Assis à son bureau, James relit pour la énième fois le C.V qu’il a reçu quelques jours plus tôt pour lui présenter le nouveau membre de son équipe. C’est la première fois qu’il a un nouvel employé depuis qu’on l’a nommé responsable de ce service, presque aussitôt qu’il a intégré le Ministère et il n’est pas sûr d’apprécier l’idée… ça lui a pris tellement de temps pour se faire une place, d’autant plus celle du leader, dans ce service et il n’y a que trois autres personnes qui travaillent sous ses ordres… D’un point de vue purement extérieur, il a pourtant tout du chef de service respectable, mais ce n’est plus un secret pour personne que le jeune homme a un mal fou à communiquer avec d’autres êtres humains. Il ne se sent vraiment pas prêt à recommencer tout ce procédé alors qu’il commence à peine à se sentir à sa place dans l’équipe

Enfin, il a beau être responsable d’une petite équipe, ça ne veut pas dire que son opinion a la moindre importance ou qu’il a le pouvoir de refuser un nouvel employé. Il pourrait user de sa toute nouvelle… amitié ? avec le Ministre pour faire transférer ce gosse avant même qu’il mette les pieds dans son bureau, mais à son plus grand désarroi, James n’est pas le genre à faire une chose pareille. À la place, il essaye de réfléchir à comment imposer immédiatement le respect au nouveau. Et ça commence en ce moment même, alors que le fameux Louis Sullivan doit attendre quelque part dans le couloir, où James a décidé de le faire poireauter quelques minutes. Pour montrer qu’il est quelqu’un d’important, qui peut se permettre d’être un peu en retard à un rendez-vous. La vérité, c’est surtout qu’il est assez stressé et que ces quelques minutes ne sont pas de trop pour qu’il puisse mettre en place son masque.

De toute façon, il ne s’est accordé que trois minutes avant d'émerger de son bureau et il est secrètement satisfait de trouver le jeune homme où il l’attendait dans le couloir. La ponctualité est une qualité essentielle pour James, malgré ce qu’il laisse paraître en ce moment. Il se tient bien droit et le visage fermé alors qu’il quitte son bureau et s’approche du jeune homme. “Louis Sullivan ?” demande-t-il en arrivant devant l’employé à qui il tend une main. “James Garrison. Vous allez rejoindre mon équipe.” Il s’empêche de sourire, de crainte de passer pour un idiot ou le genre de supérieur sur lequel on peut facilement marcher, mais ça lui donne malheureusement l’air de quelqu’un d’assez froid, reproche avec lequel il est particulièrement familier.

“Est-ce qu’on vous a déjà fait visiter les locaux ?” demande-t-il, “Vous avez votre badge ?” On ne peut pas l’accuser de perdre du temps en mièvreries. All Business. Une autre remarque qu’il entend souvent murmurer dans son dos. Il n’a pas le choix, n’en déplaise aux autres. Il est relativement jeune pour occuper un tel poste, l’un des plus importants de ce service compte tenu qu’une seule erreur pourrait faire beaucoup de mal au gouvernement tout entier. S’il avait le malheur de paraître faible, pas assez mature, il se ferait avaler tout cru. Mieux vaut être le geek bizarre que tout le monde déteste que le type trop malléable. “C’est votre premier emploi ? Je veux bien répondre à vos questions pendant que je vous montre un peu les alentours et que je vous explique ce qu’on fait ici.” propose-t-il, toujours sur le même ton très sérieux et distant, même s’il voit ça comme une marque de sympathie. D’un geste du bras, il invite le jeune homme à le suivre et se met en marche pour remonter le couloir.

