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| | 105 PdC Caste 3Nom complet Le prénom, Bérénice, est presque imprononçable tandis que le nom, Walsh, est presque trop commun. Date & Lieu de naissance Elle est née le 2 Novembre 2060 à Washington Âge 22 ans Nationalité Américaine Orientation sexuelle Homosexuelle Statut civil Célibataire, même si elle croit sincèrement au concept d'âmes soeurs Enfant(s) Aucun Etudes Elle est actuellement en première année de licence de chimie, sa grande passion Métier Officiellement étudiante, elle fait quelques heures en tant que serveuse dans un vieux restaurant trop peu fréquenté, mais sa véritable source de revenus vient de son activité de fabricante de drogue, non déclarée pour des raisons évidentes Lieu de résidence Bidonville
Environnement familial Elle a pensé pas mal de fois à buter sa mère et son beau-père, les deux tellement violents qu'elle en garde des traces physiques et psychologiques. Mais elle s'est retenue, elle s'est réfugiée dans autre chose, et elle a trouvé une protection auprès d'autres gens. Des gens pas forcément plus fréquentables, en suivant les traces de son aînée. Elle a donc une grande sœur de 26 ans, grâce à laquelle elle a pu commencer à travailler pour un gang faisant dans le trafic de drogues. Et elle a une petite sœur de 13 ans, qu'elle essaie de sortir de la merde comme elle peut, même si elle ne peut pas grand chose pour l'instant. Elle est donc extrêmement proche de sa grande sœur, qu'elle a toujours pris comme modèle et s'est toujours montrée très maternelle et protectrice à l'égard de sa petite sœur qu'elle n'a pour le moment plus vraiment la chance de pouvoir approcher. Quant à son père, elle n'en a pas réellement de souvenirs, ce dernier ayant quitté sa mère lorsque Bérénice n'était encore qu'un bambin.
Passé géographique Malgré de lointaines origines d'une France aujourd'hui disparue, mais que ses parents ont cru bon de lui refoutre en pleine gueule à la naissance via son prénom, les seules choses qu'elle ai vu du monde ont été les paysages clairement débraillés du bidonville où elle a grandi. Depuis sa naissance, elle coincée dans son Washington natal au milieu de ceux qui ne seront jamais assez biens pour le gouvernement. Ses parents n'ont jamais réussi à s'élever socialement, et elle n'a fait que suivre leurs traces. S'élever, ça ne l'intéresse même plus aujourd'hui, elle a appris à se contenter de ce qu'elle a.
Dossier scolaire Elle n'a jamais été une bonne élève. Elle ne s'est jamais distinguée, sauf peut-être en physique et en chimie qui ont toujours été les deux seules matières qui ont réussi à la maintenir à la surface. Elle était plutôt le genre à gueuler après le prof, ou à se battre pour un regard ou un mot de travers. Elle a finalement toujours été le petit élément perturbateur qui s'est fait virer de trois établissements. Le quatrième a été le bon, parce qu'elle a su rencontrer le bon professeur, celui qui lui a donné envie de s'accrocher pour décrocher un foutu diplôme qu'elle a eu de justesse. Bérénice est loin d'être stupide, pourtant, elle n'a juste pas une intelligence scolaire. L'école, ça l'a toujours profondément gavé et elle le faisait comprendre en étant la plus insupportable possible en cours. Elle s'est pris pas mal de refus quand elle a voulu intégrer une université, au-delà même des difficultés financières, mais avec l'appuie de son ancien professeur, elle a réussi cette année à rejoindre la première année d'une licence de chimie. Elle n'y croit pas trop, elle n'est clairement pas assidue, manque pas mal de cours et gueule toujours aussi fort, mais dans le fond, elle est plutôt fière de pouvoir faire des études supérieures. Elle ne pense juste pas réussir à aller au bout du chemin.
