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Ouais, ouais je m'en bas les ovaires | Astrid  
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Nous sommes en février, on crève de froid et voilà que l'école de ma fille réunit tous les parents d'élèves, il est dix-neuf heures je sors du boulot... Tout ça pour un spectacle. Je soupire, j'y vais uniquement pour tenir ma promesse auprès de ma fille, sinon je m'en serais bien passé.

J'arrive dans cette grande salle, où se trouvent des dizaines de gens inconnus au bataillon. En même temps on ne pouvait pas vraiment dire que j'avais une vie sociale en dehors du boulot.

Je m'installe sur une chaise à côté d'une jeune femme dont le visage me dit quelque chose, sur le moment je ne su pas qui c'était ce n'est qu'après  avoir vu et entendu regards et murmures que j'ai compris.. cette Nana est celle dont l'époux a été accusé de terrorisme. Mon avis sur la question ? Elle est assise à côté de moi Elle n'a donc pas été déchue, elle n'est donc pas coupable ou complice des conneries de son mari donc ouais, ouais je m'en bats les ovaires littéralement.

Lorsque la direction dit avoir besoin d'aide pour les décors je lève la main. On me demande ce que je peux faire.


- Alors... tout dépend du thème mais en soit je suis illustratrice donc je pourrais au moins dessiner les décors... peut-être même les peindre après montage si vous voulez..

Dis-je gentiment souriante, tout en me demandant ce que je suis entrain de foutre là avec une bande de pouliches qui me regarde de travers et qui semble haïr ma voisine.

Je soupire:


- Veuillez m'excuser, pour ce que je vais faire mais ...

Je me tourne vers les quatre mamans derrière nous:

- Est-ce qu'il y a moyen de faire ce spectacle dans des conditions agréables mesdames? C'est quand même fou de se croire permise de juger les gens sur des racontards ou sur leur apparence. Nos enfants s'entendent  bien,  nous devrions essayer de prendre exemple sur eux vous ne pensez pas?

Les 4 pouliches baissèrent les yeux, je me réinstalle sur ma chaise et murmure à l'attention d'Astrid :


- et quatre clapets de fermer, quatre.

Je ris légèrement
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— Ce n’est pas tellement à contrecoeur qu’Astrid se rend à la réunion de parents d’élève organisé ce soir à l’école de Noah pour commencer l’organisation du spectacle. Vraiment pas. Elle adore s’impliquer dans tout ce qui fait la vie de son fils, même quand elle n’a pas grand chose à offrir comme c’est le cas ici. Et tandis que les autres mères proposent toutes d’apporter leur pierre à l'édifice, la jeune femme se contente d’écouter et d’enregistrer chaque information dans un coin de son crâne. Ce qu’elle essaye, surtout, c’est de se concentrer sur autre chose que les murmures qu’elle entend dans l’assemblée, quand elle a le malheur de croiser le regard d’un autre parent et qu’elle sait. Changer Noah d’école était inévitable quand on l’a rétrogradé en Caste 2 après la condamnation de Tom, et naïve la jeune femme espérait que dans un nouveau quartier, on l’oublie complètement. Mais quand votre visage fait la une des journaux pendant des semaines, difficile de disparaître entièrement, n’est-ce pas ? Les parents et les professeurs de la nouvelle école de Noah ne font jamais de commentaires directs à Astrid, mais elle reconnaît les signes de la pitié, de l'inquiétude, les airs suspicieux et les jugements de valeur dans leurs yeux. Et elle entend les murmures dans son dos, qu’importe ses efforts pour prétendre qu’ils n’existent pas.

C’est pour cette raison que depuis qu’une autre maman a eu l’audace de venir s’asseoir à ses côtés, Astrid évite soigneusement son regard, peu désireuse de voir le mépris d’une inconnue en pleine face. Pourtant, quand la jeune femme à ses côtés se lève tout à coup pour remettre à leur place les quatre mamans qui murmurent dans le dos d’Astrid depuis un moment, cette dernière ne peut s’empêcher de lever son regard perplexe sur elle. Elle se mord les lèvres pour retenir un sourire quand la femme se rassoit et murmure à son oreille. “Merci.” souffle-t-elle, peinant de plus en plus à cacher son plaisir. “Elles vont vous faire vivre l’Enfer, maintenant, vous le savez ?” C’est touchant et surprenant, mais Astrid n’a pas spécialement envie d’emmener cette inconnue avec elle dans l’Enfer qu’est sa vie dans cette école. Cela dit, la jeune femme ne semble pas beaucoup plus intégrée qu’elle au reste du groupe. C’est vrai qu’elle ne ressemble pas à l’image qu’on se fait de la maman traditionnelle, ça ne doit pas jouer en sa faveur. “Qui est votre enfant ?” demande-t-elle, curieuse et priant surtout pour que ce soit quelqu’un avec qui Noah s’entende bien. “Je suis la maman de Noah.” ajoute-t-elle dans la foulée, même s’il y a de fortes chances que la jeune femme l’ait déjà deviné.

