Nom complet Ekke Martinson Date & Lieu de naissance Le 13 mars 2050 à Washington DC Âge 32 ans Nationalité Américain Orientation sexuelle Bisexuel Statut civil Célibataire Enfant(s) Sans enfants Etudes Il sort fraîchement de l'école de médecine. Métier Double casquette : Chirurgien & Médecin traitant. Lieu de résidence Washington DC
Environnement familial Danse avec la solitude, le rêve est lointain, mangé par trop de dossiers qui volent en boucle dans sa tête. Madame Brown doit se faire opérer demain, juste après les visites de routine, il doit vérifier l'état de Monsieur Stewart et passer répondre aux questions de la petite Elie. Il ne faut pas non plus qu'il oublie d'insister auprès de la patiente de la chambre 412 pour qu'elle reste à jeun mercredi soir. Ses journées sont remplies et l'idée de rencontrer quelqu'un, peu à peu, s'est flétrie avant de ne devenir rien d'autre qu'une énième feuille de papier dans son esprit embrouillé. Pas de bague, au doigt de Monsieur Martinson, si ce n'est celle, métaphorique, qui le lie à son emploi. Pas d'enfants non plus. S'il compte bien devenir père un jour, il attend d'avoir le temps. C'est bien là tout le problème, il ne s'en laisse jamais, du temps.
« Ça a toujours été comme ça. » vous dirait sans doute sa mère. Dans les souvenirs d'Ekke, elle était la plus belle femme du monde, sa mère, avec ses grandes boucles brunes qui retombaient en cascade sur les épaules contre lesquelles il se lovait si souvent. Il la revoit encore chanter dans la cuisine au milieu du bruit des casseroles et de celui des assiettes. Il se souvient des odeurs, il se souvient des couleurs et de cette façon qu'elle avait de lui adresser des clins d'oeil lorsqu'elle taquinait son père. Son père, justement, c'était un homme fort, un homme grand, de ces personnes dont le courage émane de partout à la fois, qui jamais ne se plaint et toujours lutte contre l'adversité. Ekke aurait voulu lui ressembler davantage, il aurait voulu hériter de ses épaules vigoureuses et de son regard de braise dans lequel se perdait si souvent sa mère. Au lieu de ça, c'est d'elle qu'il a pratiquement tout pris, et peu à peu les images se sont effacées, la peinture s'est adoucie, devenue aquarelle contre les larmes d'une famille endeuillée par l'eau qui, montant trop haut un soir de 58, a emporté cet homme qu'on pensait immortel. Alors le sourire de sa mère s'est fané et Ekke est resté enfant unique, ne rencontrant jamais cette sœur qu'on lui avait promis avant que leur vie ne chavire et que le mât ne se brise.
Passé géographique Elle est née dans les forêts de l'Ohio, sa mère, et toute son enfance Ekke l'a écoutée raconter les plaines, les arbres et la forêt, la nature luxuriante et les oiseaux dont le chant hante encore aujourd'hui ses pensées. Elle lui a parlé du froid, des montagnes et de la neige, du verglas qui obscurcissait tendrement les vitres et de la buée qui quittait l'aube de ses lèvres lorsque l'air respiré se confrontait au reste du monde. Elle lui a parlé du soleil dont la caresse était encore douce, de ces étés passés sans craindre les chaleurs impressionnantes, de ces instants où elle se glissait contre l'ombre et s'endormait bercée par une température bienveillante. Elle lui a glissé à l'oreille les bonhommes de neige et les hivers où celle-ci ne se limitait qu'à quelques centimètres, les chocolats chauds qui suffisaient à réchauffer les cœurs et les saisons dont les manifestations étaient moins irascibles. Il les a bues, ces paroles, Ekke, et il s'est rêvé sur une luge, à glisser le long de ces pentes cent fois fantasmées, caressant du bout du doigt les flocons au mordant baiser. Il s'est rêvé dans les champs, somnolant contre l'herbe, bercé par les caresses ensoleillées, loin des tourments des températures éreintantes. Il a rêvé l'hiver et l'été comme il ne les a pas connus, pas comme ça, pas aussi doux, pas aussi inoffensifs, jamais. Lui, il n'a rien connu d'autre que Washington, les buildings qui mangent le ciel et dévorent l'horizon, il n'a connu que la chaleur étouffante et l'hiver qui fige les cœurs, l'effort écologique nécessaire et les migrants qui se jettent contre les portes de la ville en implorant. Il n'a connu que l'obélisque qui de sa magnificence dominait le reste du monde et la côte, la mer léchant doucement les parois du port aménagé à la va-vite, posant sur ses traits un masque d'innocence là où Ekke ne voyait rien d'autre qu'un monstre. Ça fait 32 ans, qu'il vit là, 32 années à arpenter les rues bondées de sa ville natale, à apprendre ses mystères, ses secrets, à jouer dans les parcs tandis que sa mère travaillait la terre d'un jardin communautaire. Et il l'aime, cette ville qui l'a vu grandir, s'érafler contre la vie puis reprendre des couleurs. Il l'aime.