Un hochement de tête. C’est la seule réponse que James accorde à son nouvel employé tandis qu’ils passent devant la porte de son bureau, qu’il ne prend pas la peine de présenter, vu que ça lui paraît assez évident. Il n’y a pas des milliers de portes à cet étage, à vrai dire, mais James compte bien se montrer un guide touristique zélé. À la fin de leur petit tête-à-tête, Louis saura se repérer dans ce service comme s’il y avait toujours vécu. Il pince les lèvres quand le jeune homme admet n’avoir aucune question pour l’instant. Ça ne lui semble pas très sérieux et poser des questions est la meilleure façon de montrer son intérêt, non ? Enfin, pour le moment, James lui accorde le bénéfice du doute. Il se souvient de son propre premier jour, on ne peut pas dire que ce soit le moment le plus agréable à vivre.

Il va jusqu’au bout du couloir et entre dans l'ascenseur sans jamais s’arrêter sur une seule des portes devant lesquelles ils passent. Quand l’ascenseur s’arrête à l’étage du dessous, il doit utiliser son badge pour qu’ils puissent sortir de la petite boite et entrer dans un immense sous-sol tapissé de serveurs. “Ici, comme vous l’aurez deviné, c’est la salle des serveurs.” informe-t-il assez inutilement, mais à en croire le sourire fier sur ses lèvres, il apprécie plutôt le spectacle. “Une équipe indépendante est chargée de la surveillance physique du matériel et une autre de la maintenance. Normalement, à moins d’un gros problème, vous ne devriez jamais mettre les pieds dans cette pièce, mais je trouve toujours assez intéressant de la voir de ses propres yeux.” Il faut dire que c’est relativement impressionnant, presque effrayant aussi. Toutes ces immenses colonnes allant presque jusqu’au plafond, parsemées d’allées, les petites LED vertes qui clignotent dans tous les sens, le ronronnement des machines, le froid aussi… Il n’existe plus qu’un seul autre datacenter de cette taille ailleurs dans le District : celui de DoubleThink, tout aussi impénétrable que celui du Gouvernement. “Tout ce qui se passe dans cette ville, à chaque seconde de chaque jour, est enregistré ici.”

James laisse quelques secondes à Louis pour prendre la pleine mesure de ce qui cache dans ce labyrinthe avant de rouvrir les portes de l’ascenseur et de l’inviter à remonter. Il attend qu’ils soient de retour dans le premier couloir pour reprendre la parole. “J’espère que je ne vous apprends rien non plus, mais notre travail, c’est principalement de nous assurer que toutes les informations arrivent jusqu’ici et qu’elles y restent. Vous n’imaginez pas le nombre de tentatives d’attaques faites chaque jour. Sans parler des bugs de connexion entre ici et les milliers d’utilisateurs du District, les fausses informations qui sont envoyées chaque jour, les milliers de requêtes des applications de DoubleThink ou du système judiciaire…” C’est épuisant rien que d’y penser, à vrai dire. “Heureusement, nos programmes fonctionnent plutôt bien. Chaque anomalie nous est immédiatement notifiée et automatiquement réglée. En fait, la seule raison pour laquelle on a encore besoin d’êtres humains pour tout ça, c’est qu’il faut s’assurer que le programme ne se fait pas leurrer par un autre programme pirate. On a enregistré une seule attaque réussie cette année. En revanche, le petit plaisantin qui s’est amusé à vendre des faux profils sur Perfect Love nous a donné pas mal de migraines.” Il emmène Louis jusqu’à la porte directement à la gauche de son bureau en disant cela et c’est là qu’il s’arrête finalement. “La salle de repos est à l’autre bout du couloir.” indique-t-il en désignant l’endroit d’un geste de la main. “Ici, c’est votre bureau. Vous partagez l’espace avec vos trois autres collègues. Le mien est juste à côté.” Il n’entre pas pour ne pas déranger les autres, normalement occupés avec leur travail. “Toujours pas de questions ?” demande-t-il en arquant un sourcil. Lui en a plusieurs, à vrai dire, mais il est surtout curieux de voir si Louis va enfin montrer un peu plus de son intérêt pour un travail que James trouve visiblement passionnant.

