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Loving you is dangerous | Vicks 
Jay

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Jay
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Trois mois qu’il a disparu sans laisser de trace, sans donner de nouvelle, surtout, refusant tout net de mêler ses proches à ses histoires. Trop dangereux, trop pratique, aussi, de se réfugier derrière ces autres qui, contrairement à lui, ont tout à perdre. Il n’a pas cessé de se demander ce qu’ils sont devenus, ceux qu’il a abandonné derrière lui, sans oser encore reprendre contact, sans oser encore se montrer à eux en jouant la carte d’une sécurité retrouvée. Il n’a pas pris non plus la peine de se tenir au courant de ce qui se passait en ville, la survie pure et simple lui prenant tout son temps, toute son énergie. Quelques nouvelles lui sont parvenues par Jake, surtout concernant le salon et la poursuite des activités de ce côté. Par chance, le bâtiment n’a pas été pris pour cible, permettant aux employés de conserver leur place et de faire subsister le commerce. Pas d’autres infos, et surtout rien de personnel.

C’est un soir comme les autres. Et un squat comme les autres. Songeur, renfoncé dans un coin de la pièce, il pèse ses options, revisite en pensée les dernières semaines écoulées. Le constat lui arrache un froncement de sourcil alors que ses lèvres s’oublient autour d’une cigarette dont la fumée lui caresse lentement le visage. Il a vraiment merdé sur toute la ligne, et subsister en accomplissant pour d’autres gangs de menus services lui donne l’impression d’être tombé plus bas encore qu’il ne l’était avant son ascension. Les vols, la drogue, et pire encore. Les choix se sont vite estompés devant la nécessité. La faim, surtout. L’hygiène, aussi. Parce qu’il s’est toujours refusé à dévaler trop bas le long de la pente de la déchéance, s’est toujours interdit de laisser s’enfuir sa dignité.

Le dépit lui fait serrer les poings, alors qu’il songe à Victoria, à cette relation qui se profilait, à la manière de rattraper les choses entre eux, s’il existe encore quelque chose à rattraper. S’il ne s’est pas privé lors de son absence, réconfortant sa solitude dans des bras à la chaleur docile, la blonde n’a pas pour autant quitté son esprit, marquant par ce simple fait une importance que l’ancien tatoueur n’est pas certain de vouloir embrasser. Et puis quoi. Tomber amoureux, à son âge, sur la base de rien ? Merci mais non merci.

Il soupire, inspire une nouvelle taffe qu’il recrache en perdant son regard dans les tourbillons paresseux de la fumée trop dense. « Fais chier. » » Ses doigts dansent sur le clavier du téléphone, seul vestige conservé de sa vie passée, et le numéro de la jeune femme apparaît, juste au-dessus du petit carré blanc trop vide invitant à laisser un message. Il hésite, renâcle, crache au sol le mégot encore allumé qu’il écrase d’un coup de talon rageur. Puis rédige, sans peser les mots, sans réfléchir aux implications futures, parce qu’il vit dans l’instant et que le futur, il n’est jamais sûr de l’atteindre. « J’crois qu’on a des trucs à s’dire. Appelle-moi. J. » Est-ce qu'elle a encore ce numéro ? Après l'avoir tant appelé sans jamais recevoir de réponse, elle aurait été en droit de le supprimer. De l'oublier. De refaire sa vie. Comme c'est sûrement le cas, d'ailleurs. L'espoir ténu de lui reparler, de s'expliquer, d'avoir une chance qui finalement n'existe pour l'heure que dans son crâne l'obsède. Pourquoi ce soir, alors que tous les autres l’ont vu habité de silence, peu disposé à rattraper les lambeaux semés derrière sa fuite, malgré la dernière bouteille à la mer, envoyée récemment. Même lui l’ignore. La pulsion est trop forte. Dans son message, Victoria pleurait. D’un pouce nerveux, il presse la touche d’envoi, se recale le dos contre le mur suintant d’humidité, les yeux jetés vers le plafond craquelé. Pour que tout puisse recommencer. Il faut que tout s'arrête.
Victoria A. Miller

