Les stages n’avaient rien de très intéressant. Suivre quelqu’un, mais ne pas avoir le droit ni de s’approcher, ni de dire quoi que ce soit. On était juste là, à regarder, à voir le temps passer à une lenteur qui me faisait sincèrement apprécier les cours. Aujourd’hui, j’étais assignés à un médecin du pôle fertilité de l’hôpital, à savoir quelque chose de pas particulièrement joyeux et conduisant souvent à beaucoup de gêne. Les gens venaient voir des médecins, ils ne venaient pas voir des étudiants pouvant potentiellement parler de leurs problèmes à tout le monde. Alors je restais dans un coin, fixant le vide en essayant de retenir le moins d’informations possible. On ne me demandait jamais rien, comment j’étais censé apprendre ? Quoi qu’il en soit, alors qu’une nouvelle séance venait de prendre fin et qu’un plan venait d’être décidé avec un homme sans doute stérile, le médecin reçu un appel qui ne sembla guère l’enchanter vu le juron qu’il venait de pousser. Me tendant alors la liste de ses futurs patients, il m’ordonna entre deux réponses données à son interlocuteur d’aller chercher le suivant et de s’excuser pour son potentiel retard. Le regardant alors tout bonnement sortir de la pièce, je finis par me lever sans vraiment regarder qui était la personne suivante. Je savais simplement qu’elle attendait dans une salle privé pour ne pas potentiellement compromettre sa vie privée.
Ouvrant donc la salle d’attente théorique, j’eus la désagréable surprise de tomber face à face avec James, mon James, mon frère, celui qui ne m’avait sans doute pas parlé depuis des années et qui de toute évidence avait des problèmes avec ses petits soldat. Souriant alors, je ne pouvais pas cacher que le voir ici me faisait plaisir. C’était sans doute cruel, méchant même, mais on ne peut pas dire que monsieur perfection l’ai été avec moi dernièrement. Voir tout le temps. « Tiens, dieu n’aurait peut-être pas toutes les solutions ? », soufflais-je alors sans même chercher à cacher mes émotions à le voir ici. Levant donc la liste pour m’assurer que ce n’était pas une erreur, je pus parfaitement lire : James Garrison, sans la moindre faute, juste, lui. Je n’avais pas son dossier sous la main, je ne pourrais donc pas savoir à quel point il était en difficulté et à vrai dire je m’en fichais pas mal, simplement… C’était le bonheur.
« Le Docteur aurait du retard, un appel urgent, il m’a demandé de te conduire dans son bureau pour l’attendre sagement. », c’était parfait, sincèrement parfait. Bon, j’espérais qu’il n’y ai aucun cancer ni quoi que ce soit d’autre, car même si j’avais beaucoup de difficultés à supporter mon frère, il n’en restait pas moins que c’était un membre de ma famille et je ne lui souhaitais pas vraiment du mal, du moins rien qui puisse le tuer. Après, très clairement, si mon frère avait des soucis à ce niveau… J’allais vraiment être heureux, enfin quelque chose où le grand James Garrison n’excelle pas. Après, si il ne faisait ça que dans l’idée de concevoir et pas par plaisir, pas étonnant que monsieur bloque. Il fallait un peu de fun dans chaque chose, mais je doutais sincèrement qu’il connaisse ce mot.
Posté Mer 2 Oct - 11:16
Âge : 31 ans Nationalité : Américain Statut Matrimonial : Divorcé, en couple avec Marvin Harper Métier : Ingénieur informaticien système & réseaux au Ministère de l'Intérieur.
Holy Father, judge my sins I'm not afraid of what they will bring I'm not the boy that you thought you wanted ♫I love him
Ohana means family. Family means nobody gets left behind or forgotten.