Curriculum Vitae Professionnellement parlant, Bérénice n'a pas accompli grand chose. Pas de façon légale, en tout cas. Elle est actuellement étudiante, même si elle passe plus de temps en dehors de l'université qu'à véritablement suivre ses cours. Pour faire bonne figure, elle travaille douze heures par semaine en tant que serveuse dans un restaurant où elle passe plus de temps à envoyer bouler son patron qu'autre chose - le restaurant en question est de toute façon si peu fréquenté qu'il s'agit surtout d'une jolie couverture pour ne pas trop attirer l'attention. En revanche, elle se montre plutôt avenante avec les rares clients qui passent le pas de la porte, uniquement pour pouvoir récolter quelques pourboires. Mais en réalité, ce qui lui permet de vivre et de se payer des études, c'est la place qu'elle occupe dans un trafic assez important de la ville. Elle prend pas trop de risques, coincée dans les labos à fabriquer les drogues dures que les dealers s'occuperont de vendre, elle est plutôt rodée et, ironiquement, plutôt impliquée dans son boulot. Sa dope se reconnait facilement, elle ne supporte pas de fabriquer quelque chose d'imparfait, et elle touche des pourcentages sur les ventes. C'est sa sœur qui l'a fait rentrer là-dedans à 16 ans, en parlant d'elle et de ses talents d'apprentie chimiste de l'époque. Ce boulot, ça lui permet finalement ni plus ni moins de faire ce qu'elle aime et ce pourquoi elle est douée : manipuler et étudier des éléments chimiques pour les transformer.
Comportement social Bérénice aime profiter de la vie à sa façon. Depuis ses 14 ans, elle suit sa grande sœur dans toutes les fêtes où elle a pu la suivre, consommant de l'alcool sans vraiment se modérer sur la question. Elle refuse en revanche de toucher à la drogue, du moins pas à celle dont elle connait parfaitement le procédé de fabrication, bourrée de merdes et qui font perdre la raison sur le long terme. Elle ne tient pas à finir complètement accro, et elle se tient bien éloignée de ces addictions chimiques. Elle n'a pas ce même problème ni avec la cigarette, ni avec les drogues plus douces, qu'elle apprécie dans les cadres festifs ou juste pour se détendre toute seule chez elle. Elle fume donc depuis l'âge de 14 ans également, prenant bien trop exemple sur une sœur qui n'a jamais vraiment su ce que le mot "limite" pouvait bien signifier. Bérénice a clairement des comportements sexuels à risque, même si ses partenaires sont souvent régulières puisque, dans le fond, elle recherche plus l'amour et l'attention d'une partenaire que du simple plaisir. Entre ses 14 et ses 22 ans elle a eu 19 partenaires, attrapant dans ses débuts de vie sexuelle une IST bénigne qui ne l'a pas nécessairement poussé à faire davantage attention par la suite. Bérénice a toujours eu un comportement plutôt violent, ne supportant pas qu'on lui manque de respect ou qu'on la sous-estime. Elle a tendance à toujours frapper la première, peu importe face à qui elle se trouve et peu importe si elle a une chance de gagner ou non, et elle n'a pas vraiment peur de blesser quelqu'un. Elle essaie néanmoins de se contenir lorsqu'elle se trouve en public, ou dans des lieux où il serait trop simple pour elle d'avoir de vrais ennuis. A vrai dire, la plupart des gens qu'elle fréquente savent parfaitement qu'elle pourrait potentiellement tuer quelqu'un dans un excès de rage, volontairement ou non. Elle a d'ailleurs commencé à pratiquer l'aïkido à partir de ses 12 ans, dans un premier temps pour pouvoir se défendre face aux coups de son beau-père et a fini également par commencer à pratiquer le kickboxing à 14 ans pour pouvoir se défendre dans la rue et en soirée. Elle n'utilise absolument jamais Perfect Neighbourg, et ne surveille même pas son propre compte.