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La directrice, ne me reprit pas, en même temps, elle avait accepté l'enfant d'Astrid dans son école, elle avait tout intérêt à ne pas encourager les quatre bécasses derrière moi. J'entendis assez rapidement qu'elles critiquaient mes tatouages, que j'étais une caste 3 qui tentait de se faire passer pour une caste 2, je hausse les épaules assez visiblement histoire qu'elles comprennent que je les entendais. Je n'avais guère à me justifier de mon niveau de vie et encore moins des dessins qui retraçaient certains moments de ma vie. Je me concentrais à  nouveau sur les dire d'Astrid qui s'inquiétait de l'enfer que ces quatre cruches allaient me faire subir:

- Oh vous savez, je suis une caste 2 qui a décidé de faire un métier qui serait soit-disant réservé aux castes 3, elles savent que mon patron et plusieurs de mes collègues sont des castes 3. Alors je n'ai jamais été assez bien pour elles et très honnêtement, je préfère ça, vous imaginez vous passer votre vie à critiquer les gens sans raison ? Moi pas, je ne veux pas devenir  ... ce genre de ... chose..

L'une des quatre imbéciles derrière moi s'étrangla je venais de la traiter de chose, oh mon dieu. J'eus envie de rire mais je me contins ce n'était guère la peine de me moquer d'elle.

La directrice demanda qui serait prêt à m'aider pour les décors et je jetais un regard à Astrid, quitte à  être des parias autant se soutenir non?

La directrice dit qu'au pire le père de Meira, ma fille pourra m'aider. Je soupire:

- Alors si vous maîtrisez la table de ouija peut-être être mais j'ai un doute. Andréas est décédé...

Cela faisait un an tout le monde le savait mais il y avait toujours quelqu'un pour mettre les pieds dans le plat.

Quand Astrid me dit qu'elle était la mère de Noah je souris ma fille m'avait dit qu'un certain Noah l'avait défendue quand le fils de la pimbêche derrière moi avait tiré sur sa robe.

- Ma fille s'appelle Meira et considère votre fils comme son sauveur 

Dis-je souriant de bon coeur.
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— Le sourire d’Astrid se fait de plus en plus joyeux à mesure qu’elle écoute la jeune femme la rassurer sur sa place déjà peu reluisante dans l’écosystème de cette école. C’est vrai qu’elle ne passe pas inaperçue et pourtant, elles ne sont toutes ici que de pauvres petites Caste Deux… Mais cette femme n’y est pas à sa place, pas selon les critères ridicules qui circulent sur les différentes Castes dans cette ville. Un rire échappe même à la psychologue qui s’empresse de le cacher derrière sa main, histoire de ne pas se faire encore plus remarquer par les autres mamans déjà pas mal en colère. “Je n’ai pas vraiment le temps de passer mes journées à critiquer les autres, mais des fois, j’aimerais bien l’avoir quand même.” répond-t-elle, avec hélas beaucoup moins d’humour et de dérision que son interlocutrice. Ça ne la fait pas se sentir plus mal à l’aise, cela dit et puis, la directrice de l’école est déjà occupée à reprendre la parole, mettant une fin plutôt abrupte à cette conversation détendue par une remarque qui manque de faire s’étrangler Astrid à la réponse de sa voisine. Elle lance un regard en coin à la jeune femme, mais il n’y a étonnamment pas de pitié dedans. Elle est bien placée pour savoir ce que c’est, que d’élever seule un enfant sans l’avoir choisi, de perdre l’homme qu’on aime. Leurs situations sont bien différentes et pourtant, pas tellement. “Je peux aider pour les décors !” intervient Astrid, dans l’espoir que le moment soit un peu moins gênant. “Je sais peindre et je suis sûre qu’on arrivera à faire quelque chose de très joli toutes les deux !”