James était pris de cours, mais il n’en était pas moins aussi froid qu’un igloo. Comment pouvait-il être aussi… Enfin je veux dire il était claire qu’à présent, je savais qu’il avait un problème avec ses petits soldats, donc le mieux à faire c’était d’être un peu plus… Agréable non ? Enfin c’était sans doute trop lui en demander et puis dans un sens je ne l’aidais pas non plus en lui parlant ainsi. Il réclama alors à voir le médecin sans moi, car bien que je sois la pour apprendre, j’étais surtout capable de remettre en cause le secret médical. Levant donc les yeux au ciel, j’avais l’impression qu’il ne saisissait pas vraiment que quoi qu’il puisse dire, ou que je puisse aller, c’était déjà trop tard. Je savais le plus gênant, le plus dérangeant même. Je n’aurais certes pas plus d’information et ne saurait jamais si il s’agissait d’un cancer ou d’une simple stérilité, ou si encore c’était bien sa femme le problème - chose qui ne m’étonnerait pas au passage -, mais il y avait des difficultés et ça, inutile de me les cacher, c’était trop tard. Et puis sa dernière défense, le fait que je n’avais rien à faire ici, le fait que j’aurais du être en psy et pas dans cette zone de l’hopitale, « Ca t’aurais rassuré que je sois chez les fous..? » demandais-je avant de croiser les bras sur mon torse et de reprendre, « C’est encore trop tôt pour ma spécialité, si tu savais réellement tous ou si j’avais ne serait-ce qu’un peu de valeur pour toi, tu saurais que je suis encore dans les années ou je dois faire des stages dans toutes les spécialités possibles... », mais James se fichait pas mal de moi, je n’existais pas, il n’aurait jamais besoin de me prêter de l’attention.
Soupirant alors, un sourire de con retrouva le chemin de mes lèvres, « Et sans vouloir te faire paniquer, j’ai pas besoin d’assister à ton petit entretien pour savoir qu’il y a enfin un domaine ou t’es mauvais. Quoi que j’avais du mal à imaginer un petit Catholique en dieu du sexe, mais la procréation étant si chère à notre seigneur, c’est vrai que te voir sans deux ou trois gosses était suspect... », je pouvais commencer à devenir mauvais et dans le fond, j’étais exactement comme lui, je ne le connaissais pas, je jugeais gratuitement, mais les chats ne faisaient pas des chiens pas vrai ? « Si ca peut te rassurer, c’est souvent la femme qui est hostile, ton honneur sera peut-être sauf. », il pourrait se cacher derrière sa faiblesse à elle.
« Bon tu me suis jusqu’à son bureau, une fois qu’il revient, je te laisserais avec lui. » soufflais-je avant de faire un signe de la tête l’invitant à me suivre. Ne sortant pas pour autant, la crainte que ce soit un véritable problème se fit plus forte et avant d’avoir pu ouvrir la porte, je lui soufflais sans pour autant vouloir le regarder, peut-être par orgueil, « Juste... », j’étais stupide. Me retournant alors, j’avais peut-être toujours cette tête farouche, mais je devais savoir, je devais être sûr qu’il ne me mentirait pas, « Si jamais c’est un cancer… Tu... », soupirant alors face à mon incapacité à exprimer mes inquiétudes faces à lui, j’abandonnais un instant les armes, « J’aimerais le savoir si tu es malade, je te demande pas une explication complète, mais juste savoir si mon frère est… Enfin laisses tomber, avec ta chance ça sera elle et pas toi. », c’était plus violent ça, d’autant qu’elle n’était pas méchante, mais lui… Il avait tellement tous… Pourquoi il s’encombrerait d’une maladie ?
Posté Lun 7 Oct - 9:59
Âge : 31 ans Nationalité : Américain Statut Matrimonial : Divorcé, en couple avec Marvin Harper Métier : Ingénieur informaticien système & réseaux au Ministère de l'Intérieur.
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La seule chose qu’il gagna à me dire ça fut un soupir douloureux et lourd de sens. Il ne voulait pas de moi à ce rendez-vous, je pouvais comprendre, mais si il était là c’est qu’il y avait un problème et je ne pouvais pas ignorer éternellement ce fait. Alors j’avais fini par poser la question et comme j’aurais pu m’y attendre, il affirma ne pas avoir de cancer. Comment pouvait-il savoir ? Il n’y avait aucun dossier sur lui, rien pouvant expliquer ou prouver qu’il n’était pas malade. Alors c’était sa femme ? C’était sa la justification ? J’avouais que j’avais l’impression qu’il venait de lire dans mon esprit car presque aussitôt, il m’assura que sa femme n’avait rien et avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soir de plus, il repoussa une discussion de plus. Ouvrant donc la porte en silence, je le laissais rentrer avant de fermer la porte et d’avancer pour poser la liste sur le bureau. Je devais partir, j’allais même le faire, mais au moment de dépasser le bureau, je me sentis comme retenu, « Comment tu peux savoir que tu n’as pas de cancer James ? Il y a pas mille hôpitaux ici, et il n’y a aucun dossier à ton nom, alors t’as vu quelqu’un qui consulte en privé ou je sais pas… » c’était ça la vrai question. « C’est pas parce que tu te sens bien qu’il y a pas de problème. », il n’était pas parfait, il ne pouvait pas éternellement repousser les réalités de ce monde, les maladies, la mort… Il n’était pas immunisé.
