait, cette pagaille n’aurait pas eu lieu. Tout le monde serait tranquillement chez soi à attendre que les choses se passent devant un chauffage 100% écologique, avec des rations de survie offerte gracieusement pas la ville. Mais au lieu de ça, tout le monde galérait à trouver un peu de chaleur, les magasins étaient dévalisés, les urgences pleines et la fameuse milice avait du mal à contenir les caste 3 mécontents.

Mais Charlie, lui, était plutôt de bonne humeur. Pourquoi toute cette merde le mettait de bonne humeur ? Parce qu’il avait décidé d’aller écrire quelques petites phrases bien pensées sur le commissariat de police. Les milices et autres forces de l’ordre étaient bien trop occupées ailleurs pour penser à surveiller leurs propres locaux. Et puis sous couvert de l’obscurité ambiante de la nuit, et grâce à cette panne d’électricité providentielle, personne ne le remarquerait. De plus, il serait mieux dehors à bouger et à se réchauffer qu’à attendre que la mort le prenne dans sa caravane.

Une fois la soirée bien avancée, Charlie s’habilla de couleur sombre et superposa pas mal de couche. Il avait encore échappé à la maladie pour le moment et espérait finir l’hiver sans tomber malade comme un chien. Il remplit un sac à dos de plusieurs bombes de peinture et prit sa lampe de poche. Il sortit ensuite de chez lui et partie directement vers le lieu de ses méfaits. Il était d’humeur guillerette et rien n’arriverait aujourd’hui à entamer sa bonne humeur.

Il finit par arriver devant le bâtiment en question et se trouva un endroit non loin pour pouvoir fumer une cigarette et observer les allées et venues. Il n’était pas pressé et surtout il souhaitait prendre son temps pour ne surtout pas se faire attraper. Bon … après il supposait que les prisons devaient être mieux chauffer que sa caravane, mais il n’avait pas envie d’y passer quelques jours non plus.
Il guetta deux bonnes heures dans le froid, seulement pour arriver à comprendre quand les flics sortaient et rentraient dans le bâtiment. Il réussit finalement, plus ou moins, à déterminer le moment serait le plus propice, et de toute façon, s’il ne se lançait pas bientôt, il allait finir entièrement congelé...

La neige avait eu raison de ses chaussures et ses pieds étaient mouillés et complètement gelés. Son pantalon commençait lui aussi à s’imbiber et il n’avait plus de clopes. Il fallait qu’il se jette à l’eau maintenant. Il sortit de sa cachette, essayant de dégourdir ses doigts et s’approcha du bâtiment d’un pas décidé. Mais juste au dernier moment il remarqua qu’un mec marchait dans la rue un peu plus loin, semblant venir dans sa direction.

« Putain, mais fait chier … », murmura Charlie entre ses dents. S’il changeait de direction maintenant cela serait vraiment trop flag, s’il faisait demi-tour ou allait vers son invité-surprise, même effet … Il décida donc de poursuivre sa route et d’aller s’appuyer contre le mur du commissariat d’un air naturel, attendant que cet homme passe son chemin. Charlie ne le quitta pas des yeux, et espérait au plus profond de lui qu’il ne s’arrêterait pas pour taper la causette. Il était prêt de deux heures du mat’ bordel … qui voudrait discuter à une heure pareille ? Et puis ce froid … S’il passait deux heures de plus dans la neige il allait vraiment crever. D’ailleurs il n’arrivait plus à calmer ses frissons … ça allait être fun de taguer dans cet état.
Zayan Baashir

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Zayan Baashir
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Let it snow

Mieux vaut des remords que des regrets, c’est ce que dit l’adage et tout à l’heure alors qu’il était seul dans sa chambre à essayer tant bien que mal de se réchauffer un peu, Zayan s’est dit que c’était sûrement vrai. Maintenant qu’il se retrouve dehors, au coeur de la tempête, et que la neige qui tombe sur ses épaules trempe ses vêtements en profondeur, il commence à se dire que les regrets, ce n’est pas si mal finalement. Mais maintenant qu’il a traversé la moitié de l'île dans l’espoir de s’assurer que Rafaël va bien… autant continuer, non ? Ce serait ridicule de faire demi-tour maintenant sans avoir mené son projet à bien. Il n’y a qu’une seule petite, minuscule, faille dans ce plan : il ne sait pas trop où habite l’escort. Et il se voit mal lui envoyer un message l’air de rien pour lui poser la question. Mais enfin, il a une vague idée et s’il le faut, ça lui va de passer la nuit à arpenter tout le bidonville jusqu’à trouver le mobile-home du jeune homme. Il veut juste s’assurer que Rafaël est en vie, prêt à affronter la tempête aussi longtemps qu’elle durera et, peut-être, si les conclusions ne lui conviennent pas, le forcer à venir avec lui dans son appartement. D’ici à ce qu’un tel projet ne se concrétise, il faut déjà qu’il survive lui-même au voyage et atteigne un jour sa destination.

C’est étonnant ce qu’il y a comme monde dans les rues ce soir, malgré la météo déplorable et l’absence de lumière dans les rues. En sortant de chez lui, il est tombé sur plusieurs petits groupes révoltés que la Milice essayait tant bien que mal de contenir. Où il se trouve maintenant, c’est un peu plus calme, mais son petit doigt lui dit que dans le bidonville où habite Rafaël, la situation ne sera guère plus tranquille. Une certaine part de Zayan trouve toute cette agitation réjouissante et parfaitement méritée. Une autre voudrait seulement atteindre son objectif sans avoir à se préoccuper du reste du monde. C’est impossible, cela dit, il est obligé de faire attention où il met les pieds à chaque seconde et doit s’assurer surtout de ne pas croiser la route d’un représentant des forces de l’ordre. Le monde a peut-être bien changé au fil des années, mais une chose est restée la même : du simple fait de la couleur de sa peau, on hésite rarement à cataloguer l’homme comme potentiellement dangereux et ce soir où la folie semble s’abattre sur les bidonvilles, il ne faudrait pas grand chose pour qu’un Milicien décide qu’il fait partie du lot.

Il passe un long moment à marcher sans croiser personne, mais quand ça se produit de nouveau, un profond malaise l'envahit. Le jeune homme qu’il voit de loin le regarde avec une insistance plutôt dérangeante qui force Zayan à en faire de même. C’est tellement pesant qu’il ne réfléchit pas tellement quand il se retrouve à se planter soudainement à quelques pas du type pour lui offrir son regard le plus noir. Avant que la moindre remarque déplaisante ne lui échappe, il réalise que le jeune homme tremble comme une feuille et qu’il est certainement plus trempé encore que Zayan et les mots qui lui échappent sortent presque contre son gré. “Vous allez bien ?” demande-t-il, quelque part entre inquiétude et légère agressivité. Franchement, ça lui est égal, mais quand il y réfléchit, pas tant que ça. Personne ne mérite de crever de froid ce soir. “Vous n’avez pas un endroit où aller ? Vous allez mourir de froid si vous restez ici…” Son regard arpente le visage du jeune homme et soudainement, une étrange impression de déjà-vu le frappe de plein fouet. Il fronce les sourcils, plisse les yeux alors qu’il le regarde avec un peu plus d’attention et finalement, il ne faut que quelques secondes pour qu’il réalise… “Vous êtes le fils Miller ?” s’étonne-t-il, sans animosité cette fois. Sa petite passion secrète pour la famille présidentielle le rend tout à coup nerveux, même s’il sait comme n’importe qui qui suit les ragots dans les médias que le seul fils du Président a depuis longtemps été déchu.
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Malgré les tremblements qui secouait son corps, Charlie essayait de rester le plus fier possible. Il était difficile pour lui de rester crédible, mais il faisait de son mieux. Au moins, quand il ouvrit la bouche, c’est une voix claire qui en sortit et pas un filet chevrotant comme il le craignait.