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Victoria A. Miller
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C’était un soir comme les autres. Un soir de plus à s'interroger et à s’inquiéter, encore vêtue de la honte de sa dernière soirée passée avec James. Le désespoir lui avait fait faire de belles conneries, elle l'avait réalisé lorsqu'un mal de tête et des nausées avaient accompagné ce sentiment de honte le lendemain de cette pathétique escapade. Elle avait vu la lueur grotesque d'un espoir à l’idée de partir à la recherche de Jayden alors qu’elle était trop alcoolisée pour ne serait-ce que marcher droit. En réalité, elle n'avait fait que se perdre, paniquer, finir par dormir chez un inconnu auquel un homme marié avait déclaré sa flamme. À quel moment de sa vie était-elle tombée si bas ? Elle, Victoria Miller, l’allégorie de la perfection… qui avait juste fini par tituber dans les rues de Washington en pensant retrouver l'homme qui l'avait purement et simplement abandonnée. Elle n'arrivait toujours pas à comprendre à quel moment de son existence, très exactement, elle avait autant baissé ses barrières pour en arriver à souffrir de l'absence de quelqu’un. Elle s'en voulait pour ça. Et elle en voulait à Jayden d’avoir réussi à lui faire ressentir ça.

Comme un rituel, elle regarda son téléphone qui restait horriblement silencieux. Quelques messages de collègues, cette absurde conversation qu'un hacker plutôt doué dans son genre avait nommé Le Terrier, mais pas la moindre trace d'un message de Jayden. Depuis trois mois, déjà. Et elle avait beau tenté d'actualiser la conversation, il n'apparaissait que ses messages tantôt pathétiques, tantôt colériques. La dernière fois qu’elle avait tenté de joindre le tatoueur, ça avait été un message vocal sordide qu'elle lui avait laissé, se félicitant de ne pas pouvoir le réécouter. Elle se revoyait encore avec le téléphone à l'oreille, à sortir tout ce qui lui était passé par la tête à ce moment très précis. Et avoir pleuré. Elle avait pleuré au téléphone, elle avait pleuré sur la messagerie de quelqu’un qui n'avait même pas pris la peine de partir de la bonne façon. Elle soupira, reposa le téléphone sur sa table de chevet et attrapa à la place un vieux livre papier qui devait dater de bien avant sa propre naissance. Les mots défilaient sous ses yeux sans avoir le moindre sens, mais elle en était arrivée à ne même plus le remarquer. Ce qu’elle remarqua, en revanche, fut la vibration caractéristique de l’arrivée d’un message sur son téléphone. Elle prit le temps de terminer sa page, ce qui n'avait en soi aucun intérêt puisqu’elle était incapable de dire ce qu’il s’était passé exactement dans l'histoire qu’elle lisait.

Puis elle attrapa de nouveau l'appareil. Ce n’était pas un collègue. Ce n’était pas non plus cette absurde conversation sur fond de révolution décousue. Et elle eut du mal à réaliser le nom qui apparaissait en expéditeur, même si ses tremblements lui indiquaient que son cerveau avait très largement fait le lien. Et le contenu du message l'a fit juste… rire. Là, dans son lit, alors qu'une boule se formait dans sa gorge, elle lâcha un éclat de rire en lisant des mots qui ressemblaient tellement à celui qui les avait écrit qu’elle en fut cruellement soulagée. « Où es-tu ? » se décida-t-elle à pianoter sur son téléphone, envoyant le message sans y réfléchir, gardant le regard braqué sur son écran. Elle ne savait plus à quel moment elle s’était redressée dans son lit, mais elle se surprit à agiter la jambe nerveusement, incapable d'attendre plus longtemps qu’il lui réponde. Alors, elle appela. Non pas parce qu’il lui avait dit de le faire dans son message, mais bien parce qu'elle ne pouvait plus faire avec cette absence et ces questions qui lui tournaient en boucle dans la tête. Il lui sembla qu'entre le moment où elle appela et celui où Jayden décrocha était passé une petite éternité. Il lui sembla que son cœur se stoppa quelques millisecondes. Après trois mois de tentatives, elle l'avait au téléphone. Et elle n’était même pas étonnée de n'avoir réussi à le joindre qu’à partir du moment où lui, l'avait décidé.