Dossier scolaire Il était brillant, Ekke, ses notes s'envolaient presque littéralement, frôlant les sommets du bout de leurs ailes. Ça ne tombait pas du ciel, ça venait d'un travail continu dans lequel il s'est réfugié après la disparition de son père. « Travaille à l'école, Ekke, c'est très important. » Il a grandi ces mots greffés dans les oreilles et a parfois oublié qu'il avait le droit de rêver, de s'imaginer d'innombrables futurs imaginaires et de se perdre dans les rêveries de l'enfance. « Trop mature pour son âge ». Constat évident, glissant le long des années sans se départir de ses couleurs. « Trop sérieux, Ekke devrait aussi penser à s'amuser, parfois, ses résultats n'en pâtiraient pas. » conseil cent fois revenu et cent fois refusé, il n'y avait que les études qui comptaient, viendrait bien un jour où il aurait le temps pour le reste. Abonné à la position de premier de la classe, c'est avec mention qu'il a obtenu tous ses examens, disparaissant quasiment de la circulation lors de son premier cycle de médecine. Tout ça a fini par payer car c'est major de promo qu'il est ressorti de ses années d'études. Quatre ans de théorie, deux ans à valider le diplôme de médecin traitant puis sept autres années à conquérir celui de chirurgien.
(Du coup petit récapitulatif : Diplôme du lycée (Highschool Degree) obtenu avec mention très bien. Diplôme de Doctor of Medecine obtenu avec mention très bien. Diplôme d'autorisation d'exercer en tant que médecin généraliste avec mention bien. Diplôme de chirurgien obtenu avec mention très bien. Sorti major de promo de cette dernière année.)
Curriculum Vitae Il avait cinq ans la première fois qu'il l'a crié à sa mère, alors qu'elle lui tenait la main dans la rue. Il l'a regardée avec de grands yeux brillants et a indiqué l'hôpital de son index gauche, sourire agrafé sur ses lèvres enfantines. « Plus tard, je veux soigner les gens ! » L'idée ne l'a jamais quitté, grandissant avec lui, se nourrissant de ses révoltes et trouvant grâce dans ses moments de joie. L'idée ne l'a jamais quitté et c'est tout naturellement qu'il s'est dirigé sur les bancs de l'université de médecine, prêt à passer des années à en creuser le bois. Il est resté assis là pendant 13 ans. Aujourd'hui, et ce depuis un an, il exerce à l'Harmony General Hospital. Il se plaît énormément dans son métier, s'applique à sa tâche et se veut irréprochable. C'est qu'il a tout donné pour ce métier, Ekke, oubliant jusqu'au reste de sa vie pour s'y dédier. Il n'a toujours pas trouvé le temps des loisirs, d'ailleurs, et se perd entre les dossiers de ses patients, ramenant certains cas jusque dans son appartement pour mieux répondre à leur problématique. Il ne rigole pas avec ça, sait qu'il a leur vie entre les mains et refuse de prendre ça pour un jeu.
Ça aurait pu s'arrêter là et Ekke aurait pu n'être rien d'autre que ce médecin modèle qui se fait petit à petit remarquer par ses supérieurs pour son efficacité et sa rigueur. Ça aurait pu s'arrêter là et Ekke aurait pu ne répondre à rien d'autre qu'au célèbre adage « Métro – Boulot - Dodo ». Ça aurait pu, mais il n'en est rien.
Ça ne fait qu'un ou deux mois. Mais parfois, lors de ces jours de repos qu'il ne s'accordait jamais vraiment, Ekke s'échoue contre les extrémités de la ville, au contact de cette misère que lui-même n'a jamais connue, rencontrée au détour du hasard alors qu'il n'y avait jamais fait attention. Alors, dissimulant derrière un sourire la peine qui lui transperce le cœur, Ekke fait les pansements, prescrit les traitements, diagnostique les maladies et soigne, soigne la misère à sa manière, à chaque fois un peu moins certain que le gouvernement cherche réellement à aider ces gens. C'est que ça grignote ses idées préconçues, c'est que ça détruit l'impunité qu'il avait à vivre au milieu de ces privilèges et peu à peu son regard change en secret.