Comportement sociétal Bérénice a un casier judiciaire, notamment concernant des faits de violence sur autrui, mais jamais rien d'assez grave pour mener à une arrestation. Néanmoins, il est certain qu'elle a été surveillée et qu'aujourd'hui, elle doit plus vigilante qu'auparavant. Adolescente, elle a fait plusieurs séjours en maison de redressement, ce qui n'a pas vraiment eu l'effet escompté, et a fait un nombre de travaux d'intérêts généraux frisant le ridicule pour racheter sa conduite aux yeux de la société. Néanmoins, Bérénice est également bénévole depuis ses 18 ans dans une association qui vient en aide aux femmes et aux enfants battus, et se montre plutôt douée pour rassurer et accompagner ses personnes vers la résolution de leur situation. Il faut dire qu'elle prend ça très à cœur, et qu'elle ne compte pas le temps qu'elle peut consacrer à cette association, d'autant que cette dernière pourrait être la seule solution à portée pour sortir sa petite sœur de chez ses parents. Elle sait d'ailleurs que les métiers du social, ironiquement, pourraient être sa porte de sortie des activités illégales, mais elle n'est pas tout à fait certaine d'avoir envie d'en sortir un jour.
Comportement écologique Elle se fout complètement de l'écologie, c'est un fait. Bérénice est omnivore, ne fait clairement pas attention à sa production de déchets, et ne s'intéresse même pas vraiment à l'état de la planète. Ce sont vraiment des questions qui lui passent à mille lieux au-dessus de la tête, d'autant que son activité principale n'est pas tellement compatible avec l'écologie tellement elle aime manipuler des éléments plus ou moins toxiques. Elle a été abonnée aux services de transports en commun de la ville de ses 12 à ses 20 ans, mais préfère maintenant simplement se débrouiller autrement pour ses trajets et n'est plus abonnée à quoi que ce soit depuis. Les transports en commun ont toujours tendance à la mettre un peu trop sur les nerfs pour qu'elle arrive réellement à se contenir, et elle préfère éviter les problèmes inutiles.
Comportement politique Elle s'intéresse à la politique depuis très peu de temps, participant régulièrement à des meeting depuis un an pour pouvoir se tenir informée et surtout comprendre les enjeux politiques du monde dans lequel elle vit. En revanche, elle ne soutient aucun parti plus qu'un autre, et est même plutôt réfractaire à la politique de The Alternative, comme à toute autre politique. La seule chose qu'elle considère avoir véritablement appris des meeting, c'est que chaque parti joue à qui enfumera le mieux les gens et elle a toujours plus été pour l'honnêteté brutale que pour le mensonge soigneusement préparé. | Vicks26 ansFranceJ'ai cliqué au hasard |
ft. Benedetta Porcaroli Profil psychologique Elle a toujours été du type insolent et pugnace. Du genre qui n'a jamais su la fermer face à personne, même pas face aux plus grands qu'elle. Surtout face aux plus grands qu'elle. Le genre qui s'est pris des roustes violentes desquelles elle a rit par simple fierté alors qu'elle avait la gueule en sang. Bérénice, c'est le genre qui refuse de s'avouer vaincue, le genre qui paraît un peu tarée et qui l'est certainement véritablement. Elle a la tête trop dure, l'esprit trop impulsif, la colère trop brûlante. Elle bouillonne en continue, véritable volcan prêt à se foutre en éruption à tout moment. Elle ne sait pas faire dans la demi-mesure, avec elle c'est tout ou rien. Elle, c'est l'amour fou ou la haine profonde, gamine pour qui les sentiments intermédiaires sont des mystères. Elle ressemble aux fées de Peter Pan, comme si elle n'était capable que d'avoir une seule émotion à la fois, trop explosive pour la plupart des gens. Pourtant, elle sait être maligne. Discrète, un peu moins, même si les menaces des grands patrons ont fini par porter leurs fruits. Elle craint pas