Honnêtement, sentir les regards des autres femmes partout sur elle est cent fois pire que la bourde de la directrice. Astrid se replie légèrement sur elle-même après cette brève prise de parole. La vie depuis la condamnation de Tom est un Enfer, mais ça faisait quand même pas mal de temps que la jeune femme ne s’était pas sentie à ce point scrutée. Tout ce qui aide Astrid à rester en place plutôt que de partir en courant, c’est la femme assise à ses côtés qui semble comme un poisson dans l’eau au milieu d’une bande de requins affamés. “Moi, c’est Astrid.” souffle-t-elle, tout sourire quand la maman parle de sa petite fille. Le prénom, original, ne lui est pas inconnu, ce qui veut dire que Noah en a déjà parlé et c’est un bon point, vraiment. “Est-ce que vous voulez qu’on se donne rendez-vous ce week-end pour cette histoire de décors ? Meira et Noah pourront jouer ensemble pendant qu’on s’occupe de trouver une idée à la hauteur de ce grand spectacle…” Elle hausse les épaules, offre un dernier grand sourire à la jeune femme et prend son courage à deux mains pour affronter la directrice en face. “Vous avez choisi un thème ? Une oeuvre ? Qu’est-ce que nos enfants vont faire sur scène finalement ? Ce serait bien de commencer par ça si vous voulez des décors.” Ca fait un bien fou de parler comme elle en a envie plutôt que de courber l’échine, pour une fois. La directrice n’a pas l’air particulièrement ravie du ton employé, mais son air pincé ne fait qu'agrandir le sourire d’Astrid. Le thème semble déjà tout trouvé et quoiqu’Astrid n’en ait eu aucune idée jusque là, entendre la directrice lui répondre ne lui tire vraiment aucune surprise : une ôde à la nature qui renaît, un petit pamphlet bien écolo dans l’air du temps. Ce n’est pas original, un peu politisé, mais au moins un message que la jeune femme veut bien propager.

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Les mots de la directrice auraient pu être évités, je ravalais les relents de trissesse qui tentèrent de me prendre en otage. Je croisais le regard d'Astrid, elle comprenait, nous avions toutes les deux perdu l'amour de notre vie dans des conditions bien différentes certes mais ... 

Lorsqu'elle se proposa pour m'aider mon visage s'illumine rapidement. Je sens à la seconde des dizaines de paires d'yeux nous fixer, je ne réagis qu'en posant ma main sur l'épaule d'Astrid pas question de laisser ces garces la miner. Sa vie était déjà assez difficile comme ça. Lorsqu'elle se présente je me rend compte que je ne m'étais pas présentée

- Moi, c'est Rayhelle, mais tout monde m'appelle Ray 

Lorsqu'elle me proposa de nous réunir pour en parler et voir comment procéder, je hochais vivement la tête. Les enfants seraient contents de se voir en dehors de cette école maternelle.

- Oui avec grand plaisir je ...

Ce que j'entendis derrière moi me coupa le souffle, Meira m'avait parler du fait qu'un de ses camarades de classe avait dit que son papa s'était suicidé. La petite avait refuser de me donner le nom du petit garçon qui avait dit cela. Mais à l'instant j'entendais une maman derrière moi dire : "ça m'étonne pas qu'il se soit suicidé sa fille est infernale et quand tu vois la mère adoptive." Les larmes me montèrent aux yeux, mais je ne répondis pas. J'inspirais profondément, Andréas était décédé à  cause du cancer, pas à cause de sa fille ... Je repris ma conversation avec Astrid tentant de ne rien montrer de la douleur qui me traversait de part en part.

- Je te ... vous donnerais mon numéro de téléphone, et dés que vous et Noah êtes libre, nous verrons pour organiser cela

Dis-je avec un sourire. Lorsque la jeune maman demanda sur quel thème se déroulait le spectacle. Je ne fut guère surprise, en fait c'était le même thème depuis toujours ou presque.

- Serait-il simplement possible de déguiser ma fille en autre chose qu'en bourgeons? Elle n'en peut plus.

La directrice rit doucement me disant que Meira jouerai un lapin cette année.