Comportement social Ni drogues ni alcools pour Ekke, pas plus que vous ne le trouverez une cigarette au coin des lèvres. C'est qu'il a compris, c'est qu'il a lu entre les lignes et sûr de la bonne volonté du gouvernement, il a écouté, rayant à jamais tabac, éthanol et autres substances de la liste des possibilités. Ni dieu ni religion pour Ekke qui ne croit en rien d'autre qu'en la réalité, qu'en la mort froide et soudaine qui emporte à tout jamais et en cette nécessité politique de voir fleurir de partout une conscience écologique. Il y a quelques mois à peine, on aurait pu dire qu'il déifiait pratiquement le gouvernement, mais ses positions commencent à changer, son avis évolue, Ekke regarde la misère et alors qu'il croise les yeux humides de celle-ci, quelque part en lui murmure le doute. Depuis, Ekke ne dénonce plus, ne commentant que les choses positives dont il est le témoin, un peu moins le téléphone à la main, il est passé d'une utilisation normale à occasionnelle. C'est que le doute fait des dégâts dans l'esprit du citoyen qui se voulait modèle. Ni IST, ni MST pour Ekke. C'est qu'il connaît les pratiques à éviter, ne multiplie pas les partenaires, même s'il s'adonne à quelques rencontres, certains soirs d'errance où il taquine la bouteille de limonade à l'ombre d'un bar. Bel homme, sans doute qu'il n'aurait pas de mal à réchauffer son lit tous les soirs, mais Ekke ne jure que par son travail et s'il prend plaisir à croiser quelques sourires fugitifs, il n'a encore jamais rien lié d'autre que d'occasionnelles relations d'une nuit. Pas depuis l'université, en tout cas. Il est vrai que durant quelques mois, il s'est entiché d'« Elle », une brunette aux yeux brillants, des lèvres pulpeuses et un corps attrayant. Il s'est perdu dans ses bras une année, sans que ni l'un ni l'autre n'ose vraiment mettre un mot sur la relation qu'ils entretenaient. C'est avec elle qu'il a découvert l'amour corps contre corps, respirations irrégulières et bouches liées. Il ne regrette rien de ce parfum qui l'a tant hanté. Ni le début, ni la fin. Il n'était pas amoureux, de toute façon. Il n'avait pas le temps. Après ça, il a fallu attendre qu'il obtienne le droit d'exercer la médecine pour qu'il s'accorde une seconde rencontre. C'était un homme, la peau basanée, des yeux d'un bleu intense, un sourire à damner les saints et une façon d'embrasser qu'il l'électrise encore en pensées. Aucun autre sentiment que le désir, que l'envie de se voir et de cultiver leur plaisir. L'accord était simple, sans prise de tête. Puis un jour, deux ans plus tard pour être exact, « Il » est tombé amoureux, emporté par des vents plus prometteurs il a quitté ses draps et Ekke ne l'a jamais revu. Quelques fois il regrette ses bras, se prend aussi à envier ce départ que lui-même n'a jamais connu. Depuis cette histoire, il n'en a pas vécu d'autres, rien d'autre que ces nuits inconnues partagées en un soupir puis séparées à l'aube. Relations irrégulières au nombre de 41. Ce n'est pas qu'il compte, bien évidemment. Il n'a pas l'envie de les considérer comme des trophées. Jamais. Récemment, pourtant, Ekke s'est montré sensible à Perfect Love, ne parvenant pas -et ne souhaitant pas non plus- faire taire cette petite voix qui répétait contre son oreille « Et si... ? » Et puis sa mère vieillit, les boucles brunes ont viré au blanc de la neige et Ekke voudrait qu'elle puisse être là pour rencontrer la personne qu'il finira par épouser.
(Du coup ça fait : 18 – 22 ans : Nothing (les années où il disparaît presque de la circulation pour son premier cycle) 22 – 23 ans : « Elle » (première année de son diplôme de Médecin traitant) 23 – 24 ans : Nothing (dernière année de son diplôme de Médecin traitant) 24 – 26 ans : « Lui » (deux premières années de son diplôme de chirurgien) 26 – 31 ans : (Relations épisodiques environ une fois tous les deux mois (on rigole pas avec les études de médecine, c'est infernal comme rythme) soit plus ou moins 30 partenaires. Disons 31 comme ça ça casse la régularité. Une fois tous les deux mois est évidemment à voir comme une moyenne hein, parfois une fois par mois, parfois une fois tous les trois mois, parfois trois fois en deux mois puis plus rien après, etc, etc hein.) 31 – 32 ans : (Année en cours, au rythme d'une fois par mois, on obtient dix partenaires sachant qu'on est en octobre. Là encore, c'est une moyenne, il faut imaginer quelque chose d'irrégulier).