« Du coup t’es là pourquoi ? Tu peux pas commencer une phrase et t’arrêter comme ça. » déclarais-je un peu plus nerveux. Il ne parlerait pas si c’était gênant de toute façon, c’était un peu peine perdu de lui lancer une perche, tout comme je n’étais pas non plus certains de vouloir réellement rentrer dans une discussion. Peut-être que sa femme était pas assez bien pour lui et qu’il voulait quelque chose de mieux que ça, ça ne serait pas si étonnant en soit. Simplement, durant un instant il a voulu dire quelque chose et maintenant, c’était la curiosité qui venait de prendre le dessus. Il devait parler.
Posté Lun 14 Oct - 18:34
Âge : 31 ans Nationalité : Américain Statut Matrimonial : Divorcé, en couple avec Marvin Harper Métier : Ingénieur informaticien système & réseaux au Ministère de l'Intérieur.
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Plus il parlait, moins je comprenais ce qu’il faisait ici. Comment pouvait-il a ce point si sur qu’aucune maladie pouvait influencer sa fertilité ? Je veux dire il était croyant, même si il ne couchait que le strict minimum avec sa femme ça devait suffire non ? C’est pas comme si ils se regardaient en silence dans leur lit… Alors ouais, j’aurais bien aimé qu’il me dise car là je ne comprenais pas et j’avais l’impression qu’il jouait avec les liens du sang. En fait c’était même sur quand il affirma que je ne l’aimais pas et qu’avec toute sa générosité, il ne m’en portait pas rigueur. Il était sérieux ? Sincèrement, je m’en fichais qu’il soit là car maman avait appelé pour eux, je m’en fichais de ce qu’elle pouvait penser, là, c’était ce qu’il pouvait croire qui me déranger. « T’es sérieux ? » demandais-je un peu plus froidement. Était-il sincèrement en train de me dire que j’avais cessé de l’aimer pour une raison qui lui était inconnu ? Il pensait sincèrement qu’il n’était pas responsable. « Je t’admirais quand j’étais petit James, je voulais être comme toi et je voulais que tu passes du temps avec moi. Pendant presque dix ans, j’ai espéré que tu daignes me regarder James, alors va pas me dire que je ne t’aime pas, me fait pas non plus grâce de ton pardon, parce que le seul qui a merdé ici c’est toi. », je savais que cela ne servirait à rien, vraiment à rien, pourtant là, il m’énervait.
« Je sais qu’on a dix ans d’écart, mais toi t’avais Julianna, moi j’avais personne et c’était à toi de me tendre la main, d’être un grand frère pour moi. » mais il avait merdé, royalement merdé, « Tu sais ce que ça fait quand un jour tu te rends compte que tu crois pas en dieu ? Que rien te laisses croire qu'il puisse exister ? Ou quand tu réalises que tu penses pas comme l'on voudrait que tu penses ? Que tu as milles questions sur pourquoi t'es pas d'accord ? Que t’aime autant les hommes que les femmes ? Et tu sais ce que ça fait de suivre des études de médecine juste pour espérer gagner un peu de crédit auprès de ta famille ? Tu sais ce que ça fait de le réaliser quand t’es dans notre famille ? Clairement je crois pas. J’avais des questions James et j’ai attendu beaucoup trop longtemps que tu viennes y répondre. Alors va pas me dire que je t’aime pas, c’est parce que je t’ai beaucoup trop aimé et beaucoup trop porté en héros qu’aujourd’hui je te déteste. », le détester, c’était si difficile, si dur à entendre. « Alors tu peux ne rien me dire, ça changera rien à ce qu’on fait déjà au final, t’as aucune raison de me faire confiance car on se connait pas, mais… », secouant la tête, je me demandais encore pourquoi je perdais mon temps avec lui, mais la réponse était évident, j’espérais qu’un jour monsieur perfection m’offre un peu de son attention. « Je veux pas être le dernier au courant si demain il t’arrive quelque chose de grave ou d’important, parce que si toi t’as pas été là pour moi, j’ai pas envie d’être absent pour toi. T’es mon frère James… », même si ça n’avait pas beaucoup de sens.