C’est officiel : James n’aime pas ce nouvel employé. Il est probablement très compétent, sans quoi on ne lui aurait jamais offert une place au Ministère, mais les savoir-faires techniques ne font pas tout. Il existe peut-être une chance que l'antipathie de James soit surtout liée au fait qu’on bouscule ses petites habitudes. Il n’aime pas le changement, il n’aime pas l’idée d’avoir eu tant de mal à se faire une place dans ce service, à gagner le respect de ses employés, attirer l’attention du Ministre en personne et qu’en un claquement de doigts on lui impose de tout recommencer. Il ne l’admettra pas, cependant. Pour l’instant, alors qu’il observe Louis, lèvres pincées, il décide qu’il ne l’aime pas parce que ce gosse est incroyablement prétentieux. Son ton reste poli, tout comme son visage d’ailleurs, mais… Il n’a pas l’air de se rendre compte de la chance qu’il a d’être ici. Au contraire, c’est à se demander même s’il n’est pas convaincu que cette occasion unique lui est due. Il ne semble pas du tout motivé à faire bonne impression à James, comme si la hiérarchie de ce service n’était là que pour faire joli et qu’il ne risquait rien à s’attirer l’animosité de son supérieur direct.

“Je ne doute pas de vos compétences professionnelles.” rétorque le brun, sourire amer aux lèvres, alors que le jeune homme lui assure qu’il connaît son métier. “On n’obtient pas un poste au Ministère de l’Intérieur quand on est un incapable. La liste des candidats est bien trop longue pour ça.” Ils sont des dizaines de jeunes diplômés à postuler dès leur diplôme en poche chaque année. Et il va de soi que les notes aux examens et le curriculum vitae ne sont pas les seules données sur lesquelles s’appuient les ressources humaines au moment d’étudier une candidature. Si Louis Sullivan a obtenu leur approbation, c’est qu’il dispose aussi d’un dossier d’accès à la vie sociale prometteur, peut-être même carrément parfait. Ça ne signifie pas qu’il doit oublier quelle opportunité on vient de lui offrir sur un plateau.

“Vous ne passerez pas votre temps le nez collé à un écran d’ordinateur.” reprend James, toujours poli lui aussi, bien qu’un peu sec. “Vous rejoignez aussi une équipe, Louis. Mon équipe.” C’en est fini des Monsieur Sullivan pour le chef de service. Il considère avoir donné sa chance au jeune homme de prouver son intérêt et de lui faire bonne impression. “On passe tous beaucoup de temps ensemble, alors la personnalité compte presque autant que les compétences dans ce service. Je vous souhaite de tout coeur de réussir à vous intégrer.” Il continue de le toiser une seconde ou deux avant de se détourner pour ouvrir la porte du bureau. Trois paires d’yeux se lèvent immédiatement vers eux, avant même que James ait fait un pas à l’intérieur de la pièce. “Bonjour tout le monde !” salut James, beaucoup moins froidement. “Je vous présente Louis, il va travailler avec nous à partir d’aujourd’hui. Accueillez-le chaleureusement.”

Il n’y a qu’un seul des quatre bureaux de la pièce qui ne soit pas occupé, aussi le petit génie a certainement déjà deviné où il devra s’installer. Pour cette raison, James ne lui dit rien allant dans ce sens et se tourne simplement vers lui pour un dernier petit message de bienvenue à la sauce Garrison. “Bon courage. Vous savez où me trouver au besoin.” Après un dernier sourire, l’homme sort de la pièce en prenant soin de fermer la porte derrière lui et retourne dans son propre bureau où il compte bien fulminer un petit moment. Quelque chose lui dit que Louis n’aura aucun mal à s’entendre avec ses collègues et que, pour un long moment, il sera le seul à voir derrière ses jolis sourires.

Un moment après avoir laissé Louis à ses affaires, James continue de fulminer seul dans son bureau sur l’arrivée de ce nouvel employé. Et comme il s’y attendait, il ne voit pas l’ombre du jeune homme passer sa porte de toute la journée. Sa mauvaise foi lui fait voir brièvement cela comme un signe que l’homme se prend définitivement pour un petit malin, mais il finit par regretter de n’avoir fait qu’esquisser cette pensée.

