Il existe aujourd'hui six grands pôles urbains à travers le monde, concentration des populations qui se sont réunies dans le but d'échapper aux conditions climatiques de leurs propres pays.

Le District de Columbia est le premier d'entre eux et le plus grand pôle du continent Nord-Américain.

En Amérique du Sud, c'est O Partido da Nova Democracia (le parti de la nouvelle démocratie), dont la capitale est la ville de Cuiaba, au Brésil, qui rassemble les populations exilées du continent. C'est probablement le parti le plus tourné vers l'extérieur parmi les six grandes institutions encore debout. Contrairement aux Etats-Unis qui ont subi de profondes fissures dans leurs propres territoires, la politique brésilienne est de rassembler l'ensemble de ses populations et d'échanger avec l'international pour un avenir meilleur. Ils entretiennent des liens privilégiés avec l'Inde et l'Afrique dans l'espoir d'améliorer la situation écologique globale.

L'Afrique, justement, est l'un des plus petits territoires à tenir debout. La migration vers la République Démocratiques du Congo de plusieurs centaines d’ethnies différentes, dans un pays déjà très hétéroclite, a permis une vraie amélioration de la situation politique. Le pays autrefois aux prises avec une crise politique est désormais aux mains de New Africa, un parti très ouvert qui a poussé le continent vers un essor économique et social impressionnant. Leur politique, en plus de l'ouverture mondiale, est centrée sur la reforestation du territoire dont 11% consiste en des forêts équatoriales et des marais d'une importance primordiale pour répondre à la crise climatique.

En Inde, continent depuis longtemps victime de la surpopulation, la situation est devenue critique très tôt et a forcé le gouvernement à revoir complètement son fonctionnement. C'est désormais le Congrès National Indien (CNI), fondé au XIXe siècle par le Mahatma Gandhi et dont le pôle urbain se trouve à Mumbai, qui tient les rênes. Ils ont pour politique de favoriser l'autonomie tout en conservant une harmonie globale puisque c'est l'un des territoires qui compte le plus de diversité culturelle au monde. En effet, les populations des pays adjacents victimes de la sécheresse ou engloutis par les eaux, se pressent désormais aux abords de cette ville. Malgré d'excellentes relations internationales avec l'Amérique du Sud et l'Afrique, de vieilles tensions avec la Chine continuent d'exister et forment un frein à leur désir d'une politique écologique mondiale.

La situation politique a peu évolué en Chine. Le Zhōngguó Gòngchǎndǎng (Parti Communiste Chinois) est toujours au pouvoir depuis 1949, soit 133 ans. Leur fonctionnement n'a pas vraiment changé : c'est un pays très refermé sur lui-même qui garde jalousement ses frontières et a interdit l'immigration dès 2035 afin de prioriser le bien-être de sa propre population. Ils ont cependant minimisé au mieux leur impact écologique en réduisant la production de masse qui a autrefois fait de Shanghai une ville où l'air était presque irrespirable. La Chine reste malgré tout le pays qui a le plus de mal à rétablir un environnement climatique correct et le fait qu'ils refusent de coopérer avec les autres grandes puissances ne fait qu'empirer les choses.

Enfin, le dernier grand pôle urbain se trouve en Russie, plus précisément à Moscou. La Russie Unie, parti fondé en 2001 est toujours au pouvoir dans cette partie de l'Europe. La Russie étant un territoire très large et très replié sur lui-même, ce fut naturellement là que se réunirent les populations européennes dans l'obligation de migrer. Malgré tout, la Russie Unie reste un parti très nationaliste qui n'a que peu d'intérêt pour les besoins des autres grandes puissances mondiales. Les ressources en quantité et l'héritage communiste ont fait de ce territoire un pays autosuffisant qui refuse d'oublier ses vieilles querelles avec les Etats-Unis et la Chine.

Chaque année depuis 2062, une conférence est organisée, réunissant l'ensemble des six puissances mondiales, pour faire un bilan de la situation écologique. Héritière des Accords de Paris pour le Climat, cette réunion est peu à peu devenue une course aux meilleurs résultats, un genre de jeux olympiques écologiques où la compétitivité prime trop souvent sur le progrès et la coopération.