Il était mon frère, je ne pourrais pas revenir sur ça. « Même si j’ai rêvé plus d’une fois que t’arrête d’être monsieur perfection, je t’enfoncerais jamais si un jour, tu fais un truc que nos parents pourraient désapprouver. Je sais trop ce que ça fait d’être une déception pour eux et je ne le souhaite à personne. », détournant les yeux, j’avançais vers la porte avant de m’arrêter avant d’ouvrir l’ouvrir, « Je vais demander à changer de service pour mon stage, comme ça tu seras pas gêné par ma présence et peut-être qu’ils pourront t’aider. », j’étais en colère et j’étais sincère, c’était… Épuisant.
Posté Jeu 17 Oct - 9:32
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Si je m’attendais à sa réponse ? Non, clairement pas, je ne m’attendais pas à son hilarité, je ne m’attendais pas à sa colère. Pourtant c’était prévisible non ? J’étais en colère, je ne réfléchissait pas et c’était lui la cause. Seule chose que je n’avais pas anticipé, c’était qu’il puisse m’en vouloir à moi aussi, que je puisse être en cause. Il avait eu à rivaliser avec l’image parfaite qu’avait de lui nos parents. Il avait du essayer d’y répondre, chaque jours. Je n’avais jamais essayé de savoir, c’était vrai, mais… Mais je n’avais aucune excuse quant à ce qu’il me reproché et je finis par baisser les yeux. Je savais que j’étais plein d’incohérence, je refusais de suivre mes parents, mais pourtant je continuais à essayer de leurs plaire. Je me pensais supérieur, mais je n’avais pas vu ça, je n’y avais pas même penser. Et puis il parla des questions qu’il avait partagé avec moi, de ses rêves et de cette pression de croire en dieu. Ne pas croire en dieu en y en croyant ? Aimer des hommes en croyant à dieu ? Faire un métier qu’il n’aimait pas pour eux ? C’était possible ? Tous ça été possible ? Je… Dans un sens ça pourrait expliqué pourquoi il n’avait pas d’enfant ou pourquoi il était en train de craquer devant moi, mais j’avais du mal à y croire, j’étais perdu, effrayé même à l’idée d’avoir détesté quelqu’un qui me ressemblait plus que quiconque.
La gorge noué, honteux peut-être, je n’osais plus le regarder, je ne savais pas quoi dire, « Pardon… » soufflais-je sans savoir quoi rajouter, sans même réussir à en dire plus. Juste, pardon. Pardon d’avoir était aveugle, de… Pourquoi il n’était pas venu alors ? Pendant longtemps j’étais resté là, à l’attendre et il n’était jamais venu, « T’aurais pu… Je veux dire que… On a vécu huit ans ensemble, t’aurais pu… », mais il ne l’avait pas fait, il était resté là et à présent je me sentais mal. J’avais horreur de ce sentiment, horreur d’être à ce point incapable de réagir. Il ne m’avait rien dit, il était resté silencieux… Il n’aurait pas du. Il aurait du… « Quelles questions on partageait exactement James ? » demandais-je en relevant les yeux. Je ne voulais pas comprendre dans un sens. Mon cerveau se refusait à saisir cette réalité, pourtant dans un sens, il n’y avait qu’une chose qui concordé, qu’une chose qui était possible et dans un sens, j’espérais que ce soit vrai, qu’avec tous le retard du monde on puisse partager quelque chose, c’était simplement que j’avais du mal à admettre qu’il puisse être… Il avait toujours répondu à chaque attente, comment est-ce qu’il pouvait ? Comment je pouvais… ?
« J’ai toujours vécu que dans ton ombre, on a jamais rien partagé et j’ai visiblement eu tords de ne pas aller vers toi, mais… Je pouvais pas deviner, si j’avais su j’aurais… » secouant la tête, « Je sais qu’on refais pas le passé avec des si, mais peut-être qu’on peut essayer de changer le futur. » déclarais-je la voix noué, « On pourrait peut-être… Parler ? » j’étais pas à l’aise, vraiment pas, mais j’essayais de réparer quelque chose. La culpabilité jouait beaucoup je le reconnais, mais je ne pouvais pas fermer les yeux, j’avais besoin de savoir. « Pas forcément dans un lieu publique, car on sait jamais, mais… Mes collocs sont pas souvent là et puis même, ils sont pas compliqué à dégager si tu veux être tranquille… », j’étais pas bien sûr de ce que ça pouvait amener, mais je tendais une main. J’essayais.
Posté Jeu 17 Oct - 17:24
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