Ce n’est pas une histoire de culpabilité qui se présente tardivement. Non, si James se surprend à regretter un instant de s’être montré aussi ferme et d’avoir attendu toute la journée que Louis ne vienne frapper à sa porte, c’est seulement parce que quand cet événement se produit enfin, ce qui vient avec n’a rien d’agréable.

Il est encore en train de travailler, une bonne heure après qu’il aurait dû s’arrêter, chose qui se produit assez souvent et qui n’étonne plus personne dans le service. James est marié à son travail et tout le monde le sait, au point qu’il en a surpris plus d’un ces derniers mois, aux rares occasions où il est parti le premier pour aller rejoindre Marvin. Depuis que son petit-ami et lui sont en froids, le jeune homme a retrouvé ses vieilles habitudes et restent de nouveau au bureau jusque tard dans la soirée. C’est assez rare qu’on vienne le déranger après dix-sept heures. Pour lui dire au revoir, en passant, mais jamais rien d’autre. Et quand Louis frappe à la porte de son bureau, que James l’invite à entrer sans même relever le nez de son écran, il s’attend à ce que ce soit exactement ce qui se passe : que le jeune homme soit venu lui dire au revoir après son premier jour au sein de l’équipe.

Autant dire qu’il est pris de court quand il entend la porte se refermer derrière Louis, puis sa voix hésitante qui s’élève dans des excuses… Immédiatement, James cesse ce qu’il est en train de faire et plante son regard sur le garçon, attentif et curieux de ce qui lui vaut une visite. Son coeur s’emballe quand Louis s’explique et de longues secondes après qu’il ait terminé d’exposer son problème, James se terre dans un silence interdit, son regard accroché à celui de son employé, alors qu’il hésite même à respirer. Il s’en est sorti avec ce faux profil pendant des semaines. Des mois. Et il savait qu’il aurait dû le supprimer, il a eu tout le temps, tellement d’occasions… Mais il ne l’a pas fait, parce qu’il est tellement idiot et émotif qu’il a ressenti le besoin de garder ce petit lien avec Marvin, les quelques messages qu’ils ont échangé au début de leur relation…

“Oh.” C’est le premier son que James parvient à laisser échapper de sa gorge nouée, après un silence bien trop long et sans doute révélateur. Il passe une main dans sa nuque, nerveux, mais essayant tant bien que mal de retrouver son calme rapidement. “Vous n’aviez pas à vous charger de ce dossier.” fait-il remarquer, assez froidement. “J’ai pris en charge le problème de Perfect Love personnellement, personne ne vous l’a dit ?” Très franchement, il n’a pas envie d’entendre la réponse à cette question. Ce qui l’inquiète surtout, c’est que plus il parle, plus il a l’impression de paraître suspect. “Je n’ai pas souvenir d’avoir vu passer le profil dont vous faites mention, mais je suppose que quelqu’un a dû utiliser ma photo - les sécurités ne permettent pas de créer des profils de toute pièce, il faut récupérer des données qui sont déjà sur les serveurs. C’est comme ça qu’ils ont réussi à nous avoir si longtemps.” explique-t-il, et bien qu’il y ait presque que du vrai dans cette explication, ça ne le satisfait toujours pas. “Envoyez-moi tout ce que vous avez trouvé sur ce dossier et n’y touchez plus jamais, c’est clair ?” Maintenant, il n’a plus qu’à compter sur le fait que Monsieur Parfait obéisse aux ordres sans poser de question. Autant dire qu’il est complètement foutu.

