Il l’écœurait. C'était lui et lui seul qui avait fait des erreurs. Lui seul qui avait donné toutes les raisons à Victoria et à leur père de le trouver décevant, et l'entendre geindre à ce propos commençait à donner la migraine à l’aînée Miller. Était-elle vraiment en train de perdre son temps à se confronter à cet homme qu'elle ne considérait plus que comme un inconnu particulièrement désagréable ? « Non, Charles, tu n'es plus rien. » dit-elle, si calmement qu'elle s'en étonna elle-même. « Tout comme tu as perdu le droit d'être ici, tu as perdu le droit de considérer Liam comme ton père. Avoir été déshérité est un indice assez clair pour comprendre cette réalité. » Elle le priverait de son identité aussi souvent qu'il le faudrait pour qu'il comprenne que chaque acte a une conséquence, et que ses choix l'ont menés à cet état de fait. « Et je trouve ça effectivement trop tendre. Arrête de jouer les petits garçons à qui ont a pris son jouet préféré, tu es le seul responsable de tes actes et de leurs conséquences. »
Toute la froideur de Victoria ressortait à ce moment très précis. Et son manque d'empathie n'était pas un secret pour ses proches, y compris pour ce frère qu'elle méprisait. Par le passé, il en avait déjà fait les frais un certain nombre de fois, et elle ne comptait pas vraiment changer cette réalité. « Charles, ouvre les yeux. Je n'ai pas besoin de prendre ta place, parce que tu n'en as aucune dans ma famille. » Elle insista volontairement sur le « ma » sans cesser de le regarder, ne bougea pas d'un iota en le voyant s'approcher pour pointer sur elle son grossier index accusateur. Elle n'attendait qu'un faux pas de sa part. Un seul faux pas pour que cette confrontation se transforme en véritable cauchemar pour lui. Mais il semblait avoir au moins conscience de cette réalité là. La réalité dans laquelle Victoria se savait en position de force. « En vérité, je pense que les gens se révoltent parce qu'ils sont stupides et ingrats. Tu as effectivement parfaitement ta place en caste trois, en partant de ce principe. » Cette discussion ne mènerait à rien, elle le savait et elle espérait sincèrement que Charlie en ait également conscience. Toute cette mascarade ne leur servait qu'à s'envoyer des reproches et des accusations blessantes en plein visage, mais rien de mature ou de constructif ne pourrait ressortir de cet instant. Victoria essayait simplement de le pousser à bout, de voir jusqu'à où il serait capable de se retenir de lui en foutre une. Contrairement à elle, il n'avait jamais été très doué pour faire semblant et pour se contenir.
D'autant qu'elle ne se sentait pas spécialement touchée par les mots de Charlie. Au cours des derniers mois, elle avait eu l'occasion de voir réellement ce qu'était la vie en caste trois, après tout. Elle avait eu l'occasion d'être confrontée à la réalité, de se forger son propre avis sur la situation. Et elle était d'avis que des choses devaient changer, que le système n'était pas parfait mais qu'il était perfectible pour permettre une plus grande égalité des chances. Elle n'était ni idiote, ni aveugle, même si elle restait convaincue que The Alternative était la seule solution pour redresser un pays à la dérive. Et ce, que le régime soit totalitaire ou non, c'était un fait qui lui était égal : elle était assez intelligente pour savoir depuis longtemps que la démocratie, depuis toujours, n'avait jamais été qu'un terme pour rassurer une population en lui faisant croire que c'était eux qui détenaient le pouvoir. Mais les pouvoirs n'avaient jamais appartenu qu'aux gouvernements, après tout. « Tu n'as pas grandi. Toute cette situation aurait pu te faire mûrir, mais je ne vois devant moi qu'un gamin qui se croit encore victime d'une injustice alors qu'il a lui-même tout fait pour être rejeté. Je n'ai pas de temps à perdre avec toi, Charles. Passe une excellente journée. » Et sur ces derniers mots hypocrites, elle tourna simplement les talons. Elle n'avait aucune envie de continuer à perdre son temps avec lui.
Charlie n'en croyait pas ses oreilles, chacune des paroles de cette femme était du venin. Mais malgré ce que ces dernières lui faisait ressentir, il essayait de rester fort.