« Et vous ? »

Ce fut la seule réaction que le jeune homme réussit à avoir du tac au tac. Il était bien trop frigorifié pour être aussi amer qu’à son habitude. Mais il eut presque envie de rire quand le passant lui demanda s’il avait un endroit au dormir pour ce soir. Charlie n’en croyait pas ses oreilles. Ce type croisait un mec totalement louche dans la rue, au milieu d'un tempête en plein black out et tout ce qu’il trouvait à lui demander c’est s’il avait un toit pour la nuit. Soit ce type était extrêmement naïf pour ne pas voir ce qu’il pourrait lui arriver, soit Charlie avait une apparence bien pu pitoyable qu’il ne l’imaginait.

Mais la réplique suivante de son interlocuteur eut le mérite de le laisser littéralement sur le cul.

« Tsss »

Sur ce coup, le jeune homme n’avait pas eu de chance … Il fallait que le seul jour où il planifie quelque chose d’intéressant, il se retrouve complètement par hasard devant un homme qui avait réussi à le reconnaître. Comme quoi, il n’avait pas encore disparu de la mémoire collective même après tant d’années.

« Franchement, vous auriez mieux fait de passer votre chemin … Je ne vais pas pouvoir vous laisser partir comme ça alors que vous m’avez reconnu. »

Sans lâcher l’homme du regard, il fit glisser son sac à dos de ses épaules très lentement et une fois que ce dernier fut devant lui, il l’ouvrit avec difficulté pour en sortir une bombe de peinture. Ses doigts étaient bleus, totalement gelés par l’absence de gant. Le jeune homme ne sentait absolument plus ce qu’il touchait et l’étape pour attraper la fermeture éclair de son sac avait été un défi personnel, qu’il avait finalement réussi tant bien que mal. Il tendit ensuite une bombe de peinture à son interlocuteur. Heureusement que Charlie avait prévu assez de munition … Sinon, il aurait été bien embêté de ne pouvoir fournir son invité-surprise. Il s’en sortie une pour lui, puis s’adressa à son vis-à-vis d’un ton péremptoire.

« … Alors vous allez me filer un coup de main, mon cher monsieur. Et c’est non négociable. La toile, c’est le poste de police juste derrière, alors lâchez-vous. Passez devant moi s’il vous plaît, je n’aime pas avoir des inconnus dans le dos. Ah ! Et on s’active, on a que 15 minutes avant que la patrouille ne revienne. Si tout va bien... Bien évidemment. »

Charlie ne savait pas encore si l’arrivée de ce type était providentielle ou non. Cela l’embêtait d’avoir été surpris, mais avoir un peu de compagnie ne le dérangeait pas non plus. Alors qu’il réfléchissait à ça, il déboucha avec toujours autant de difficulté sa bombe et désigna d’un mouvement de tête le bâtiment pour enjoindre son compagnon d’infortune à y aller.

« Vu que vous semblez me connaître, il serait correct de votre part que vous vous présentiez. »

Et voilà que maintenant notre Charlie se permettait de faire des remarques de politesse à un inconnu. Décidément cette tempête faisait se produire de drôle de chose.
Zayan Baashir

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Zayan Baashir
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Avec passion, Zayan a suivi de près le drame présidentiel lorsque le fils prodigue a décidé de quitter le domicile familial pour se rebeller contre ses parents qui lui ont pourtant tout donné. C’est, en tout cas, la version officielle qui a circulé quelques temps dans les nouvelles quelques années en arrière quand Charles Miller a soudainement cessé d’apparaître sur les portraits de famille. Zayan a toujours trouvé cette histoire intéressante et bien qu’il se soit parfois demandé si elle était vrai, il n’a jamais cherché à la confronter à la réalité. Maintenant que le rejeton présidentiel se tient devant lui en chair et en os, il trouve que la version officielle est plutôt crédible. Ce gosse, malgré une gueule d’ange, lui semble être un vrai crétin. Le genre un peu connard, mais il essaye de ne pas penser comme ça parce que ça reste le fils du Président, quoi. Pratiquement une célébrité aux yeux de Zayan qui ne peut s’empêcher pourtant de poser sur lui un regard perplexe alors que le jeune homme lui explique tranquillement qu’il ne peut pas le laisser partir. “Quoi ?” s’étonne Zayan, un peu effrayé même s’il n’a pas envie de l’admettre. “Comment ça, vous ne pouvez pas me laisser partir ?” Il recule d’un pas, très doucement dans l’espoir de pouvoir s’enfuir avant que le jeune homme ne s’attaque à lui. Car il ne voit pas ce qui pourrait se passer d’autre, surtout quand le jeune Miller plonge une main dans son sac à dos pour en sortir quelque chose.

Zayan se tend visiblement quand la main du jeune homme sort du sac et, un bref instant, il est réellement terrorisé, avant de reconnaître l’objet. Une bombe de peinture ? C’est… Original. Un peu dingue, aussi et les explications que Miller fournie, qui ressemblent d'ailleurs pas mal à des menaces, n’aident pas vraiment à éclairer la situation. Le regard de Zayan passe tour à tour sur la bombe de peinture qu’on vient de lui coller dans les mains, le poste de police et le jeune homme devant lui. Il lui faut au moins vingt secondes pour comprendre que tout ceci n’est pas une blague. “Je ne vais pas tagguer un poste de police, vous êtes dingue ?!” demande-t-il, quand bien même la réponse semble assez évidente pour le coup. “Je euh… Je m’appelle Zayan.” souffle-t-il à la question fort à propos de Miller, même si sa réponse tient plus d’un automatisme que d’un véritable désir de se présenter poliment. “Sérieusement, Charles… Vous ne devriez pas faire ça, on va avoir de gros ennuis si quelqu’un nous trouve là. Peut-être que ça vous est égal, mais je ne suis pas le fils du Président, moi et je n’ai aucune envie de passer le reste de ma vie en prison. Je ne vois vraiment pas une seule bonne raison pour moi de vous suivre dans ce délire.” Ses paroles sont pleines de bon sens, non ? Et pourtant, pourtant… C’est étonnement tentant. Zayan ressent une certaine frustration, une certaine colère, ces temps-ci. Ça a, bien sûr, tout à voir avec sa rupture avec Rafaël. Il a bien envie d’exploser un coup et quoi de mieux que de s’en prendre au système qui force l’homme qu’il aime à se prostituer pour survivre ?
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Charlie gardait un visage impassible, mais les réactions de son interlocuteur lui donnaient envie de rire. Il avait réussi à lui ficher la trouille et cela ne le rendait pas peu fier. Pourtant, ce mec ne risquait pas plus que quelques coups-de-poing, car Miller refusait de toucher aux armes, qu'elles soient blanches ou à feu. Il aurait pu être armé jusqu’aux dents,étant donné les activité peut recommandable qu'il faisait, et c’était assez facile de trouver de quoi s'armer quand on savait où chercher. Mais Charlie ne pouvait se résoudre à utiliser ce genre d’objet. Car dans le fond, il n’avait envie de blesser personne.