« Jayden, ça fait trois mois que tu as disparu et tu m'as juste envoyé James Garrison pour me dire que tu partais. James Garrison, bon dieu Jayden, l'homme le moins doué socialement de tout Washington DC. J’ai failli le gifler au beau milieu de mon bureau. Ce n'est que maintenant que tu réalises qu’on a des choses à se dire ? » lâcha-t-elle d'une traite, sans lui laisser la moindre chance d'en placer une. Et si elle paraissait calme, l'empressement de ses mots démontrait tout l'inverse. Elle tirait simplement sur ses dernières cordes pour rester maître d'elle-même. « Est-ce que tu vas bien ? » Elle aurait eu un milliard d'autres questions à poser. Mais celle-ci lui paraissait la plus importante, suivie de près par : « Dis-moi où tu es. S'il te plait. »
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Jay
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L’appel résonne dans la petite pièce, et Jay sursaute, lâche son téléphone en jurant, avant de le rattraper. Il l’observe un instant, figé, le numéro affiché lui renvoyant au visage une foule de souvenirs, dont les derniers messages auxquels il n’a jamais répondu. D’un geste anxieux, il presse un bouton, colle le combiné contre son tympan, et son souffle se transmet, lourd, rauque, dans l’appareil.

La voix de Victoria semble emplir la pièce, et les doigts du tatoueur tremblent contre le téléphone alors que ses lèvres esquissent un sourire fragile. Il la laisse parler, perd presque le propos dans les phrases qui s’enchaînent, alors qu’il se l’imagine, les cheveux défaits, le regard brûlant, prête à en découvre. Une information capitale lui parvient cependant, et sa première réplique, jetée d’une voix à l’éraillement familier réclame une précision fondamentale.

« T’as failli gifler James ?! Putain Vicks, pourquoi ?! » un ricanement enroué retentit, alors qu’il réfléchit à la manière la plus simple de présenter les choses.

Trop long à détailler ici. Trop compliqué, aussi. Il aimerait la voir, guetter sur son visage la moindre de ses expressions, tout en lui assurant que l’absence est terminée, qu’il ne la laissera plus jamais comme il l’a fait. Les mots ne viennent pas, et son talon frappe machinalement le plancher pourri alors que son regard fuse à travers l’obscurité.

« J’suis dans un squat. Pas un endroit fréquentable. Mais j’risque plus rien. J’vais… » il s’interrompt, crispe les doigts sur la clope qu’il tient toujours en se demandant combien de mensonges encore ces retrouvailles vont lui faire proférer, et reprend, la voix légèrement éteinte. « J’vais bien. »

Il hésite, maintenant, à prononcer les mots qui décideront de la suite. Se demande s’il n’est pas trop tôt, ou bien trop tard. Finalement, lorsque la cigarette lui brûle le bout des doigts à force de se consumer toute seule, il pousse un juron sonore, écarte le combiné, prend une grande inspiration et le rapproche pour demander d’une voix qui se veut ferme, mais dans laquelle paraît le spectre d’une fêlure.

« Tu veux… Tu veux qu’on s’voit ? Que j’te rejoigne quelque part ? » la proposition danse entre eux, et il se mord les lèvres, regrettant déjà de l’avoir lâchée. Et si elle refuse ? Ce n’est pas comme s’il pouvait vraiment lui en vouloir. Mais à l’idée même que ce retour puisse se faire sans elle, un pincement violent lui attrape les côtes, lui faisant réaliser que s’il n’a jamais pris la peine de lui dire, il a toujours tenu à elle bien plus qu’il ne l’a jamais montré. « Ou on peut baiser au téléphone, si tu préfères. » lance-t-il dans un nouveau rire de gorge à peine contenu.

S’il ne se fait aucune illusion quant à la manière dont elle recevra l’offre, rire lui fait du bien, rend un aspect familier à la conversation, plus intime et moins tragique alors qu’autour de lui, les murs décrépis semblent se refermer. Il étouffe ici, dans cet abri de fortune qui n’en est pas un, semblable à tous les autres qui l’ont accueilli durant son errance. Son salon lui manque. Ses potes lui manquent. Sa femme lui manque putain.