« Il y a des paroles que j'aurais dû enregistrer … Putain ... Stupide et ingrat ... Je pense que pas mal de personne seraient ravis d'entendre la fille du président parler ainsi. Je pense que même Père serait très concerné par ce que tu penses de ses citoyens. »
Malheureusement, ce souhait de pouvoir la mettre en porte-à-faux devant le monde resterait seulement un joli rêve. Car cette rencontre restait encore bien trop surprenante pour que Charlie pense à allumer l'enregistreur vocal de son téléphone. Et connaissant le système, même si un tel enregistrement existait, il y aurait toujours une armée de techniciens pour le discréditer. Ce monde était vraiment pourri.
Et, alors que sa grande sœur enchaînait méchanceté sur méchanceté et que lui faisait tout pour se retenir de lui hurler dessus ou de la gifler, elle fini par prendre congé. Comme ça. Sans préavis ni rien. Charlie vu rouge et la rattrapa rapidement après quelques secondes de surprise.
« Hey ! Mais tu te crois ou pour me tourner le dos et partir ainsi ? Notre conversation n'est pas finie ! »
Charlie lui attrapa vivement un poignet et la força à se retourner. Il ne supportait pas ce genre de comportement. Elle pensait s'en tirer aussi facilement après lui avoir craché au visage comme elle venait de le faire. Il avait beau avoir conscience de leur différence de statue, personne ne pouvait se permettre de lui parler comme elle venait de le faire et de s'en aller comme une fleur.
Elle avait déjà beaucoup de chance d'être une femme, car s'il avait eu un homme en face de lui, il n'aurait pas hésité une seconde à lui en coller une. Mais pour le moment, Charlie arrivait à rester correcte. Enfin aussi correcte qu'il pouvait. Il resserra sa prise autour du frêle poignet de sa sœur pour prévenir toute tentative de dégagement. Il se moquait bien de laisser une trace, il n'y pensait même pas pour le moment.
Il planta son regard dans celui de sa sœur et continua comme si de rien n'était.
« Alors oui, je me crois victime d'une injustice. Ça, il n'y a aucun doute. Je ne vois toujours pas quel crime ignoble j'ai commis pour me retrouver là ou je suis. A part celui d'avoir déçu un père qui à bien trop de pouvoir et qui voulait faire du zèle. Mais je ne suis plus un gamin, et c'était déjà le cas avant même d'avoir été rétrogradé. Et heureusement pour moi, car sinon, je serais sûrement déjà mort. »
Une colère sourde brillait au fond de son regard, il pensait avoir réussi à se sortir cette famille toxique de la tête, mais en quelques minutes de conversation avec cette peste, il avait oublié toutes ses bonnes résolutions. Plus le temps passait et plus il resserrait sa main autour de son poignet, il ne se contrôlait pas, mais pour lui, ce n'était pas une agression, seulement un moyen de l'empêcher de se réfugier dans son château. Et de le laisser en plan, comme si de rien n'était, après s’être comporté comme une véritable harpie. Il continua donc, essayant de reprendre la situation en main. Il était hors de question qu'il la laisse gagner. Ou du moins hors de question qu'elle s'en sorte sans y laisser quelques plumes. Il afficha un sourire mesquin sur son visage et continua.
« Mais ça t'arrangerais bien que je crève. Tu serais débarrassé du … parasite que je suis. Mais c'est bête, je ne te ferais jamais ce plaisir. D'ailleurs, j'ai le droit comme n'importe qui de me tenir ici aujourd'hui. Tu peux faire la princesse autant que tu veux, mais il n'y a aucune ordonnance d'éloignement qui te protège de ma présence, Vipère. Donc on va encore discuter cinq petites minutes, que tu le veuilles ou non. »
Il ne la relâchait toujours pas. Et continuait d'un air sûr de lui.
« C'est toi qui va te présenter aux nouvelles élections présidentielle, en tant que représentante du partie ? Tu seras la marionnette de Père ou bien tu brigues le poste de prochain dirigeant dictatorial de ce pays ? Je me demande bien comment tu pourrais rendre le climat actuel encore pire qu'il ne l'ai déjà ... Enfin si tu passes plus de cinq minutes au pouvoir. »
Il pouffa de rire, seulement pour la provoquer un peu plus, pour lui, elle n'avait absolument pas l'étoffe d'une dirigeante. Il en était sûr.