grand monde, Bérénice. Mais elle sait aussi reconnaître ceux qui ne jouent pas. Et elle tient à sa vie, alors elle s'arrête des fois, juste pour mieux se préparer à gravir des échelons et à écraser les gueules de ceux qu'elle ne peut pas encore traîner dans la poussière. Elle est loyale, Bérénice, mais elle est certainement aussi un peu trop ambitieuse, trop fière. Elle tient un peu trop à ses rêves. Et ce qu'elle rêve, elle, c'est de finir intouchable, crainte et respectée. Dans le fond, c'est tout ce qui lui a toujours manqué, un peu de respect, un peu de reconnaissance et un peu de considération. Elle se l'est promis : plus personne ne l'écrasera jamais. Finalement, faut dire qu'elle est débrouillarde, Bérénice. Elle a une intelligence pratique, la petite MacGyver en herbe. Mais son truc, ce qui l'a toujours fait vibrer, c'est de jouer avec des composants dangereux, des trucs chimiques, des trucs toxiques, des trucs qui lui font monter l'adrénaline dès qu'elle les manipule. Bérénice, finalement, elle ne vit que pour prendre des risques, elle ne serait pas capable d'exister d'une autre façon. Données biographiques Il est parti. Comme ça, un jour. Il ne supportait plus la voix de sa fille aînée. Il ne supportait plus les pleurs de sa fille cadette. Il ne supportait plus la vue de la femme qu'il avait pourtant aimé un jour. Il ne supportait plus grand chose. Bérénice ne se rappelle pas de lui, de son père. Même pas vaguement. Il est juste un fantôme, une ombre à peine réelle dans son imaginaire. Sa mère lui a dit qu'il était parti, un jour. Et Bérénice ne saura jamais réellement la vérité. L'autre est arrivé dans leur vie quand elle avait trois ans. Il voulait tout contrôler, de sa femme aux deux gamines qui courraient encore joyeusement un peu partout. La joie s'est vite effondrée quand il a réussi à avoir l'emprise qu'il voulait. Les claques, c'était pour leur bien, qu'il disait. Les insultes, c'était pour leur apprendre la vie. Les poings, c'était pour leur apprendre le respect. Et Bérénice, elle, ne le remercie que pour deux choses : l'avoir endurcie dès sa plus tendre enfance et lui avoir permis de devenir la boule de colère qu'elle est depuis bien trop d'années maintenant. Bérénice n'a jamais été ni tendre, ni impressionnable. Chaque coup n'a été pour elle qu'une nouvelle excuse pour pouvoir en rendre un autre.
Elle a encore trop ouvert sa bouche. Elle a encore dit ce qu'elle pensait, encore clamé qu'elle aurait préféré qu'il ne fasse jamais parti de la famille. Et lui, il s'est emporté, un vrai passage à tabac que sa mère a regardé d'un air absent, avant de la jeter dehors pour « la faire réfléchir ». Ses poings sont en sang alors qu'elle tambourine contre la porte du mobile-home, avec la ferme intention de la faire céder. Ses cris, ses hurlements hystériques de gamine, se répercutent dans tout le quartier, alors qu'elle balance à son beau-père toutes les menaces qu'elle connaît. Elle a neuf ans, et alors que dehors il pleut à s'y noyer, elle est en chemise de nuit, à moitié couverte de boue et le visage tuméfié. Elle fait peine à voir, mais sa volonté semble inébranlable alors qu'elle continue de marteler la porte, ses pieds nus enfoncés dans la gadoue, ses cheveux collés contre son visage rougi par la colère. Et quand la porte s'ouvre enfin, la main gigantesque de son beau-père s'abat sur sa joue et elle s'effondre. Black out. Comme toujours, c'est sa sœur qui la soigne, qui veille sur elle, qui lui dit de se calmer, qui lui dit qu'il n'y a aucun moyen de gagner contre ce connard. Mais Bérénice refuse de croire à ça. Et elle refusera toute sa vie de le faire. Les coups, ce n'est que la routine. Le ton qui monte trop vite, pour des broutilles, et la mère qui démissionne de son rôle parental en laissant son mec gérer : juste une routine que Bérénice ne veut plus tolérer.