Au point où ils en sont, James se fiche complètement de savoir pourquoi personne n’a dit à Louis de laisser tomber ce dossier. Tout ce qui l’intéresse, c’est que le jeune homme croit à son bobard, obéisse à ses ordres et ne mette plus jamais le nez dans ses affaires. Malheureusement, il a bien peur de ne pas se montrer très convaincant quand il prétend que quelqu’un a dû utiliser sa photo contre son gré. Rien de cette journée ne se passe comme James le voulait et il commence à être fatigué. Fatigué et nerveux. Et ça devient plutôt évident que Louis ne croit pas un mot des mensonges de James à la façon dont il lui répond, accepte de lui envoyer toutes les preuves. Au moins, l’informaticien se console en se disant qu’il a une chance de tout faire disparaître avant que son subordonné soit pris de la soudaine envie d’aller en parler à quelqu’un de plus haut placé. Ça lui fend le coeur de supprimer définitivement tout ce qu’il conserve encore de Marvin, mais il n’a pas vraiment le choix…

“Merci, monsieur Sullivan.” répond James aussi sèchement que le jeune homme a accepté de lui renvoyer les données compromettantes. D’un oeil, il suit l’employé jusqu’à ce que ce dernier se décide à sortir de son bureau. Dès qu’il se retrouve seul, un soupir à fendre les pierres lui échappe et il passe ses mains sur son visage alors que la panique l'envahit enfin pleinement. Il espère encore que toute cette histoire va s’arrêter là. C’est très gênant que l’un de ses employés sache qu’il a violé les règles de cette façon, mais il peut apprendre à vivre avec si le sujet ne revient plus jamais sur le tapis.

Dès qu’il reçoit le mail de Louis, James s’empresse de l’ouvrir et pour la postérité, relit une dernière fois ses conversations avec Marvin. C’est une très, très mauvaise idée, à vrai dire. L’homme lui manque tellement et même s’il arrive à se contenir et à s’occuper l’esprit avec le travail, revoir tout ça ravive sans peine la douleur de son coeur brisé. Au point qu’il en est à une seconde lecture quand la porte de son bureau s’ouvre brusquement. Dans un sursaut, James lève les yeux vers Louis qui a visiblement décidé de laisser tomber les bonnes manières hypocrites et, d’un revers de la main, efface les traces de larmes qui commencent à envahir ses yeux. “Qu’est-ce que…” Il n’a pas le temps d’aller plus loin que le jeune homme se lance dans une grande tirade dont l’homme serait presque fier s’il n’était pas en faute.

Il reste un peu sous le choc à la fin et le temps qu’il retrouve ses esprits, le jeune homme a déjà pris la fuite. Alors, même en sachant combien c’est stupide, James se lève à son tour et le poursuit dans le couloir. “Louis !” appelle-t-il, faisant fi de la politesse à son tour. Entre la douleur, la colère, la peur, on ne peut pas dire qu’il soit encore tout à fait maître de sa personne. Il rejoint le jeune homme en quelques enjambées rageuses, l’attrape par le bras et, sans réfléchir, le plaque contre le mur. “Ne vous avisez pas de parler de ça à qui que ce soit, c’est clair ?” demande-t-il, son visage tellement proche de celui de son employé qu’il peut voir parfaitement chaque nuance de couleur dans ses yeux. “Vous pouvez faire le malin tant que vous voulez, vous n’avez aucune foutue idée de ce qui se passe alors ne venez pas fourrer votre nez dans mes affaires. Ce profil va disparaître et je ne veux plus jamais en entendre parler. On repart à zéro. Suivez le mouvement ou démissionnez maintenant. Je me laisserais pas faire par un gosse qui ne connaît rien à la vie et surtout pas la mienne.”

C’est bien la première fois de sa vie qu’il agit de cette façon et il sait déjà que ça n’était pas la bonne chose à faire. Malheureusement, c’est trop tard pour rattraper le coup, maintenant. Putain. Pourquoi est-ce qu’il faut qu’il soit aussi pitoyable, sérieusement ? Il hait cette vie, chacune des décisions qu’il prend depuis des mois. Et maintenant, il faut qu’il ait un foutu espion sur le dos pour tout arranger.