Union DayZayan & Aaron Aaron est plutôt content que le sujet exs soit passé, alors ils ne sont pas entrés dans les détails et ils n’ont pas dressés la liste de leur conquête respective. Encore heureux. Mais au moins les choses sont dites, même en parties, et il ne fait de toute façon pas un pli que pour le jeune assistant, ex rime avec plus jamais. Entretenir une amitié, pourquoi pas, mais ça n’ira pas plus loin. Il est partisan du, si ça n’a pas fonctionné une première fois, ça ne marchera pas une seconde. Alors plutôt que de s’éterniser là-dessus, le jeune assistant préfère enchaîner sur un sujet plus intéressant, c’est-à-dire l’homme qui marche prés de lui. Ils sont là pour apprendre à se connaître après tout.
Le brun l’écoute donc très attentivement, il sourit face à son auto dérision, est touché quand il évoque sa difficulté à grimper les échelons et éclate d’un rire sincère quand il évoque la possibilité de devenir un jour président des Etats-Unis.
— Eh bien ce n’est que mon avis et tu en feras ce que tu veux, mais si tu deviens notre nouveau président, tu seras le mieux habillé d’entre tous, répond Aaron en souriant. Mais blague part, j’espère que tu arriveras à atteindre la caste une, chose qui ne doit pas être des plus aisés…
Il a beau faire partit du gouvernement, le jeune homme n’est pas aveugle au point de ne pas se rendre compte que le système n’est absolument pas parfait, rien que le système de caste est très pénalisant pour les petites gens. Mais ça, il préfère le garder pour lui, parce que même s’il est bien loti avec une position confortable, un pet de travers risquerait de tout remettre en cause. Zayan finit par lui demander s’il travaille au gouvernement et ce qu’il y faut exactement. Le jeune assistant se retient de sourire et prends un air dés plus sérieux avant de lui faire un clin d’œil, l’air de dire, « oui, je suis un agent secret ».
— Même en privé je ne pourrais rien te dire, explique-il avec toujours avec autant de calme. D’ailleurs, je vais sûrement devoir te liquider pour avoir découvert mon identité secrète.
Du grand n’importe quoi vraiment, personne ne pourrait croire à son petit numéro, il est assistant pas acteur.
— Je suis un simple assistant, agent secret c’est tellement tape à l’œil. Mais sans entrer dans les détails, je travaille pour Tess Newlight la vice-présidente, je m’occupe d’organiser des réunions, de gérer les rendez-vous, les déplacements, de la tenir informé de ce qu’il se passe à la maison blanche et en politique, de lui rappeler de manger parfois. Bref, j’ai vraiment de quoi faire.
Le duo finit par pénétrer dans le hall plein à craquer du musée d’histoire naturelle, et il faut faire des pieds et des mains pour accéder aux premières bestioles empaillées.
— Et toi alors, Anna m’as dit que tu es vendeur en prêt-à-porter c’est bien ça ? C’est quelques choses que tu as toujours voulu faire, ou bien il y a un métier dont tu rêves particulièrement ? :copyright:️ Justayne
Union Day 2083Si Riley avait eu quelques appréhensions en entrant sur scène, elles se sont très vite envolées quand il s’est mis à chanter à jouer énergiquement de sa guitare. Dans sa petite bulle musicale, le public devant lui s’efface presque, même s’il a tout de même conscience que les gens semblent apprécier ce qu’ils entendent, et cet état de fait lui donne l’envie et l’énergie de faire encore mieux. Ce moment sur scène est court mais intense et il en apprécie chaque minute, et surtout, cela lui donne la confirmation qu’il est fait pour ça, qu’il est fait pour la musique et pour donner aux gens une parenthèse dans leur vie parfois compliquée ou étouffante.
Alors quand sa prestation se termine, il accueille les applaudissements et les siffler appréciateur avec autant de joie que de fierté, il s’autorise même à sourire, ce qui est plutôt rare en soi. Du coin de l’œil, il voit sa famille exulter pour lui, et c’est un cadeau encore plus beau pour lui, parce qu’il y a de la joie sur leur visage. Souriant un peu plus, Riley remet sa guitare dans le dos et s’approche du micro.