« File-moi juste une adresse. Un truc discret. J’suis pas franchement présentable, Vicks, alors j’aimerais autant nous éviter une grosse affiche. Mais j’ai envie d’te voir. Si t’es ok. »

Il se relève, glisse une main dans l’une de ses poches, écarte du pied les canettes vides qui jonchent le sol. Il n’y a rien ici qu’il a envie de garder, d’emmener avec lui. Ni les fringues ramassées au hasard, ni le duvet élimé, ni même les rares trouvailles entassées là pour lui donner une illusion de chez soi. Il soupire, le téléphone toujours collé à l’oreille, et un nouveau sourire lui vient, juste de savoir Victoria à l’autre bout du fil.
Victoria A. Miller

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Victoria A. Miller
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Entendre la voix de Jayden, entendre ce surnom qu'elle aurait détesté dans la bouche de n'importe qui d'autre, simplement savoir qu'il était vraiment là, à l'autre bout de cette ligne qui était restée silencieuse pendant si longtemps... Victoria avait la sensation d'avoir attendu ça bien trop longtemps. Elle souriait, bien cachée derrière le téléphone. Ce n'était même pas étonnant qu'après trois mois de silence, leur toute première conversation ressemble à ça et Victoria en était soulagée. Soulagée, parce qu'elle le retrouvait un peu, presque comme si rien ne s'était passé, presque comme s'il n'avait pas disparu du jour au lendemain. Presque. "C'est vraiment tout ce que tu retiens de ce que j'ai dis ? Vraiment ?" s'entendit-elle prononcer, sans réussir à totalement cacher son amusement. Et son soulagement. Même si les deux retombèrent rapidement.

Elle savait qu'il mentait. Elle ne savait pas dans quelle proportion, s'il lui mentait juste en lui disant qu'il allait bien, ou s'il minimisait le reste. Mais elle n'avait pas la force de relever ce qui tenait de l'évidence, encore moins de demander. Pas au téléphone. Pas comme ça. Elle voulait juste le voir, pouvoir s'expliquer en face à face et, surtout, le retrouver. Elle en crevait d'envie. Et il le proposa, de lui-même. Elle en resta muette quelques instants, incapable de totalement réaliser qu'il faisait un pas vers elle, qu'il essayait de revenir. Était-ce définitif ou voulait-il juste combler une quelconque culpabilité avant de disparaitre à nouveau ? Son envie d'être avec lui se heurtait à cette peur qu'il reparte aussitôt revenu. Parce qu'elle savait qu'elle aurait plus de difficultés encore à se relever après ça. Ça avait été déjà difficile la première fois, elle n'avait même pas réellement réussi. Elle se savait incapable d'encaisser ça à nouveau. Elle ne savait pas ce qu'elle ressentait exactement à propos de ça, finalement, et elle n'eut pas vraiment la possibilité de se lancer dans une introspection trop poussée que les mots suivant lui firent lever les yeux au ciel. Si Jayden avait été dans la même pièce que Victoria, il n'aurait eu aucun mal à voir le mélange de dégoût, d'amusement et de dépit sur le visage de la blonde face à cette proposition. "On ne peut absolument pas faire ça, non." Rien de très étonnant à ce qu'elle réponde ça, et elle se doutait qu'il s'en doutait, si bien qu'elle s'autorisa à rire légèrement.