- Merci madame 

Répondis-je doucement toujours un peu secouée des conneries des quatre pouffes assises derrière nous.
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— Si Astrid s’imagine naïvement que la petite guerre avec les autres mères est terminée, elle déchante assez vite. Les mots qu’elle entend, même sans être dirigés contre elle, arrivent à lui glacer le sang et malgré un gros effort pour concentrer son attention et celle de sa voisine sur autre chose, il est impossible de ne pas y penser. Impossible aussi d’ignorer la tension dans les épaules de Ray, même si la jeune femme s’en sort admirablement dans le rôle de la nonchalance et de l’indifférence. Astrid quant à elle lutte pour ne pas se tourner vers les autres mamans et leur faire passer l’envie de parler de nouveau un jour. Elle ne veut pas créer de scandale et encore moins impliquer quelqu’un d’autre dans la haine qu’on lui porte, même si ces femmes ne semblent pas aimer beaucoup Rayhelle, avec ou sans l’intervention de la psychologue. “Très bien, je crois qu’on peut faire un décor digne de ce nom sur ce thème.” lance-t-elle à la directrice, sa voix un peu plus forte, mais aussi beaucoup plus tremblante. C’est une belle tentative, un bel effort, mais elle vient d’atteindre les limites du supportable.

Et après tout, pourquoi ferait-elle l’effort de prendre sur elle ? La politesse et la bienséance semblent en option dans ce groupe, alors Astrid ne voit pas pourquoi elle s’infligerait une telle torture jusqu’à ce que ses bourreaux décident que ça a assez duré. Elle se lève un peu brusquement, son regard toujours planté sur la directrice et lance, avec un peu plus d’assurance : “Maintenant, si vous permettez, Rayhelle et moi devons rentrer chez nous, comme nous n’avons pas d’homme pour s’occuper de nos enfants en notre absence...” Il y a une pointe de défi dans sa voix et dans son regard, qu’importe que ce soit injuste de le concentrer sur la directrice qui n’a rien dit de mal. Elle n’a rien fait non plus pour rappeler à l’ordre les autres mères. Légèrement anxieuse, Astrid baisse les yeux sur sa nouvelle amie, espérant qu’elle ne prendra pas mal cette intervention loin d’être à la hauteur de la façon dont Ray est venue à son secours tout à l’heure. Elle étire un sourire timide et hoche la tête vaguement pour encourager la jeune femme à la suivre.

Le temps de traverser la salle, Astrid garde la tête haute et l’air sérieux, mais dès qu’elle est dans le couloir et que la porte se tient entre elle et le reste des invités, elle s’appuie contre le mur et lâche un rire à la fois amusé et nerveux. “Je suis vraiment désolée pour ces cruches.” souffle-t-elle quand elle retrouve son sérieux et pose le regard sur Ray. “Est-ce que ça va ?” demande-t-elle. “Un verre, ça vous dit ? Sauf si vous devez vraiment rentrer auprès de votre fille.” Ce n’est pas tellement dans les habitudes d’Astrid de sortir le soir, mais après tout Noah est en sécurité avec ses grands-parents et là, tout de suite, elle a vraiment besoin de se calmer les nerfs.

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 - On devrait pouvoir faire quelque chose de pas mal, oui

Dis-je avec un sourire qui cachait bien la torpeur émotionnelle qui m'avait prise en otage. Si j'arrivais à  cacher ce que je ressentais, cela devenait compliqué pour ma voisine, qui semblait avoir du mal à contenir sa colère. Je pose ma main sur son épaule à nouveau tentant de lui montrer que ça allait qu'elle ne devait pas s'en faire. Même si je luttais contre les larmes. Je fusillais la directrice du regard, où était la solidarité dans cette pièce? Il n'y en avait aucune. 

Lorsqu'Astrid se lève j'arque un sourcil qu'est-elle entrain de faire? Je fus à la fois surprise et émue qu'elle prenne ma défense, personne ne l'avait jamais fait. En tous cas plus depuis le décès de mon compagnon. Je me lève à sa suite, la suivant.


- Un jour, quand vous perdrez la personne que vous aimez le plus au monde, vous vous rappelerez que nous étions des gens bien, mais quand  vous viendrez à ma porte, ne vous attendez pas à ce que je vous serre dans mes bras.

Dis-je en partant, alors en direction des quatre mères de familles. Je me retournais une dernière fous vers la directrice:

- Quant à vous, vous prônez la tolérance, il serait peut-être temps de l'appliquer si vous laissez deux mères se faire insulter, que laissez-vous faire aux enfants ? Il y a grand intérêt à ce que Noah ou Meira ne soient jamais harcelés, sinon vous aurez de mes nouvelles.

Je sors avec Astrid qui explose de rire, relâchement du stress certainement. Moi je m'appuyais contre le mur, légèrement tremblante, mes nerfs venaient d'être mis à rude épreuve.


- Oui, ça va aller ne vous en faîtes pas 

et c'était vrai malgré mes tremblements. Je soufflais afin de me calmer.  Alors qu'elle me propose un verre, j'envoie un sms à Jordan mon frère d'accueil c'est lui  qui gardait ma fille. Il répond illico que garder la petite jusqu'à demain s'il le fallait ce n'était pas un problème que du contraire. Au contraire si je pouvais sortir et m'amuser un peu, ça le rendrait fort heureux.