— Merci beaucoup de m’avoir écouté.
Il salue le public timidement avant de rejoindre les coulisses, ou le type en charge de la scène le félicite chaudement, lui glissant au passage qu’il désespérait d’avoir un artiste ressemblant à quelque chose. Le jeune homme ricane avant de s’éloigner et de rejoindre sa famille qui lui saute littéralement dessus, si Riley est heureux d’avoir réussi à passer sur scène, ses frères et sœurs et sa mère le sont encore plus que lui.
— C’était trop bien Riri, lui dit Luna en sautant dans ses bras.
— Ouais, c’était pas mal, consent Lou avec un sourire taquin.
Le jeune homme rit et tire la joue de son petit-frère, mais la réponse de Lou, il la prend comme un compliment. Sa mère vient ensuite déposer un baiser bien gênant sur sa joue, heureusement qu’ils sont dans les coulisses, pas sûres qu’il aurait apprécié s’ils avaient été à l’extérieur. Bref, c’est la fête et tout le monde le félicite chaudement. Alors qu’il sort des coulisses avec Rose et Samuel pendu à chacune de ses mains, il sent son smartphone vibrer dans la poche arrière de son jean et il est obligé de lâcher l’un des jumeaux, qui râle, pour pouvoir lire le texto.
« Meilleur musicien de la journée ♡ Tu veux qu'on se retrouve quand tu seras libre ? »
Lexie venait donc de voir sa prestation, c’est bien qu’il ne le sache que maintenant, sinon il se serait encore plus chié dessus à l’idée que sa copine le regarde jouer. Décevoir le publique, c’est une chose, décevoir sa famille et les personnes qu’il aime en est une autre.
— Partez devant, je vous rejoins sous peu avec Lex’
Sa mère hoche la tête et entraîne la marmaille dans un joyeux brouhaha, pendant que Riley traîne dans la foule à la recherche d’une tête rousse, la jeune femme n’ayant pas dû aller bien loin après qu’il ait fini. Plusieurs personnes le félicitent d’ailleurs quand il passe, ce qui lui fait bizarre, les compliments, il n’en a pas l’habitude, alors il les reçoit dans un mélange de méfiance et de gêne.Finalement, il aperçoit la chevelure de feu de la jeune femme, elle est en compagnie de ses amis et il doit se faire violence pour ne pas les rejoindre, avec sa fabuleuse dégaine de caste trois. Non, à la place, il se cale contre le tronc d’un arbre, non loin de sa copine et de ses potes.
« Merci miss, les autres devaient être terriblement nulle pour que j’soi le meilleur ♡ Chuis libre, reste plus qu’à me trouver, mais chuis pas trop loin… »
Tout en envoyant son message, puis en s’allumant une clope, Riley se fait la réflexion qu’il y a encore quelques mois, jamais ô grand jamais il n’aurait mis un p’tit cœur dans un message. Mais il faut croire que la vie est pleine de surprises. :copyright:️ 2981 12289 0
Alexandra C. Miller It always seems impossible until it's done.
Union Day 2083
Riley souriait sur la scène, et Lexie ne pouvait qu'imaginer la joie qu'il devait ressentir, alors qu'il était applaudi. Son passage avait été apprécié, et pas seulement parce que ses prédécesseurs avaient été nuls. Il était un bon musicien, et un bon chanteur, et il avait charmé ses spectateurs. Elle aurait aimé que sa prestation dure un peu plus longtemps, mais ce n'était pas son concert privé - elle ne pouvait qu'espérer que cette scène l'aide à se faire repérer par des professionnels.
Elle le regarda disparaître dans les coulisses, se doutant qu'il rejoignait le reste de sa famille. Les Frazier étaient une famille soudée, et elle aimait les voir tous ensemble, à se soutenir et s'aimer. Elle n'était pas habituée à tout ça, puisqu'elle n'était proche que de sa mère et de Charlie, même si ça devenait compliqué ces derniers mois avec sa mère, et qu'elle ne voyait pas son frère autant qu'elle l'aurait voulu.