Elle remarqua que sa jambe ne bougeait plus nerveusement. Elle remarqua aussi que, contre toute attente, elle n'était pas en colère, que ses émotions étaient plus nuancées que ça. Elle prit quelques secondes de réflexion, soupira légèrement. "Bien sûr que je suis d'accord." souffla-t-elle, en fermant les yeux et en se rallongeant, le téléphone toujours solidement accroché à son oreille. Elle lui donna son adresse, la sienne, parce que c'était le plus simple, parce qu'elle n'avait pas envie de réfléchir à un autre endroit, parce qu'elle voulait qu'ils aient tout le temps du monde de discuter, que Jayden ait tout le temps du monde de se poser autre part que dans un squat. Chez elle, c'était évident pour elle. C'était l'endroit où elle se sentait le mieux, et elle savait qu'elle aurait besoin d'être dans un lieu familier. Et quoi de plus discret, finalement, qu'une maison perdue dans la campagne ? "Jayden, ne me fais pas espérer pour finalement décider de ne pas venir et de... disparaître à nouveau. Je ne supporterai pas ça, je suis fatiguée d'espérer, d'attendre et de m’inquiéter constamment. Je veux juste te voir." dit-elle, rouvrant les yeux pour fixer son plafond. Il y avait encore la blessure, bien sûr. Certainement plus profonde que ce qu'elle s'autorisait à croire, parce qu'elle ne voulait pas complètement admettre que quelqu'un ait pu la mettre dans cet état. Et il y avait la crainte montante qu'il ait juste fait tout ça pour qu'elle cesse d'essayer de le joindre. Elle avait peur de l'abandon, encore plus maintenant que l'espoir était si fort.  
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Ses doigts tremblent de plus belle contre l’appareil alors qu’il attend la réponse, fébrile, bien plus qu’il ne l’aurait cru. Parce que Victoria a toujours été pour lui un rêve qu’il était persuadé de ne pas mériter, l’idée même qu’elle puisse accepter de le revoir après l’abandon qu’il lui a fait embrasser lui paraît surréaliste. Pourtant, il espère, encore, et sursaute lorsque la voix retentit à l’autre bout du fil.

Ce n’est pas le ressentiment qui prime dans cette voix-là, et, quelque part, il ne peut s’empêcher d’être rassuré, d’écouter, mutique, les réponses qu’elle lui offre. Ses propres sentiments se musèlent devant le dialogue rétabli, et son naturel se réinstalle petit à petit, note une habitude qu’il n’a pas pris le temps de perdre. C’est d’un ton un peu plus léger qu’il répond enfin, après avoir laissé peser entre eux quelques secondes d’un silence qu’il s’empresse finalement de rompre.

« Ça va m’prendre des heures, Vicks’, des heures, mais j’serai là avant le matin. Et j’partirai pas. J’partirai plus. »

Le souffle prend des allures de promesses, une qu’il est pour une fois disposé à tenir. Ça fait trop mal de tout perdre, les choses comme les gens, et de vivre ensuite dans le vain espoir de recouvrer ce qu’on a laissé derrière soi. Il en sait quelque chose, et ces mois de fuite ont sapé ses certitudes comme sa confiance. Il n’a pas envie de raccrocher, de l’abandonner de nouveau, même pour quelques heures seulement, même avec l’assurance de la voir bientôt, mais il doit se mettre en route, et qu’elle risque d’être longue, cette route. Une grimace lui fige les traits dans la pénombre, alors qu’il cherche à visualiser mentalement le chemin à parcourir pour parvenir jusqu’à elle. Il ne connait ni cette adresse, ni cette maison dans laquelle elle compte l’accueillir, qui semble, pour ce qu’il en sait, perdue quelque part hors de la ville.

Il fronce les sourcils, souffle dans le téléphone, ramène à lui la pensée de l’entrevue entre Victoria et James, qu’il aurait voulu pouvoir admirer de ses propres yeux. D’une main nerveuse, il se rallume une cigarette, se demandant comment il est censé se rendre chez Victoria, toujours sans avoir coupé la communication.

« Ok, j’me mets en route, j’espère juste que tu l’regretteras pas, parce que c’pas des semaines dans des squats minables qui m’ont arrangé l’portrait tu sais ? »

Le ricanement qui suit est passablement amer, autant que le constat. Il n’est pas évident de prendre soin de soi, et les gestes quotidiens les plus simples se transforment en difficulté lorsqu’on cherche à tout prix à sauvegarder sa dignité sans disposer de réel pied à terre. Il soupire, exhale la fumée de sa cigarette avant de se diriger vers l’entrée de son abri provisoire, le temps de contempler le ciel, la nuit, et les lueurs, tout autour, qui signalent que la vie continue, qu’elle ne s’est jamais arrêtée, même pas pour lui, même pas pour eux.