L’homme qu’il venait de croiser finit par se présenter. Zayan … C’était un prénom original qu’il n’avait jamais entendu auparavant. Il avait même un petit côté exotique qui ne déplaisait pas à Charlie.

« Joli prénom. »

Puis quand ce dernier lui fit la morale, le jeune homme explosa littéralement de rire. Il ne s’était pas attendu à ça. Pour lui il aurait été logique de se faire insulter, agresser, et pourquoi pas gazer avec la bombe qu’il venait de lui donner. Voir même que ce dernier ne tente le tout pour le tout et ne prenne la fuite en courant tout simplement. Charlie aurait été incapable de le suivre, il n'était pas en état de lui courir après. Et puis, il n’avait pas risqué d’attraper une pneumonie pour courir après un inconnu en abandonnant se qu'il était venu faire ici.

« Sans blague ? Mais vous savez, les ennuis je m’y suis habitué. Et puis vous savez quoi, en garde à vue on a à manger et on est au chaud. Donc c’est plutôt cool avec la météo en ce moment. Ah ! Et moi c’est Charlie … Je déteste que l’on m’appelle Charles, je trouve ça beaucoup trop … »

Charlie se racla la gorge et prit une voix maniérée.

« Chaaaaaaaaaaaaaarles mon cher … Venez ici … Nous allons prendre le thé. »

Il se reprit rapidement, et continua de sa voix normale.

« Snob ! Voilà Je trouve ça beaucoup trop snob. Et puis c’est mon horrible grande sœur qui a choisi ce nom, de quoi le détester un peu plus.»

Et pour une fois Charlie restait poli envers Victoria. Parce qu’il n’avait pas envie de laver son linge sale avec un inconnu. Et que de toute façon, c’était lui le méchant de l’histoire après tout. D'ailleurs, ce n’était pas devant un poste de police, une bombe de peinture à la main qu’il allait faire croire au reste du monde qu’il n’était pas un enfant rebelle et écervelé, comme on le présentait d'habitude. Il finit par soupirer et posa une main tremblante sur l’épaule de Zayan. Il fallait vraiment qu’il se trouve des gants ou d’ici la fin de cette tempête, il allait perdre quelques doigts.

« Et si ça peut vous rassurer, mon père ne lèvera pas le petit doigt si je me fais arrêter ou bannir d’ici. Donc ne vous faites pas de bile, on restera ensemble. »

Charlie fit un clin d'oeil a Zayan et rit encore une fois. Il ne savait pas pourquoi mais au lieu d’être aussi agressif que d’habitude, il avait envie de plaisanter de cette situation. En plus, rire le réchauffait. Ou alors il avait déjà chaud et commençait simplement à délirer à cause de la fièvre ? De toute façon il s’en moquait, il avait une mission à accomplir ce soir. Il poussa doucement Zayan dans la direction du poste et commença lui-même à marcher, agitant sa bombe de haut en bas pour préparer la peinture.

« Si vous ne voyez pas une bonne raison de me suivre dans mon délire, je vous ferai visiter les bidonvilles juste après avoir fait passer mon message. Et vous allez voir que vous en trouverez des raisons de taguer ce poste de police. »

Charlie avait soudainement l’air très sérieux. Même si on pouvait parfois avoir du mal à le croire, là il n’avait plus l’air de plaisanter. Et il espérait que le jeu en vaudrait la chandelle. Parce que même s’il avait essayé de relativiser devant son invité, s’il se faisait attraper ils prendraient cher. Enfin, lui seul prendrait, il avouerait bien évidemment qu’il avait forcé Zayan à le suivre … Il ne laisserait pas quelqu’un payer pour quelque chose qu’il ne cautionnait pas.

« Allé Zayan, plus que 10 minutes. J’ai peur que la peinture, ou moi, ne gèle si on ne se met pas au travail rapidement. Au pire faites un petit dessin pour commencer, ça sera déjà bien. »
Zayan Baashir

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Zayan Baashir
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Peut-être que Charles Miller n’est pas du tout un rebelle et que la seule explication à sa fugue est qu’il souffre d’une grave démence ? C’est une question que Zayan pense être en droit de se poser quand le jeune homme se met soudainement à éclater d’un grand rire qui lui donne l’air d’un fou. Ce qui n’est finalement rien quand il se met à imiter un petit air snobinard pour partager ce qu’il pense de son nom. Armé ou non, ce mec fait vraiment peur. Il n’est peut-être pas dangereux, physiquement tout du moins, mais suivre un malade dans ses délires psychotiques est toujours dangereux. La fuite est sans doute la seule chose sensée à faire en cet instant et, très discrètement, Zayan recule encore d’un pas pour mettre ce plan à exécution.

Il abandonne ce projet assez brusquement quand le jeune homme lui offre une petite visite guidée des bidonvilles histoire de trouver une bonne raison de tagguer le poste de police. Zayan ne vit peut-être plus dans la misère désormais, mais il connaît bien cet univers et il n’a clairement pas besoin d’un rappel. “Je connais très bien les bidonvilles, merci.” grogne-t-il entre ses dents serrées. Et au-delà des souvenirs d’une vie qu’il essaye tant bien que mal d’oublier, il y a aussi la raison pour laquelle il est là ce soir. Rafaël. Rafaël qu’il aime encore malgré le mal qu’il se donne pour oublier. Rafaël qui doit vendre son corps et se priver d’un peu de bonheur à cause de ce système stupide. Finalement, la colère que le pakistanais essaye d’enterrer depuis des jours suffit à lui donner une excellente raison de coopérer avec le fils Miller. “Vous savez quoi ? Vous avez raison !” décide-t-il finalement.

Il est nul pour les tags, n’en a jamais fait, mais ça ne l’empêche pas d’avancer vers le poste de police en secouant sa bombe de peinture, lui aussi. Ce qu’il fait ressemble plus à une énorme tache bleue qu’à un dessin, mais c’est… étonnamment excitant. Ses mouvements se font très vite plus assurés et à cette sorte de tâche sans intérêt s’ajoute bientôt une grande boucle qui n’a pas plus de sens. Il se surprend même à éclater de rire à son tour après le troisième dessin complètement aléatoire qu’il dessine sur le mur du bâtiment. Il n’y a pas vraiment de message particulier dans son oeuvre, mais il n’en a pas grand chose à faire. “Vous faites ça souvent ?” demande-t-il à l’adresse du fils Miller en lui jetant un regard en coin. “Si on m’avait dit un jour que je me rendrais coupable d’un crime en compagnie du fils du Président… Vous êtes sûr que votre père ne pourra pas nous sortir de là fissa si on se fait prendre ? Ce serait quand même pratique.”
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Ah … Charlie avait finalement réussi à énerver son nouvel ami. Peut-être que ce dernier faisait partie des personnes qui avaient réussi à s’en sortir. Mais à quel prix ? Ça, le jeune homme aimerait bien le savoir, mais il n’allait pas attaquer son presque otage de but en blanc avec cette question dérangeante. En plus ce n'était pas de ça faute à lui s'il avait dû faire des choix dans sa vie ... C'est The Alternative qui poussait les gens à faire n'importe quoi.