Son portable vibra dans sa poche, et Lexie se désintéressa immédiatement de la conversation de ses amis quand elle vit le nom de son interlocuteur. Riley semblait ne pas avoir voulu s'approcher trop près de ses amis - et pourtant, elle leur avait déjà parlé de lui, et ils savaient qu'elle sortait avec un caste trois. La nouvelle n'avait pas toujours été bien prise, mais elle ne les avait pas laissé critiquer pour autant.
Riley ne semblait pas très loin, et Lexie releva les yeux, cherchant sa silhouette. Elle le retrouva rapidement, adossé à un arbre, à peut-être une centaine de mètres d'elle. Il fumait, et elle dut retenir une grimace en le voyant faire - ça faisait partie des choses qu'elle devait accepter, même si c'était avec difficulté. Peut-être qu'un jour, elle réussirait à le convaincre d'arrêter...
« Je vais vous laisser. On se voit plus tard ? » les salua-t-elle, avant de se relever.
Elle entendit leurs taquineries alors qu'elle s'éloignait, jusqu'à ce qu'elle soit assez loin pour que le bruit de la foule recouvre leurs voix. Elle rejoignit Riley, embrassant sa joue avant de s'éloigner de quelques pas, pour échapper à l'odeur du tabac. Elle détestait vraiment ça, et préférait éviter de se retrouver avec l'odeur sur elle.
« Tu étais vraiment bon ! Tu aurais dû me donner ton horaire de passage, j'ai failli te rater ! »
Elle lui souriait, parce qu'elle savait qu'il était un peu intimidé. Il avait encore du mal à jouer devant les gens qu'ils connaissaient, comme s'il craignait de les décevoir... Lexie faisait de son mieux pour le rassurer, mais elle n'était pas sûre d'avoir les bons mots.
« J'imagine que ta famille doit être super fière de ton passage ! Ils ont accepté de te laisser t'éloigner ? »
C'était surprenant, parce que Masha et Lou, entre autres, étaient plutôt du genre à lui sauter au cou pour le féliciter puis à vouloir fêter tout ça avec lui. Enfin, ils ne devaient pas être loin, à profiter du beau temps de ce mois de mars et de toutes les activités installées le temps de l'Union Day. L'atmosphère festive aidait Lexie à se détendre, même si elle appréhendait un peu que les choses ne tournent mal, comme au dernier rassemblement, pendant la journée de solidarité...
Âge : 33 ans Nationalité : Pakistanais Statut Matrimonial : Célibataire Métier : Vendeur en prêt-à-porter
You asked me how I, being immortal, survive so many deaths. There is no great secret. You endure what is unbearable, and you bear it. That is all.
$ : 1712 Avatar : Tan France ♥ Crédits : Rainbow D.Ashe Messages : 183 Inscription : 13/10/2019
Zayan Baashir 'You wanna play too? It'll be fun!' • Administrateur
Union DayZayan & Aaron Dès que ce rencard sera terminé, Zayan se promet d’écumer chaque recoin de la ville pour trouver le plus beau cadeau possible à Anna. Son frère est parfait, l’homme dont Zayan a rêvé toute sa vie, beau, intelligent et drôle… Son seul défaut est peut-être bien de ne pas être Rafaël, mais c’est une difficulté que le pakistanais est bien décidé à affronter. Son sourire est radieux alors que la conversation avec Aaron gagne en légèreté maintenant que le sujet des exs est oublié. “Si je ne gagne jamais les élections, je peux toujours proposer mes services de styliste à Liam Miller !” plaisante-t-il avant de s’intéresser plus sérieusement à ce que Aaron fait dans la vie. Faire partie de la si sélective Caste politique est un grand mystère qui a toujours fasciné Zayan, non pas qu’il veuille réellement faire évoluer sa carrière dans ce sens, mais il en sait si peu à ce sujet, depuis le bas de l’échelle, que son imagination s’est souvent enflammée. Et même quand le jeune homme brise ses rêves et affirme n’être qu’un petit assistant dont le rôle principal est de veiller sur la Vice-Présidente, le pakistanais ne perd pas son sourire. “La Vice-Présidente, hein…” lance-t-il, rêveur. Tous comme les autres figures importantes du gouvernement, Zayan ne connaît Tess qu’au travers de ce que E.V.A veut bien en montrer. Soit, pas grand chose. “Elle m’a l’air d’être une femme passionnante. Ambitieuse. Ça doit être intéressant de travailler pour elle.” lâche-t-il, pensif. Il imagine surtout la tâche épuisante, mais se retient d’en parler à voix haute. Même si c’est le cas, on ne peut pas dire qu’Aaron soit à plaindre.