- Non, mon frère d'accueil, est un véritable tonton poule, il  est bien heureux de jouer au foot avec sa nièce  encore quelques heures. Un verre nous fera du bien je pense.

Dis-je avec un sourire chaleureux. Il  serait peut-être temps  que j'arrête d'ajouter "d'accueil" chaque fois que je parle de ma famille. C'était certainement la peur stupide d'un nouvel abandon qui me faisait mettre autant de distance entre eux et moi.


- Andréas ne s'est pas suicidé, il avait un cancer qui a fini par l'emporter.

Je ne sais pas pourquoi, j'avais prononcé ces mots. J'avais je pense besoin de rétablir la vérité sur ce qui se disait dans le dos de celui qui aurait certainement été mon époux s'il avait encore vécu. Une part de moi refusait encore de passer à autre chose, une part de moi aimait encore cet homme à en crever.
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— Contrairement à Rayhelle, Astrid ne s’empresse pas d’appeler ses parents pour leur demander s’ils peuvent garder son fils un peu plus longtemps, peu désireuse de devoir tout leur expliquer maintenant. Ce qui vient de se passer dans cette salle, elle préfère ne pas y penser du tout. Elle adresse un sourire à Ray et se décolle du mur, prête à sortir de cette foutue école au plus vite, mais se fige brusquement quand la jeune femme ajoute quelques mots. C’est le genre de déclaration à laquelle il est difficile de trouver la réponse idéale. Quelques secondes, Astrid reste sans rien dire, son regard seulement fixé sur Ray, osant à peine respirer. “Je suis vraiment désolée.” lâche-t-elle au bout d’un moment. Ça ne change rien et ça n’aide certainement pas Rayhelle, mais c’est ce qu’on dit après une déclaration de ce genre, pas vrai ? Il y a autre chose, pourtant, bien plus important. “Mais vous n’avez pas à vous justifier. Je ne crois pas un seul mot de ce que racontent ces idiotes, de toute façon.” Elle n’ose même pas imaginer toutes les horreurs que ces femmes peuvent raconter dans son dos à elle, au sujet de Tom, et pire encore de son propre rôle dans l’histoire qui lui a valu un aller simple en Caste 2. Pourtant, Ray a pris sa défense ce soir, elle a décidé de ne pas s’arrêter sur les rumeurs et Astrid compte bien lui rendre la politesse. D’une main hésitante, elle presse le bras de la jeune femme dans un geste qu’elle espère au moins un peu réconfortant sans être trop familier. “On y va ?” demande-t-elle quand sa main retombe dans le vide, alors qu’elle désigne la sortie d’un geste de la tête.

Il n’y a pas vraiment de bar dans les alentours directs de l’école, mais elles n’ont qu’à traverser deux rues pour en trouver un qui fasse l’affaire pour simplement boire un verre sans être empêché de discuter à cause du bruit. Astrid entre la première et s’installe à la première table vide qu’elle trouve dans la petite salle peu accueillante. Elles n’ont pas échangé un mot depuis plusieurs minutes, au point que la psychologue s’inquiète que l’ambiance devienne rapidement pesante, mais elle n’est pas sûre de savoir quoi dire après l’aveu fait par Rayhelle dans le couloir de l’école. “C’est drôle comme ces femmes se prennent pour des Castes 1, vous ne trouvez pas ?” lance-t-elle, le ton léger. Elle ne vaut pas beaucoup mieux que celles qu’elle critique en agissant de cette façon, mais il faut absolument qu’elles se détendent là tout de suite alors tant pis si ça doit impliquer un peu d’hypocrisie au passage. “Dans l’école où était Noah l’an dernier, tout était presque exactement pareil, sauf que chaque maman agissait comme ça et on avait personne à critiquer pour de bonnes raisons. J’ai presque envie que ces femmes gagnent une Caste et qu’elles se retrouvent à notre place dans la nouvelle école de leurs enfants où elles passeront pour les moins que rien opportunistes.” Astrid ressent un certain apaisement à cette idée, mais de courte durée hélas. Le sort de ces femmes lui est bien égal, au fond et elle sait que dans quelques heures tout au plus, elle sera déjà passée à autre chose, elle. “Comment Meira se remet de l’absence de son père ?” demande-t-elle un peu plus bas, son air plus sérieux aussi.

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