« Comme vous voulez. »

Mais finalement, et au grand étonnement de Charlie, son compagnon se décida à passer à l’acte. Et le fils Miller ne put s’empêcher de sourire d’un air enjoué. Au moins il n’avait pas entièrement perdue sa soirée. Et qui aurait cru qu’un type aussi bien habillé que Zayan se risque à peindre sur les murs d’un poste de police. Cela rendait sa mission du soir encore plus existante pour le jeune homme. Puis il rit doucement quand ce dernier lui demanda s’il faisait ça souvent.

« Taguer des postes de police ? Non c’est la première fois. Je m’essaie à diverse sorte de rébellion. Jusqu’à ce que les milices viennent mettre leur nez là où il ne fallait pas, je n’avais rien contre les forces de l’ordre. C'était plutôt fun de jouer au chat et à la souri avec eux. Mais là, je trouve que nous somme de plus en plus en train de glisser vers un régime dictatorial et cela ne me convient pas du tout. Cela ne devrait convenir à personne ... Et pourtant personne ne bouge et les seuls qui essaient se font tabasser par les habitants de ce bâtiment par ordre du gouvernement. »

Charlie avait fait pas mal d’exaction anti-gouvernementale, des manifestations à la destruction de bornes en passant par des articles de blog. Mais il avait rarement donné dans le tag. Mais il réfléchissait à comment communiquer au plus grand nombre sans que cela ne soit censuré par le gouvernement. Et plus les choses étaient visibles, mieux son message passerait. Et puis avec un petit coup de pouce des média ... Tout paraissait beaucoup plus facile. Mais le jeune homme tâtonnait encore sur la démarche à suivre. Rien ne le satisfaisait réellement pour le moment mais cela finirait bien par arriver. Il allait trouver comment changer les choses, il croyait en lui et en ses convictions. Il allait y arriver.

Alors que Zayan lui demandait une nouvelle fois si son père pourrait les sortir de là, Charlie ricana avec dédain.

« Le président Miller m’a déshérité et foutu dehors, je ne pense pas qu’il voudra me sortir de taule si j’y suis. Je pense qu’il aimerait plutôt me bannir ou même, encore mieux, me voir mort, pour que j’arrête définitivement d’entacher sa belle carrière politique ainsi que son si beau parti. »

Et ça, il en était persuadé. Son père ne lèverait jamais le petit doigt si son fils avait des ennuis. Surtout maintenant. Il n’avait pas essayé de le comprendre quand Charlie tentait d'exprimer son désaccord avec ses décisions, donc ce n’est pas maintenant qu’il était un hors-la-loi qu’il allait prendre le temps de l’écouter et d’essayer d’entendre ses doléances.

Puis dans l’espoir de faire dévier la conversation sur autre chose que son père, Charlie posa quelques questions à son interlocuteur.

« D’ailleurs, comment vous avez réussi à me reconnaître ça doit faire huit ans que je n’ai pas eu de photo publié … Et aussi qu’est-ce que vous faites ici … Aussi tard, en pleine tempête … C'est dément de tenter une sortie par ce temps. »

Parce que, autant lui avait des idées louche dernière la tête, mais ce Zayan paraissait quelqu’un d’assez droit dans ses bottes. Et il ne le voyait pas faire du grabuge dans les rues ou rejoindre un groupe de vandale pour la nuit.

« Vous auriez pu tomber sur quelqu’un de plus … dangereux que moi. Et, ce n’est pas contre vous, mais vous ne me paraissez pas avoir la carrure pour vous battre avec des racailles en pleine rue. »

Charlie rit à nouveau, doucement, et il reprit son travail, finissait la phrase qu’il était en train d’écrire. Il espérait que sa calligraphie serait assez soignée pour que son message passe bien : Au lieu de regarder votre nombril, admirer vos beaux bidonvilles … Alors qu’on crève comme des chiens, personne du tout ne fait rien …
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Zayan Baashir
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De toute évidence, Zayan n’est pas un grand artiste, mais au moins il obéit aux ordres et sous ses attentions, le poste de police commence à perdre de sa superbe. Il se sent euphorique alors qu’il commet ce crime qu’il risquerait de payer très cher si quelqu’un le voyait. Au point qu’il n’écoute que très vaguement les explications que lui donne Charlie sur son passif de rebelle criminel. Bien sûr que la société ne va pas aussi bien que veut le faire croire le gouvernement, mais ce n’est pas Zayan qui peut se permettre d’en parler haut et fort. “Oui eh bien moi,” lance-t-il en retour aux justifications du jeune homme, “je suis un immigré pakistanais et je préfère cent fois votre père à la présidence que ces abrutis de Our Planet.” Peut-être que le Président Miller n’est pas la meilleure option, mais au moins il permet à Zayan de vivre dans ce pays et lui laisse une chance de devenir quelqu’un. “Vous savez, de toute façon, je crois que peu importe qui s'assoit sur le trône, il y aura toujours des gens pour s’en plaindre.” C’est même plutôt évident, une histoire vieille comme le monde.

Du coin de l’oeil, il observe Charlie alors qu’il sent le rouge qui vient couvrir ses joues à une nouvelle question du jeune homme. C’est vrai que le seul fils du Président ne fait plus la Une des nouvelles depuis un moment, mais… “Vous… Enfin, vous ressemblez à votre père.” ose-t-il malgré le manque d’assurance dans sa voix. C’est vrai, mais il a comme le pressentiment que le jeune homme ne va pas prendre très bien cette nouvelle. “Et puis, je sais pas… J’aime bien les histoires sur votre famille. Je n’irai pas jusqu’à dire que je suis un fan, mais quelque chose comme ça. Vous avez grandi, mais pas changé tant que ça.” Il ne faut pas être un génie pour deviner que c’est le genre de déclaration qui va profondément blesser son interlocuteur. Et Zayan étant particulièrement gentil, même avec les mecs qui le prennent en otage, il s’empresse d’ajouter : “Vous êtes devenu vraiment très mignon, cela dit. Bien plus que votre père !”

Pour le principe, l’homme ajoute un dernier dessin à son oeuvre, qui ressemble à s’y méprendre à un énorme coeur bleu. Il considère avoir fait bien assez d’effort pour plaire au rejeton du Président et s’arrête donc là, observant son oeuvre avec un certain malaise. À côté, Charlie s’en sort beaucoup mieux, mais après tout lui ne fait pas ça plus ou moins contre son gré. “Et je suis sorti pour…” Il pose la bombe de peinture sur le sol et se détourne pour observer autour d’eux, s’assurer que la voie encore libre. Ou peut-être gagner du temps. “Je voulais rendre visite à un ami dans les bidonvilles. M’assurer qu’il va bien.” admet-il, gêné. Le plus stupide dans cette histoire, c’est qu’il n’a aucune idée de l’endroit où vit Rafaël précisément. Mais de toute évidence, il se sent prêt à chercher toute la nuit. “En fait, c’est plus ou moins un ex ?” ajoute-t-il en fronçant les sourcils. “Enfin bref, on est plus censé se voir, mais avec le temps qu’il fait je m’inquiétais qu’il puisse avoir quelques problèmes… Mais je ne sais pas même pas où il vit, juste que c’est dans les bidonvilles sur cette île.”
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Charlie ne put retenir un petit « Tss » de désapprobation. Ce type soutenait son père. Et même s’il comprenait pourquoi, ce n’était pas une raison pour cautionner le reste.