La foule compacte autour d’eux attire brièvement son attention quand ils entrent enfin dans le parcours de la visite et heureusement qu’ils ne sont pas vraiment là pour le musée, car il est presque impossible d’en profiter tant il y a de monde. Heureusement Aaron, lui, ne se laisse pas démonter par ce petit inconvénient et continue la conversation, captant de nouveau l’attention de Zayan. “C’est bien ça, oui,” confirme-t-il au sujet de son travail, “ce n’est pas le job le plus passionnant du monde, mais je me considère chanceux, compte tenu de ma Caste, je pourrais être tombé sur bien pire…” Et il a fait bien pire, d’ailleurs, alors même s’il n’a jamais rêvé d’en arriver là, ça n’en reste pas moins un certain privilège pour quelqu’un qui vient des bidonvilles. “Mon grand rêve en venant vivre dans ce pays, c’était de devenir un journaliste célèbre ! J’en suis loin, on ne va pas se mentir, mais en vendant des vêtements, je peux quand même dire aux autres ce qu’ils doivent faire alors ça me convient ! Et puis, je crois que je suis plutôt doué pour donner des conseils vestimentaires.” D’un vague signe de la main, il désigne ses propres vêtements, comme s’ils étaient la preuve de son talent - ce qu’il considère clairement être le cas. “Mais assez parlé de travail, c’est un jour férié aujourd’hui !” lance-t-il alors que sa main retombe dans le vide.
“Tu sais d’où je viens, de quoi je rêve et tu connais même ma meilleure amie, donc c’est à ton tour de tout me dire sur toi !” exige-t-il joyeusement. Il aime à croire qu’Anna et lui se disent tout, mais la vérité c’est qu’il ne sait vraiment pas grand chose sur le grand frère que la jeune femme a visiblement gardé jalousement pendant tout ce temps… “Est-ce que tu as toujours voulu devenir l’ombre d’une personnalité politique influente ? Ou bien tu te prépares secrètement à m’affronter aux présidentielles dans quelques années ?”
Elle soupira, tout simplement. Parce que chacun des mots qui sortaient de la bouche de son petit frère lui prouvaient un peu plus qu'il n'avait rien appris de ces dernières années. Elle ne prit même pas la peine de répondre quoi que ce soit, la conversation était close pour elle. Elle n'avait ni temps, ni énergie à perdre avec un gamin qu'elle avait rayé de son existence depuis longtemps. Mais qu'il lui attrape le poignet ? Sa mâchoire se contracta presque aussitôt. Elle ramena son bras vers elle, en plantant un regard glacial dans celui de Charlie, qui ne semblait pas vraiment prêt à la lâcher. Mais elle n'allait certainement pas lui faire la joie de baisser le regard, jamais. Ce n'était pas à elle de le faire. Elle se força même à conserver l'intégralité de son calme, le visage le plus neutre possible. Elle ne voulait pas lui faire le plaisir de lui montrer à quel point elle se sentait mal à l'aise face à ce contact forcé et soudain. Cependant un sourire, un unique sourire réellement amusé, traversa ses lèvres quelques secondes avant qu'elle ne le cache alors qu'il continuait de se plaindre, encore et toujours. "Pauvre petit Charlie Miller..." répliqua-t-elle, avec toute l'ironie de l'univers dans la voix.