« A tout à l’heure. » jette-t-il au creux de sa paume avant de couper l’appel sans attendre de réponse. Il n’a plus le temps de les attendre, les réponses, quand elles peuvent lui être fournies de vive voix. Il se presse, maintenant, ne sort qu’avec ce qu’il porte sur le dos, son téléphone, ses clopes et, s’engouffre dans les ruelles sales d’un pas vif et déterminé.

Il ne sait pas au juste combien de temps il lui a fallu, combien de kilomètres il a dû parcourir, ne constate qu’à quel point l’inaction lui a pesé ces derniers temps. Finalement, sa marche nocturne a au moins eu le mérite de l’épuiser, de lui rendre une part de fatigue saine et légitime qui remplace l’épuisement infect de ses nuits sans sommeil. Il n’en peut plus lorsqu’il arrive, résiste à l’envie pure et simple de s’effondrer contre la porte sans même s’annoncer, frappe contre le battant d’un poing énergique avant de s’adosser dans l’entrée, à la fois fébrile et curieux maintenant que le moment approche vraiment.

Il a eu le temps de penser, sur la route, de refaire ses choix, sa vie, une dizaine de fois. D’imaginer Victoria, aussi, et ce qui a pu meubler son existence durant son absence. Est-ce qu’il la trouvera changée ? Est-ce qu’elle le trouvera changé ? Et dans quelles mesures ? Est-ce qu’ils ont, au moins, toujours quelque chose à faire ensemble ? Les départs noient les mauvais moments dans les brumes de l’oubli, poussent les gens à ne se souvenir que du manque, et à passer outre par la même occasion tous les désagréments d’un quotidien où la présence de l’autre est acquise et non soumise à conditions.

Peu importe, songe-t-il à présent, prêt à offrir au regard de son ancienne compagne la vue pour le moins gênante de ses fringues dégueulasses, et de sa tête de déterré. Il n’a pas spécialement bonne mine, ce n’est pas faute de le savoir, mais rien qui ne disparaisse avec une douche et des frusques décentes, du moins l’espère-t-il en tâchant de faire un bref inventaire de son apparence actuelle. Les tatouages sont toujours là, et d’autres sont venus les accompagner. Une ecchymose fraîche marbre sa pommette droite, et tous ses muscles sont endoloris mais à part ça, rien de notable ne vient modifier l’image qu’elle a dû garder de lui.

Victoria A. Miller

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Victoria A. Miller
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Les mots la font espérer, et elle s'en veut de simplement le croire, de simplement lui faire encore confiance après tout ça. Elle a eu la preuve assez nette, assez douloureuse, qu'elle ne pouvait pas lui faire confiance et elle se sait stupide à se voiler la face et à simplement continuer à y croire. Ça n'a aucun sens, mais elle a toujours été plutôt douée pour ne voir que ce qui l'arrangeait, pour occulter les détails qui pouvaient la déstabiliser. Ou lui faire mal. Elle ne veut pas prendre en compte les derniers mois, la disparition soudaine de Jayden, elle veut juste se convaincre de la véracité de ses mots et du fait que, avant la fin de la nuit, il se trouvera devant chez elle. La réflexion qu'il lui fait sur son apparence l'inquiète, bien. Elle ne sait pas à quoi s'attendre et elle verra bien au moment venu. "Je m'en doute, Jayden." Pas le temps de répondre ou d'ajouter quoi que ce soit de plus. Le silence revient, en même temps que l'anxiété qui lui fait de nouveau agiter la jambe.