« Je n’ai pas dit que "Our Planet" était mieux … »

Car, pour Charlie, ne rien dire et se contenter de ce que l’on avait sans broncher était forcément que l’on était d’accord avec toute la politique dans son ensemble de ce cher Monsieur Miller. Et ce n’était tout bonnement pas possible. Ce que proposait The Alternative était peut-être beau à l’extérieur, mais ce n’était que de la poudre aux yeux … L’intérieur et les rouages de ce que proposer le parti était gangréné par tout sorte de choses qu’il serait bien trop longue à énumérer.

« Oui mais il y a se plaindre que le président ne finance pas assez la construction d’espace vert dans le pays et se plaindre que des gens sont en train de crever dans la rue à quelques kilomètres seulement de la maison blanche. »

Charlie lança un regard de coin à Zayan quand ce dernier évoqua ça ressemblance avec son paternel, il ne préférait pas relever. Car malheureusement la génétique n’avait pas plaisanté avec lui et il savait pertinemment qu'il ressemblait comme deux gouttes d’eau à son père au même âge. Mais il se tourna plus franchement vers son interlocuteur quand il lui dit bien connaître sa famille … Ce type était bizarre … C’était une sorte de fan des Miller, de stalker ? Charlie se dit que cela sera tellement amusant de lui casser le mythe et de lui révéler tous les sordides secrets de sa famille, une fois que les caméras et les journalistes étaient loin. Il y avait de quoi faire avec la "parfaite" petite famille.

Mais heureusement pour son otage, ce dernier prononça une phrase qui fit rougir Charlie de plaisir. Qu’est-ce que c’était agréable de s’entendre dire qu’on était mignon. Comme quoi, même si ce mec était en admiration devant le président, il avait encore assez de bon sens et de goût pour voir que son fils était physiquement supérieur.

« Merci, mais je vous promets que je suis carrément canon à la lumière du jour, sans les lèvres bleues et la goutte au bout du nez. »

Charlie se redressa un peu, fier, et fini de taguer sa phrase entièrement. Avant de lui aussi se lancer dans un petit dessin. Il restait 5 minutes avant que les flics ne fassent leur changement de ronde. Il fallait qu’il termine vite. Et puis il devait prendre quelques photos en prime.

Zayan finit par lui expliquer ce qu’il faisait là et Charlie le regarda d’un air affligé. Pourquoi les gens faisait ça ? Ce mettre en danger pour leurs amis, pour leurs amants ? Charlie ne comprenait pas … Il n'y avait qu’une personne pour qui il mettrait sa vie en danger, c’était sa petite sœur. Le reste du monde pouvait bien crever, il s’en foutait royalement. Enfin, ça c’est ce dont il essayait de se convaincre. Parce que ,s’il se moquait réellement de tout le monde, il ne serait pas là en train d’essayer de faire bouger les choses. Car oui il faisait ça en partie pour emmerder son père. Mais d’un autre côté, il souhaitait vraiment que les choses s’améliorent dans les bidonvilles et pour les castes 3.

Il soupira et lui répondit d’un air blasé.

« C’est sûr que risquer votre vie pour ça, c'était très important. »

Puis à mesure que Zayan s’expliquait, Charlie était de plus en plus affligé parce qu’il lui disait. Mais il croyait berner qui ? Un ami … ? Mais oui bien sûr. Charlie n’était pas très doué socialement et ne le serait jamais, mais là, il fallait pas non plus le prendre pour une tanche.

« Un ex ? Et vous sortez en pleine tempête pour un ex ? Sans connaître son adresse ? Je ne suis pas un spécialiste en histoire romantique, mais je pense que vous êtes encore amoureux de cette personne. »

Il rit en finissant de dessiner le logo de "The Alternative" qu’il avait placé sur son dessin sur ce qui semblait être un bucher. Car les idées parfois moyenâgeuses qu’il véhiculait, avaient tout à fait leur place sur un bûcher aux sorcières.

« Et il s’appelle comment votre "Ex" ? Simple curiosité, je ne pense pas le connaître, je ne me mêle pas vraiment aux autres non plus. »
Zayan Baashir

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Âge : 33 ans Nationalité : Pakistanais Statut Matrimonial : Célibataire Métier : Vendeur en prêt-à-porter [Event #3] Let it Snow ! – 15 février (+ Zayan Baashir) 5344862e063f4b6cd866a222e2c8c688f6a814a3

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Zayan Baashir
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Ne pas pouvoir parler politique avec le fils du Président. En voilà une ironie que Zayan trouve particulièrement amusante. Cela dit, s’il n’avait pas peur de finir au fond d’une cellule, peut-être qu’il se laisserait tout de même tenter d’en savoir plus sur les idées politiques de ce garçon. Ce n’est pas vraiment le genre de sujet qu’il aborde d’habitude, pas le genre de sujet dont on aime débattre d’où il vient. Ses amis ont beau être aux premières loges de la misère, ils sont très doués pour éviter de donner leur opinion sur ce que les hautes sphères ont à voir avec leur vie quotidienne. C’est intéressant d’être en présence de quelqu’un qui connaît les deux faces de la même pièce et qui semble avoir des idées bien arrêtées. Dommage qu’il ne lui fasse absolument pas confiance. Il suffirait d’un mot de travers pour que ce type le laisse crever là à payer pour deux les conséquences de cet acte de rébellion.

Le sujet change vite, de toute façon et pour quelqu’un qui n’a aucune confiance en son interlocuteur, Zayan n’a aucun mal à dire la vérité quant à sa présence ici. Il rêverait de savoir mentir parfois, surtout après que le jeune homme se moque de lui sans aucune gêne. C’est vrai que sa soudaine poussée d’héroïsme n’a aidé personne, à part Charlie Miller et encore… “Ca l’était, oui.” lâche-t-il pourtant, plutôt froidement, à la remarque du jeune homme. Remarque bientôt suivie d’une autre qui est d’autant plus désagréable. Vraiment, Zayan donnerait tout pour apprendre à mentir. “Qu’est-ce que ça peut vous faire que je sois amoureux de lui ou pas ?” demande-t-il, visiblement vexé. Mais c’est vrai, quoi ? Ce ne sont pas les affaires de ce gosse si Zayan essaye de se mentir à lui-même ou pas.