Pas étonnant que la plus âgée se soit enfuie, d'abord, dans un monde à elle. Fête, drogue, alcool, sexe... Elle a tout transmis à sa petite sœur, comme un héritage un peu foireux que Bérénice a pourtant accepté. Elle a 14 ans, maintenant. L'école, ce n'est pas trop ça et avec ses pupilles bien trop dilatées, elle n'y pense pas vraiment à ce moment là. Elle emballe sa première copine, la première d'une longue série. Elle ne sait même pas son prénom, elle aime juste sa présence, ses gestes, son odeur et le timbre de sa voix. Elle aime ce qu'elle dégage, elle aime ce qu'elle lui fait ressentir alors que les choses finissent par se concrétiser dans un squat un peu minable. L'inconnue s'interroge des bleus sur le corps de Bérénice, mais l'adolescente évite la question. Ça fait bien longtemps qu'elle rend les coups à son beau-père, ou qu'elle prend les coups à la place de sa petite sœur. Tout est prétexte pour un déferlement de violence dans le mobile-home trop serré pour eux. Sa grande sœur a foutu le camp, elle. Elle vit ailleurs, avec son mec. Elle deale pour vivre, principalement, et elle enchaîne les petits boulots qui ne paient pas très bien. Son mec est un bosseur, un gars bien qui ne sait pas tenir en place. Bérénice l'aime bien. Elle se dit que, grâce à lui, peut-être qu'un jour sa grande sœur deviendra quelqu'un de bien.
« Tu me casses les couilles, ferme bien ta gueule. T'es personne. » qu'elle crache, alors qu'elle a 15 ans maintenant. Son sac vole sur son épaule alors qu'elle se lève, la chaise jetée en arrière brutalement. Son professeur est abasourdi, alors qu'elle quitte la classe après avoir claqué la porte avec un peu trop de volonté. Son poing s'abat dans un mur, au hasard, tout ça parce qu'elle n'arrive pas à encaissé qu'il l'ait traité de cancre. La mâchoire crispée, elle fini par l'attendre à la sortie. Elle veut régler ses comptes, l'envoyer valser pour lui apprendre deux ou trois notions de respect. Mais c'est un autre prof qui se ramène. Un prof qui vient poser une main sur son épaule alors qu'elle est sous tension. Un prof qui lui sourit, qui lui parle, qui la met sur un pied d'égalité. Son professeur de chimie, qui lui dit qu'il croit en elle, qu'elle est capable de prouver à tout le monde ici qu'elle n'est clairement pas une idiote. C'est la première fois de sa vie qu'un adulte prend le temps de lui dire ce genre de mots, sans avoir peur une seule seconde devant sa colère apparente. Elle ne lui fait pas confiance, d'abord. La confiance vient au fil des jours, des semaines et finalement, des mois. Elle ne l'admet jamais à voix haute, mais elle aurait voulu que ce soit lui, son père. Et il n'y a que l'autorité de ce professeur qu'elle respecte vraiment. C'est son quatrième établissement scolaire, et grâce à ce prof elle y termine sa scolarité, tant bien que mal. Grâce à lui, ses facilités naturelles en chimie deviennent un véritable talent.