Parce que, finalement, elle se fichait tout à fait de ce qu'il avait pu ressentir ou traverser. Elle s'en rendait bien compte, à cet instant. Il ne lui apparaissait que comme un gamin qui avait l'habitude de geindre. Ce qu'il avait toujours été, aux yeux de Victoria. Juste un gamin en mal d'attention qui n'avait jamais vraiment digéré de ne pas être assez bien pour une famille avec trop d'attentes. Et elle restait convaincue qu'il ne pouvait aujourd'hui s'en prendre qu'à lui-même. Il n'avait jamais réussi à s'imposer la même rigueur que celle qu'elle s'était elle-même imposé, il n'avait jamais fait autant d'efforts que ce qu'elle avait passé sa vie à faire. Et maintenant qu'elle avait réussi à trouver un équilibre entre son image publique et sa vie personnelle, elle se rendait simplement compte que Charles Miller lui faisait tout bonnement pitié. "Ça y est, tu as fini ?" demanda-t-elle finalement, alors qu'il pouffait de rire. Cette fois, elle en profita pour dégager sèchement son poignet, et croiser de nouveau les bras. "Tu veux discuter ? Parfait, discutons ! Assis." siffla-t-elle, en s'asseyant elle-même sur le banc, prenant même le temps de défroisser ses vêtements. "Je crois que tu te méprends sur mes... sentiments à ton égard. Je me fiche que tu meurs. Tout comme je me fiche que tu sois en vie. Et je me fiche d'autant plus de savoir que ton quotidien a été difficile. Je te l'ai dis, tu n'es rien. En quoi ton avis, ton état ou tes épreuves devraient donc m'intéresser ?"
Elle leva les yeux au ciel, finalement. "Cette conversation est stérile, Charles. Tu me détestes et tu m'en veux ? Tu te crois victime d'une injustice ? Grand bien t'en fasse, ça ne change pas grand chose aux faits. Tu es loin d'être un Saint et ce sont tes erreurs qui t'ont conduit là où tu en es. Ne t'en plains pas aujourd'hui, ça pourrait être bien pire. Tu as besoin de blâmer quelqu'un pour tes erreurs ? Fais donc. Encore une fois, ça ne change pas le passé." Un Milicien fini par arriver vers eux, passant juste à côté du banc sur lequel Victoria s'était installée. Elle le regarda quelques secondes, avant de reposer les yeux sur Charlie, sans même faire un geste pour interpeller l'homme qui repartait déjà en prenant pour acquis que tout allait bien dans cette partie du jardin. "Je n'ai rien de plus à te dire. Je ne te parlerai ni de ma vie, ni de mes projets, qui ne regardent que mes proches. Tu pourras essayer de me broyer le poignet autant que tu le veux, cette réalité non plus ne changera pas. Nous n'avons plus rien à nous dire."
Union Day 2083Une fois son message envoyé, Riley peut voir d’où il est sa petite-ami le lire puis le chercher parmi les visages anonymes, et il ne lui faut pas bien longtemps pour le repérer. La jeune femme semble prévenir ses amis, qui la charrie au passage et il sait très bien pourquoi, surtout quand il voit le regard un peu réprobateur d’une nana sur lui. À croire qu’ils ont peur que la caste trois pervertisse la fille chérie du président… Finalement, il aurait dû rejoindre Lexie quand elle était avec ses potes, Riley se serait sans doute bien fendu la poire. Tant pis, ce n’est que partie remise après tout.
Sa rouquine le rejoint et dépose un simple baiser sur sa joue, il aurait bien aimé un peu plus que ça, mais la jeune femme n’aime pas trop le voir fumer. Tout en recrachant la fumée à l’opposé de sa petite-amie, Riley se fait la réflexion qu’il fume de la marijuana et prend un cacheton de temps en temps et qu’il ne faut pas que ça vienne aux oreilles de la jeune femme. Elle risquerait de lui faire un petit discours pour qu’il envisage d’arrêter, il sait que sa part d’un bon sentiment, il sait également que toutes ces merdes ne sont pas bonnes pour lui. Mais il arrêtera quand lui l’aura décidé, par ailleurs, la vie l’angoisse encore beaucoup trop pour l’envisager.
— Merci Mlle, tu devrais fonder un fan-club avec Luna si tu as tant aimé que ça.
Quant aux restes, il se voyait mal lui donner son horaire et ce n’est pas comme s’il aurait pu le lui donner à l’avance, et il est un peu venu vers cette scène à l’arrache.
— Pour que j’me chie encore plus dessus ? demande-t-il en riant. Ça aurait pas été très brillant que je démoule une brique sur scène.
Non, qu’il n’ait su qu’après que Lexie le regardé et peut-être même l’encouragé, est très bien comme ça, Riley était déjà bien assez stressé par son premier passage sur scène, inutile d’en rajouter une couche. Enfin, maintenant qu’il a réussi, que tout s’est bien passé, la prochaine fois, sans doute aura-t-il moins d’appréhension à faire une représentation.