Il est tellement agacé que finalement, il ne peut plus s’empêcher de parler, comme s’il espérait vraiment avoir le dernier mot. “Il s’appelle Rafaël, puisque vous tenez tellement à le savoir, même si je ne vois pas trop ce que ça va changer pour vous !” grogne-t-il, la mâchoire crispée. “Et c’est vrai que je suis amoureux de lui, je n’ai pas besoin de vous pour m’en rendre compte, merci bien.” Il voudrait bien que la Milice arrive là, maintenant et qu’il soit obligé de se taire. Sauf que bien sûr, rien ne se passe et tout ce qui continue de briser le silence glacé, c’est le son de sa voix. “Et si on a rompu, c’est seulement parce qu’il est escort et qu’il croit que ça me dérange de le partager avec ses clients. Vous pouvez trouver ça idiot de risquer ma vie pour lui, mais c’est ce qu’on fait quand on tient à quelqu’un. Vous êtes aussi en train de risquer la vôtre pour vos principes, non ? Alors gardez vos grands airs pour vous !” Bon, peut-être que le sujet Rafaël est encore un peu trop sensible pour le moment. Mais c’est vrai, après tout, ce type le juge alors qu’il est en train de prendre le risque de se faire condamner à l’exil et pourquoi ? Casser les pieds de son père ? Sauver les pauvres Castes 3 ? Il ne vaut vraiment pas mieux que Zayan.
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Alors que Charlie sortait son téléphone pour prendre en photo leur œuvre, il fut surpris de la réaction de l’homme qui l’accompagnait. Il rit à nouveau devant son énervement.

« Mais c’est qu’il mord monsieur bien sous tout rapport … »

Il l’écouta lui faire la morale, et lui expliquer sa situation. Il avait seulement demandé un prénom, et il se retrouvait malgré lui à connaître quasiment toute leur histoire. D’ailleurs, Charlie tiqua légèrement au prénom que venait de lui donner Zayan. Un Raphaël qui était escort … Il y avait combien de chance pour que cela soit le même Raphaël qui lui avait offert son première fois … Le monde n’était pas aussi petit que ça, si ? C'était impossible. Ce serait définitivement trop bizarre si c'était le cas.

Il essaya de dissimuler son trouble quant à ses questionnements internes et la grande gueule qu’il était ne put s’empêcher de répondre aux accusations de son vis-à-vis. Ce n’était pas la même chose de risquer sa vie pour ses principes et de la risquer pour son amant, ça Charlie en était persuadé.

« Oui, mais moi si je meurs aujourd’hui, ça ne sera pas en vain, j’aurais peut-être semé la graine de la révolte dans d’autres esprits ici-bas et j’aurais tout gagné. Vous si vous mourrez aujourd’hui, votre mec se dira toujours qu’il a eu raison de vous repousser vu qu’il n’a plus jamais eut de nouvelle de vous après ça. »

Il photographia le mur et commença à ranger ses affaires. Malgré leur discussion, le jeune homme n’avait pas perdu la notion du temps et savait très bien que la ronde des hommes en uniformes était bientôt terminée.

« Enfin, vous pouvez tenir à lui comme vous voulez, mais parfois il faut réfléchir avec autre chose que son cœur. Sous peine de devenir trop faible et de se faire manger tout cru par la dure réalité de ce monde. Vous pensez qu’il serait heureux, s’il vous voyait débarquer en pleine tempête chez lui ? Alors qu’il vous a éloigné de lui pour votre bien, à tort ou à raison, ça je m’en moque. Et vous, en grand prince égoïste, vous voulez vous rassurer en allant le voir en faisant fi des dangers ? »

Charlie remis son sac sur ses épaules et épousseta la neige qu’il s’était collée au niveau de ses genoux. Cela ne servait strictement à rien, il était trempé comme une soupe. Mais c’était surtout psychologique. Le mouillé était moins froid que la neige. Même si c’était totalement faux.

« Moi aussi je prends des risques, je le sais … mais il faut bien que quelqu’un le fasse si on veut faire avancer les choses et c’est aujourd’hui où je prends le moins de risque. Tout le monde est bien trop occupé à regarder ailleurs. »

Mais pourquoi ressentait-il le besoin de se justifier devant Zayan ? Parce que ce qu’il venait de lui dire le renvoyait directement à ce que pourrait penser la seule personne à qui il tenait ? Sa sœur serait morte d’inquiétude de le savoir dehors par ce temps. Et elle serait dévastée s’il venait à être exilé de la ville à cause de ce qu’il faisait. Mais sa position ne changerait pas, il fallait que les choses avancent. Pour qu’il n’ait plus à taguer des postes de police en pleine tempête, pour que le type en face de lui puisse être avec l’homme qu’il aimait sans que ce dernier soit obligé de se prostituer pour vivre.

Charlie allait attaquer de nouveau pour enfoncer le clou, mais il entendit un léger bruit non loin d’eux et jeta un coup d’œil à l’heure qu’il était. Il attrapa le poignet de son interlocuteur de sa main glacée et lui murmura :

« Ferme-là et suis-moi. »

Il l’entraîna derrière lui, précipitamment, passant de rue en ruelle, histoire de brouiller les pistes dans la neige. Puis, il s’engouffra dans un hall d'immeuble et s'arrêta enfin.

« Rappelle-toi que le connard de fils Miller vient de t’éviter la prison. »

Il lui sourit narquoisement, essoufflé, grelottant toujours autant.

« On va encore rester ensemble quelques minutes, histoire que je sois sûr que tu ne les appelle pas pour me dénoncer. »
Zayan Baashir

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Zayan Baashir
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C’est dingue comme la simple mention de Rafaël suffit à changer du tout au tout l’humeur de Zayan. L’homme sympathique, quoique légèrement craintif, a totalement disparu et tandis qu’il écoute le fils du Président se justifier bêtement, il bouillonne encore d’une rage qui n’a pourtant pas grand chose à voir avec son interlocuteur. “Parce que vous croyez vraiment qu’un pauvre tag va changer le monde ?” demande-t-il, un peu mesquin, il faut bien le reconnaître. “Il y a toutes les chances que cette formidable oeuvre d’art ait disparu avant le lever du soleil et que personne ne le sache jamais. On ne gagne jamais contre votre père, vous devriez le savoir mieux que personne !” Et malgré sa colère, Zayan ne peut s’empêcher de se demander : agit-il vraiment comme un égoïste en voulant seulement s’assurer que Rafaël va bien ? Il ne voit vraiment pas ce qu’il y a de mal à ça, c’est plutôt une preuve de plus que malgré toutes les crasses que l’escort peut lui faire, il continue de l’aimer coûte que coûte. Et c’est bien, non ? L’amour, c’est toujours bien. Enfin, visiblement pas d’après Charles Miller.

Ils en sont à un tel point que Zayan ne voit pas comment cette discussion - ou plutôt cette dispute - pourrait prendre fin autrement que dans les cris. Peut-être même un peu de violence physique ? Ce n’est pas trop son genre, normalement, mais il doit bien admettre que le fils Miller a une vraie tête à claque ! Sauf qu’avant d’en arriver là, le jeune homme attrape Zayan par le poignet et lui ordonne de se taire alors qu’il le tire vers Dieu sait où ! Surpris, le pakistanais n’a même pas la présence d’esprit de résister et suit simplement son bourreau pendant quelques minutes qui lui semblent durer des heures, jusqu’à ce qu’enfin ils trouvent refuge dans le hall dans un immeuble. Quand Charlie le libère enfin, Zayan récupère sa main qu’il presse contre lui, son regard noir fixé sur le fils Miller comme s’il l’accusait de l’avoir gravement blessé, alors que franchement, il n’a pas si mal que ça.