À cause de lui, elle a les capacités d'être recrutée. Elle se tient droite, mais elle n'est pas nerveuse. Sa sœur lui a dit qu'un type allait la tester, aujourd'hui. Et que, si elle arrivait à prouver qu'elle savait y faire, elle aurait la possibilité de se barrer du mobile-home rapidement grâce à la thune qu'elle pourrait se faire. On n'entre pas dans un gang comme dans un moulin. Elle, ça a été grâce à sa sœur. Cette sœur qui a su faire ses preuves, déjà. Bérénice sent qu'elle ne doit pas se foirer aujourd'hui. Elle a 16 ans. Et alors qu'on lui bande les yeux, et qu'elle se retient pour ne pas frapper ceux qui lui attachent le bandeau et qui en profitent pour nouer ses poignets, elle se dit simplement qu'elle ne doit pas se foirer. Elle ne sait pas où ils l'emmènent, et ses questions restent sans réponse alors que sa mâchoire est plus contractée que jamais. On fini par lui enlever le bandeau. Elle est désorientée, elle ne sait pas où elle est, elle ne sait pas avec qui elle est, mais on lui fout du matos dans les mains, et on lui dit de se démerder. On lui donne un temps, et on la laisse seule dans une pièce à la con. Les propriétés chimiques, c'est à ça qu'elle doit penser. Elle doit penser à ce qu'elle peut produire avec les composants de base qu'on lui a donné. C'est la première fois qu'elle fabrique de la meth. C'est clairement imparfait, à peine vendable mis à part à des pigeons qui n'y connaissent pas grand chose. Mais c'est sa première fois. Et c'est finalement suffisant. Elle apprend vite, dans les labos. Elle fait ses preuves rapidement. Les deux sœurs se font une sacrée bonne réputation dans le trafic même si leurs noms fuitent rarement. Elles se font une place confortable dans le gang qu'elles ont rejoint, progressivement. Et comme promis, Bérénice fini par pouvoir se casser de ce putain de mobile-home. Mais ça ne se fait qu'avec un regret accroché à la gorge : elle doit y laisser sa petite sœur. Mais elle se promet que ça ne sera que temporaire. Juste le temps d'avoir une situation, de trouver une solution. Elle se promet qu'elle la sortira de là, comme sa grande sœur a réussi à le faire pour elle. Être soudées, c'est après tout la seule chose qui les a fait tenir jusqu'à aujourd'hui.
C'est un peu cette idée fixe qui la pousse à franchir la porte d'une association implantée dans les quartiers pauvres. Elle a 18 ans. Elle n'y croit pas trop, à leurs actions. Ils disent qu'ils soutiennent et accompagnent les victimes de maltraitance dans toutes leurs démarches. Mais c'est sa seule lueur d'espoir pour essayer de récupérer sa sœur. Et c'est une femme qui l'accueille. Une femme gentille, qui l'écoute parler de son histoire, de son parcours, même si Bérénice occulte des parties importantes. Les démarches vont être longues, la femme ne lui cache pas cette réalité. Et Bérénice s'en tape du temps que ça prendra, tant que ça peut aboutir. Elle fini par venir de plus en plus régulièrement à l'association. Elle fini par parler aux autres gens qui y viennent, par les conseiller. Ça s'est fait naturellement, elle n'a jamais eu l'ambition de devenir bénévole où que ce soit. Ça s'est juste imposé. Quand ils lui ont proposé de donner de son temps bénévolement, elle a simplement accepté. Ça donne un peu de sens à sa vie, de faire ça, de soutenir des personnes qui sont passées par les mêmes galères qu'elle, pour éviter éventuellement à des gamins d'avoir le même parcours qu'elle. Pour leur éviter de grandir avec de la colère dans les veines, et pour leur éviter d'être les prochains clients pour lesquels elle fabrique sa merde. L'association, ça lui fait le même effet que son ancien professeur de chimie. Ça la tire vers le haut. Bérénice se stabilise, sa colère s'apaise un peu, elle arrive même à reprendre des études. Une licence de chimie, parce que c'est le plus simple pour elle, même si vu son dossier, elle a dû se battre pour être acceptée quelque part.
Elle a 22 ans, maintenant. C'est toujours une petite conne avec les pieds enfoncés dans la merde jusqu'à la taille. Mais elle s'en sort. <-- LES RECENSEMENTS SONT OBLIGATOIRES MERCI DE RETIRER LA PARTIE INUTILE --> Recensement personnage inventé - Code:
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<span id="avT"><img src="https://www.zupimages.net/up/19/50/bku2.jpg" id="avBi"/> Benedetta Porcaroli<br/><ie>@"Bérénice Walsh"</ie><strong><i class="far fa-circle"></i></strong></span> | Posté Mer 11 Déc - 21:27 |
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