Elle sait déjà qu'elle ne dormira pas vraiment, même en s'allongeant dans ce lit exagérément confortable, même en fermant les yeux. Elle fini toujours par les rouvrir, par fixer son écran et par regarder les minutes et les heures qui s'étirent. Son corps fini par lui faire faux bond, ceci dit. Elle a passé trop de nuits d'insomnie pour qu'il ne soit pas fatigué. Et elle fini simplement par s'assoupir, sans trop savoir combien de temps, avant d'être réveillée en sursaut par les coups à la porte. Par réaliser qu'avec tout ça, elle ne s'est pas habillée, ne s'est pas coiffée, ne s'est pas maquillée. Qu'elle n'a pas eu le temps de se cacher derrière tous ses artifices et qu'elle ne peut plus compter maintenant que sur sa confiance en elle, qui en a pris un sacré coup avec toute cette histoire. Elle se lève, finalement, traverse le salon, pieds nus, pour ouvrir la porte sans beaucoup plus d'hésitation. Même s'il est assez inhabituel de voir Victoria Miller porter une tenue de nuit et un peignoir, son apparence n'a pas beaucoup changé. Elle parait juste bien plus fatiguée et bien moins parfaite, et il est assez évident qu'elle a perdu du poids de manière plus ou moins inquiétante - rien qui ne puisse se camoufler facilement avec la bonne tenue, ceci dit.

Elle ouvre la porte, avec plus d'énergie que prévu. Et elle pose enfin le regard sur Jayden. Elle se fige, quelques secondes, presque tétanisée. Mais elle lutte contre elle-même pour bouger, pour ne pas rester juste plantée là comme une imbécile. Elle pensait qu'elle aurait juste envie de le gifler, de pleurer et de lui hurler dessus, que le voir activerait plus la colère que le soulagement... Mais le fait est de constater qu'elle n'a pas envie de le gifler, encore moins en constatant l'ecchymose sur sa pommette. Elle s'approche juste de lui, l'attire à elle. Et elle l'embrasse. Elle n'a probablement jamais embrassé quelqu'un comme ça de toute sa vie, Jayden y compris avant ce soir; pas avec autant de colère et de soulagement à la fois, pas avec autant d'attente et jamais avec autant de passion et de sincérité. Bien loin des baisers hésitants, bien loin des baisers fragiles qu'elle semblait tout juste capable de donner jusque là. "Je pensais que je saurais exactement quoi dire, mais... Je n'ai même pas envie de dire quoi que ce soit. Et je n'ai absolument pas envie que tu dises quoi que ce soit non plus." souffle-t-elle, comme une demande. Elle a presque peur de le lâcher, d'ailleurs. Presque peur de simplement se réveiller et de constater que tout ça n'était que dans sa tête. Mais elle se force, recule d'un pas à contre-cœur et le détaille du regard.

Il n'est clairement pas dans le meilleur état qui soit. Elle avait presque oublié qu'il avait autant de tatouages, que sa peau était autant cachée sous les litres d'encre injectés dans son derme, mais c'est un détail secondaire. Elle a toujours aimé ses tatouages, de toute façon. Elle remarque aussi qu'il a très clairement besoin d'une douche, très clairement besoin de nouveaux vêtements. Très clairement besoin de dormir, certainement... Elle lui attrape juste la main, le fait enfin entrer dans la maison. Il y fait tâche, avec la propreté qui règne dans la pièce de vie, reflet parfait du besoin pathologique de perfection de Victoria. Chaque chose est parfaitement à sa place, de la plante posée parfaitement au centre de la table basse, aux coussins disposés dans un ordre parfait à plusieurs endroits du canapé. Mais elle ne jette même pas un regard à toute cette perfection, et ne laisse pas le temps à Jayden de s'y attarder non plus. Elle retraverse avec lui la pièce, pour s'engouffrer dans celle qui lui sert de chambre. Presque plus parfaite encore que le salon, si ce n'est le lit défait qui prouve qu'elle se sert réellement de cette pièce digne d'une maison témoin. "Va prendre une douche." Elle essaie de le dire avec délicatesse, en désignant la porte menant à sa salle de bain, mais il faut bien admettre qu'elle n'est pas très douée pour être délicate.

Elle a attendu des mois pour avoir des explications, elle peut encore attendre le temps d'une douche, probablement le temps qu'il se repose, également. Elle-même a déjà pris son téléphone, lui tourne le dos pour retourner s'installer dans son lit, appeler au bureau et laisser un message. Elle prend sa journée, ce qui n'est jamais arrivé depuis qu'elle a commencé à travailler. Et que Victoria bouscule sa routine est en soi un petit événement. Visiblement, Jayden est plus important que ses habitudes, et sa présence plus importante que le travail pour lequel elle a consacré sa vie entière.



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