“Pourquoi j’irais te dénoncer alors que je t’ai aidé ?!” s’offusque-t-il, grognon quand le jeune homme décrète qu’ils doivent rester ensemble encore un moment. “Je parie qu’il y a mes empreintes partout sur cette connerie de mur et sur la bombe de peinture qu’ils trouveront sur toi s’ils finissent par t’arrêter !” Mais bon, malgré sa colère, que peut-il faire ? S’il essaye de s’enfuir et que Charlie lui court après, ils risquent surtout d’attirer l’attention et de se retrouver dans la merde. Autant se supporter encore un peu, donc.

Dépité, Zayan se laisse donc glisser contre un mur du hall jusqu’à s’asseoir sur le sol plutôt crasseux et garde le silence. Et peu à peu, ses nerfs se calment, au point qu’il se retrouve à reprendre la parole de façon parfaitement inattendue après quelques minutes. “Désolé de m’être emporté contre toi.” souffle-t-il sans regarder vers le jeune homme. “La rupture est assez récente. Il faut croire que je le prends beaucoup plus mal que je ne le pensais.” Ce qui est évidemment un euphémisme, mais après tout il n’a pas le droit de se plaindre vu que c’est plus ou moins lui qui a provoqué cette séparation, pas vrai ? “Il s’est passé quoi avec ton père pour que tu sois aussi énervé contre lui ? Il a l’air plutôt charmant.”
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Mais c'est que ce Zayan insistait en plus. Il ne pouvait pas simplement la fermer pour le moment. Charlie l'avait un peu taquiné, mais il lui avait surtout exposé ce qu'il pensait et vu la réaction de ce dernier, il avait touché un point sensible. Mais la réciproque été vrai aussi.

Ce n'était pourtant ni le lieu ni le moment de se disputer. Mais s'en été trop pour Charlie. Il savait qu'il risquait beaucoup pour pas grand-chose, il n'était pas bête. Mais surtout, il commençait à en avoir marre des gens qui ne cessait de lui répéter qu'il ne s'y prenait pas bien pour faire changer les choses. Si c'était le cas, ils avaient qu'à lui montrer, les autres, comment faire …

Le ton du jeune homme était agressif, mais il arriva à garder sa voix assez basse pour ne pas ameuter tout le quartier.

« C'est pour ça que je la prends en photo monsieur le génie. Je vais diffuser ça aux médias avec un peu de chance, ils publieront la nouvelle demain matin. Et vous ne croyez pas que je suis au courant que c'est une broutille que je fais pour essayer de faire avancer les choses. Mais je suis dans une position assez délicate et si je m'oppose plus, je risque l'exil. Et je pourrais faire quoi une fois que je ne serais plus là ? Je n'ai aucune chance de battre mon père, je le sais très bien. »

Mais malheureusement, la conversation tourne court car Charlie devine des sons provenant d'une des ruelles qui l'inquiètent. Sans demander son reste à son invité, il le tracte jusqu'à un abris ou ils allaient devoir cohabiter encore un peu de temps.
Charlie relâcha Zayan et lèva un sourcil perplexe devant le regard noir que se dernier lui adressait.

« Oh, ça va la comédie ... »

La réponse de son acolyte d'un soir quant à sa possible dénonciation l'étonna un peu. Ce mec croyait vraiment que les forces de l'ordre faisaient leur boulot. Pourtant c'était assez évident que non. Sinon ils n'auraient pas besoin d'encourager les gens à utiliser l'application pour dénoncer leur voisin qui se balade à poils devant sa fenêtre aux heures de sortie d'école. Mais c'était mignon en quelque sorte, cette sorte de naïveté.

« Tu crois franchement qu'ils iront chercher jusque-là ? Comme tu l'as si bien dit, ils vont étouffer l'affaire. Ils auront probablement aussi fait retirer les photos rapidement. Je le sais très bien. Parce que ça ne sert à rien de chercher les coupables si on les dégoûte de recommencer en ignorant leur acte. Sauf que, manque de pot pour eux … je suis plus tenace qu'une tique sur un cadavre. »

Puis Zayan se résigna à la situation et Charlie le regarda se laisser glisser jusqu'au sol. Il aurait bien aimé s'asseoir pour patienter lui aussi … Mais s'il faisait ça, il serait incapable de se relever tant le froid lui transperçait les os et lui immobilisait les articulations.
Alors qu'un silence presque reposant s'était installé entre eux, son interlocuteur repris la parole et s'excusa.

« C'est pas grave. Je sais que j'ai un don pour énerver les autres. »

Et Charlie dit ça avec un air plutôt fier de lui. Après tout, il devait remercier la Nature d'avoir fait de lui un véritable emmerdeur. Il l'écouta évoquer sa rupture et s’interdit de faire la moindre réflexion. Pour une fois Charlie Miller avait su quand se taire.

Mais la dernière question de Zayan le laissa coi un petit moment. Puis il s'exprima d'un ton amer, croisant les bras sur son torse autant pour se réchauffer que pour fermer la conversation.

« A quoi ça sert que je vous raconte les malheurs d'un gosse de riche ? Je sais d'avance que vous vous direz que j'avais tord et que mon si charmant papa à fait exactement ce qu'il fallait. »


Puis il soupira, et expliqua les faits à sa manière, sans vraiment s'en rendre compte. Lui qui n’aimait pas se livrer, il faisait ça à un inconnu, sur un perron d'immeuble, un soir de tempête.

« En résumé parce que j'ai l'impression que tu me lâchera pas tant que tu n'auras pas de réponse, quand on n'est pas un assez bon fils pour rivaliser avec Victoria fillàpapa et qu'on a le malheur d'exprimer un avis politique divergent, on a peu de chance de pouvoir continuer à jouir de la vie de rêve des Miller. En gros, si j'avais fermé ma grande gueule et fait comme si tout me convenait, je serais sûrement en train de faire la jolie plante en pot à côté de lui dans tous ses meetings. Mais je ne suis pas du genre à la fermer ... »


Et le sourire qu'il afficha avait de quoi rivaliser avec celui d'un requin.
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Zayan Baashir
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Il ne va pas mentir, Zayan est assez surpris de la clarté d’esprit dont Miller fait preuve au sujet de son petit acte de rébellion. À quoi bon se donner tant de mal s’il a bien conscience que tout sera oublié dès le lendemain ? C’est une perte de temps et d’énergie et en ce moment, Zayan n’en a pas assez pour comprendre l’intérêt. De fait, il ne dit rien, secoue vaguement la tête et passe à autre chose. Charlie peut bien vouloir s’épuiser pour rien autant qu’il veut, le pakistanais n’est pas du tout dans cet état d’esprit. Ou peut-être que si, puisqu’il est là, avec comme seul projet de tourner en rond jusqu’à ce qu’il trouve miraculeusement Rafaël. Un violent coup de barre le tire jusqu’au sol et après quelques secondes, il s’excuse auprès de Miller et tente même de renouer le dialogue. Probablement pas sur le meilleur sujet, cela dit. Il n’est évidemment pas trop surpris de l’explication que le jeune homme trouve à donner pour justifier que sa famille l’ait renié. Zayan l’observe, dépité et fatigué, et secoue de nouveau la tête. “Tu aurais pu essayer de prendre sur toi et de détruire le système de l’intérieur.” souffle-t-il, sans grande émotion, quand le jeune homme en a terminé de ses explications. “Faut être complètement dingue pour choisir volontairement la vie en bidonvilles.” Lui qui ne rêve que d’y échapper depuis l’instant où il a mis le pied à Washington D.C, il ne comprend vraiment pas que le jeune Miller ait troqué sa vie de rêve à la Maison Blanche pour une caravane et la liberté d’exprimer ses idées politiques.