En tout on a 43 personnes. )
Comportement sociétal Parfois, Ekke accorde un peu de son temps aux enfants de l'orphelinat, soucieux de venir en aide à ces enfants sans parents, comblant peut être aussi un peu de ce désir d'être père qui le hante secrètement. Il s'y rend une fois par trimestre depuis qu'il officie en tant que médecin. Il n'a aucun casier, aucune rature sur son dossier, parfait citoyen, voisin modèle et souriant. C'est qu'il y a tenu pendant des années, à cette politique pour laquelle il aurait tout donné. Jusqu'au jour où il s'est fait jury civil pour une affaire criminelle, jusqu'au jour où il a croisé le regard de la misère, dans les yeux de laquelle ne vivait plus l'espoir. Il n'y avait rien d'autre dans ce cœur que la colère, l'injustice et la peine et Ekke s'est senti pour la première fois confronté à ces gens qu'ils oubliaient tous plutôt confortablement dans leurs fauteuils rembourrés. Des patients de niveau 3, il en avait déjà rencontré, mais c'était plus facile, de mettre la détresse qui transpirait par tous leurs pores sur leurs soucis de santé. C'était plus facile de fermer les yeux du plus fort qu'il pouvait, niant une réalité où il n'aurait jamais eu besoin de mettre les pieds de sa vie, s'il ne l'avait pas souhaité. Mais depuis qu'il a vu, il n'arrive plus à fermer les yeux. La lumière de la réalité lui a brûlé la rétine si fort qu'elle y a fait naître le doute. Alors, le doute questionne, le doute murmure, le doute susurre. Et si le gouvernement n'était pas aussi blanc qu'il le pensait... ?
Comportement écologique Porté par la conscience écologique de sa mère, Ekke révère l'environnement et se veut soutien absolu de celui-ci. Définitivement adepte du zéro déchet depuis un an et ayant toujours cherché à n'en utiliser que le minimum avant ça, triant tout ce qu'il pouvait trier, Ekke se veut végétarien. Il ne consomme plus de viande depuis l'avènement de The Alternative mais peine à se débarrasser des autres produits d'origine animale, ne parvenant pas à franchir le cap pour devenir végétalien. Tant pis. Il se rattrape sur le reste et accède à un plaisir criminel lorsqu'il croque dans une tartine beurrée, le matin avant de quitter son appartement. Parfait élément sociétal, élevé dans le respect de l'écologie, Ekke ne se déplace qu'en transports en commun, à pieds ou à vélo, et ce depuis toujours.. Il est sans doute un peu ce qu'on a voulu faire de lui, mais quelle importance si c'est la planète qu'il défend par sa simple existence... ? On pourrait aussi dire de lui qu'il a la main verte, Ekke, traînant depuis toujours dans les jardins communautaires de la ville, c'est naturellement qu'il s'est mis à participer vers l'âge de 14/15 ans. De ces journées vertes, comme ils se plaisent à les appeler avec sa mère, il en garde de merveilleux souvenirs. Il continue à s'y rendre, dans ces parcs où résonnent encore les éclats de rire. Et si sa mère se fait plus rare, lui même reste assidu à la tâche. Toujours.
(En gros ça fait : 18 – 31 ans : Pratique de réduction des déchets et tri sélectif pour les déchets restants (et recyclables) 31 – 32 ans : Zéro déchet. Végétarien depuis ses 12 ans. Aide aux jardins communautaires depuis ses 14/15 ans.)
Comportement politique Il y croyait, Ekke, il y croyait de toute son âme à cette Alternative que le gouvernement lui proposait. Il y croyait si fort qu'il se rendait à tous les meetings du parti, militait ouvertement en leur faveur et n'avait jamais manqué le moindre vote depuis qu'il en avait l'âge. Il y croyait, Ekke, à ces jolis discours, il y croyait de toute son âme, portait fièrement sa carte de sympathisant du parti, acquise à ses 18 ans, prenant sur son temps personnel déjà restreint pour se rendre à l'orphelinat, pour soutenir ces enfants de l'Etat qui n'avaient personne pour les aimer. Il y croyait, Ekke, il voulait y croire de toute son âme, à toutes ces promesses, à la volonté affichée d'aider la caste 3 à s'élever, il croyait que tout le monde avait sa chance, que ceux qui ne quittaient jamais l'enfer des bidonvilles le cherchaient et qu'ils avaient uniquement ce qu'ils méritaient. Il y croyait vraiment, Ekke. Peut-être un peu trop fort, au point d'envoyer des sms de campagne à ses amis au moment des élections après deux ans à fréquenter le banc du parti. Il y croyait vraiment, Ekke. Il était prêt à soutenir ce parti de toutes ses forces, et encore aujourd'hui, il est capable de faire beaucoup pour lui. C'est simplement que les sms se sont arrêtés, c'est simplement que les meetings lui semblent un peu moins capitaux même s'il continue à s'y rendre. C'est simplement que quelque chose a cassé, dans le creux de ses convictions. En croisant ce regard de misère il y a deux mois, Ekke s'est griffé, et l'infection, latente, ne fait que commencer. Doute. | Anthinéa24 ansJe viens de Rhône-Alpes ! Comment as-tu trouvé le forum ? J'ai découvert le forum via une pub FB postée par Jay' ! |