“En tant qu’homme gay de couleur et de confession musulmane, crois-moi, je comprends très bien le besoin de se battre pour ses convictions.” souffle-t-il. Sa première intention était de nuancer un peu son jugement au sujet de Charlie, mais à en croire l’amertume dans sa propre voix, il peine à cacher ce qu’il pense réellement : Charlie Miller est un petit homme blanc privilégié, qui ne comprend probablement pas grand chose à ce qu’est la vraie injustice. “Mais tu vois, parfois, le véritable sacrifice, ce n’est pas de renoncer à ton confort, mais de renoncer à ton combat pour le faire entendre plus fort. T’as la chance d’être le fils du Président, d’être blanc, t’aurais pu vraiment changer les choses en le battant à son propre jeu. Ici, t’es juste comme nous autres les laissés pour compte, personne n’entend ta voix.”

Zayan s’exprime rarement sur ce qu’il pense de ce monde et pour cause. L’entendre le faire maintenant est plutôt déprimant. Il a déjà le moral dans les chaussettes et décide donc de ne pas parler de ça beaucoup plus longtemps, si ce n’est pour ajouter : “Je trouve peut-être que ton père a un physique avantageux, mais ça ne veut pas dire que j’écoute tout ce qu’il dit sans me poser de question, tu sais.” Là encore, il y a un peu trop de venin dans sa voix. Tout l’agace en ce moment. Il passe ses mains sur son visage et lâche un soupir désespéré, à cours d’idées pour ouvrir le dialogue avec Miller sans que ça ne tourne mal. Il est mort de froid et épuisé, pas dans un bon état d’esprit pour se faire un nouvel ami. “Dans combien de temps on va pouvoir sortir d’ici ? Faut encore que je trouve Rafaël et on est loin des bidonvilles.” lâche-t-il quand il relève la tête, évitant soigneusement de poser son regard sur le fils du Président, de peur de se prendre une autre remontrance dès lors que ce dernier a compris qu’il n’avait toujours pas abandonné son projet romantico-stupide.
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Charlie écouta Zayan sans prononcer un seul mot. Il ne faisait que le regarder silencieusement. Il rencontrait des types comme lui assez souvent à vrai dire. Et il en avait marre de devoir justifier ses actes passés. Il avait fait ce qu'il lui semblait le plus judicieux sur l'instant. Et maintenant qu'il avait mûri, il se rendait bien compte qu'il n'avait pas fait ce qu'il fallait. Pourtant, même s'il en avait le pouvoir, ce n'était pas pour autant qu'il souhaitait modifier ses actes.

« Tu as d'autres reproches à me faire ou c'est bon ? Vas-y je t'écoute. »

Il savait très bien qu'il s'y été mal pris, mais que pouvait-il y faire maintenant ? Toute sa vie il avait entendu « Tu aurais pu mieux t'y prendre » ou bien « Tu n'aurais pas du faire comme ça ». Il n'était qu'un gosse à l'époque, un gosse impulsif qui avait rué dans les brancards une fois de trop. Et sa punition avait été extrême. Comment ce type pouvait-il croire qu'il avait choisi de vivre ici ? Ce n'était pas un choix plutôt une conséquence à ses actes. Et même s'il ne faisait rien pour sortir de là où il était, ce n'était pas pour autant qu'il ne rêvait pas d'habiter dans un endroit plus tranquille.

Mais pour l'instant c'était impossible, il n'allait pas aller ramper devant son père pour s'excuser et reprendre sa place dans sa famille. Lexie serait ravie sans aucun doute, mais pour lui, ça serait pire que la mort.

« Peut-être que si tu avais été son fils tu t'en serais mieux sortie que moi. »

Mais ce type était loin de se douter de ce que c'était la vie réelle chez les Miller. Être constamment sous les projecteurs, devoir justifier chacun de ses actes, être parfait jusqu'au bout des ongles. Et ça c'était le côté public. Côté privé, c'était bien pire, il avait subi une pression constante pour arriver au même résultat que sa grande sœur, aussi bien scolaire que social. Mais Charlie n'était pas comme elle, et il ne le serait jamais. Il n'était que le vilain petit canard de la famille Miller. Et ce n'était pas parce que le sang du président coulait dans ses veines qu'il avait le même don que son père pour rallier les foules et faire de la politique. Il n'était que l'asocial, méchant et rebelle Charles Miller, celui dont on effaçait l'existence parce qu'il ne convenait pas l'image que l'on voulait renvoyer au monde entier.

Charlie en avait vraiment marre de cette conversation et ce qui l’énervait encore plus c'était d'avoir réussi à se faire déstabiliser aussi facilement par un inconnu. Parce que même s'il ne le montrait pas forcement, bien planqué derrière son air revêche et suffisant, Charlie avait l'impression d'avoir loupé sa vie. Et il n'avait pas besoin d'un type aussi parfait que Zayan, tiré à quatre épingle malgré l’apocalypse météorologique autour d'eux, pour le lui rappeler. Comme quoi son blindage de parfait connard, arrogant, sûr-de-lui et qui ne doutait de rien, n'était pas encore au point.

Il leva les yeux au ciel quand son compagnon du soir lui demanda quand ils allaient pouvoir y aller. Ce dernier n'avait apparemment pas changé d'avis concernant sa stupide recherche dans les bidonvilles. Bref, Charlie n'allait pas essayer de l'en dissuader. Ce type était adulte, il faisait ce qu'il avait envie de faire aussi débile cela pouvait-il être.

« Encore 5 minutes. Je te remettrais sur le bon chemin et on se séparera. »

Charlie se redressa et s'avança dans la neige avant de dessiner un plan plus que sommaire des bidonvilles devant son vis-à-vis. Il entoura une zone et sans lever son regard, s'adressa à lui :

« Si jamais t'es en galère là-bas et que tu n'as pas trouvé ton mec, j'habite dans ce coin-là. Ma caravane à une énorme bâche orange-rouille sur un côté, tu ne peux pas la loupé. Tu pourras t'abriter jusqu'à matin avant de dégager. »

Puis il retourna à son poste, continuant à guetter la rue, ainsi que sa montre, silencieusement. Pourquoi il aidait ce type qui lui tapait sur les nerfs ? Pourquoi faisait-il ça ? Il n'avait rien en a tirer de toute façon, il était évidement que Zayan le détester comme la plupart des personnes avec qui il passait plus de 5 minutes ... Il faisait cela uniquement parce qu'il ne voulait pas avoir sa mort sur la conscience ... ça le ferait chier d'apprendre qu'un type à la chevelure argenté était mort de froid durant la nuit. Enfin, c'est ce dont il essayait de se convaincre.

Puis, à un moment, il ramassa ses affaires et se tourna vers Zayan.

« Suis-moi. C'est bon. »




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