— Ouais, j’ai dit qu’on les rejoignait sous peu, explique Riley fasse à la question. Donc, ils ont pas trop râlé quand je me suis tiré.
D’ailleurs, il commence à avoir sérieusement la dalle et il a hâte de rejoindre sa famille au pique-nique végan organisé par Sa Sainteté Miller. Riley écrase donc sa clope sous sa semelle et fourre le mégot dans un sachet en plastique, avant de prendre une pastille pour la menthe et de prendre la main de Lexie dans la sienne.
— ‘Fin, maintenant que j’ai fait cette première scène, faut pas que je me relâche, dit-il tout en marchant dans la foule en compagnie de Lexie. En revenant du taff, ma mère a repérée une scène ouverte dans un café de bourge, mais ché pas trop…Je risque de pas être raccord avec le décor.
Riley finit par attraper Lexie par la taille et la fait passer devant lui, la foule est tellement dense par ici, qu’il risque bien de la perdre.
— Et toi alors, quoi de neuf dans ta vie. Toujours en révision pour les partiels ?
Il doit bien dire qu’il n’est plus trop au fait de ce qu’il se passe dans les facs, ou les écoles, lui-même s’étant fait virer, fallait bien que ça arrive. Et il n’a encore rien dit, ni à sa mère, ni à Lexie, il risque d’en entendre parler sinon. :copyright:️ 2981 12289 0
Charlie était confus, il n'arrivait pas à se décider s'il était fou de rage contre elle et son comportement ou si au final tout ça ne l'atteignait plus vraiment. Il était pourtant rôdé à ce genre de pique, de critique et de dénigrement venant de sa famille. Mais il avait peut-être espéré qu'après 8 ans les choses ai un peu changé. À tort sûrement. Victoria ne semblait pas voir le mal que ses parents ainsi qu'elle avait pu faire à Charlie.
Une fois qu'il eut fini de dire ce qu'il avait à dire, elle réussit à se dégager et lui ordonna de s'asseoir pour discuter. Charlie n'allait absolument pas lui obéir, surtout que c'était un ordre impérieux venant d'elle. Il n'y avait vraiment aucun moyen qu'il reste raisonnable. Il la laissa tout de même déverser à son tour tout ce qu'elle avait à dire. Après tout, elle l'avait bien laissé parler, même si ce qu'il avait dit s'était plus apparenté à pisser dans un violon qu'à autre chose.
Et vu ce qu'elle lui disait, elle n'imaginait même pas une seconde que la faute pouvait être partagé et ça, ça rendit Charlie furieux. Lui avait compris ses "erreurs", il savait très bien que les actions qu'il menait n'était pas toute rose. Mais c'était un mal nécessaire pour essayait de faire remarquer aux autres les injustices de ce système. Il n'était pas forcément fier de chaque borne qu'il avait démolie de chaque meeting qu'il avait perturbé et de toutes les autres choses qu'il avait bien pu faire. Mais elle, elle ne semblait même pas se rendre compte que si elle avait un peu écouté ce qu'il s'évertuait à essayer de leur dire, à son père et à elle, peut-être que tout n'aurait pas tourné ainsi. Mais c'était bien trop espérer de gens aussi borné dans leur petit monde.
« Non, je ne t'en veux pas je me rends juste un peu plus compte qu'à chaque secondes qui passent, tu te rapproches plus du monstre que de l'humain. Et que je me questionne sur le fait de savoir si tu étais aussi mauvaise de base ou si c'est Liam qui t'a façonné ainsi. »
Le jeune homme essayait de se contenir. Cela serait tellement dommage de craquer maintenant. On ne pouvait pas dire que leur rencontre, c'était bien passé, mais Charlie savait très bien que cela aurait pu être pire.
Mais, quant à un moment Victoria détourna les yeux pour observer silencieusement un milicien qui passait à côté d'eux, et là, l'esprit de Charlie bascula. Pour lui, elle venait clairement de le menacer. Parce qu'elle avait très bien conscience qu'un seul claquement de ses doigts rameuterait les miliciens et la sécurité de la maison blanche. Et qu'elle pourrait enfin réaliser son rêve de faire bannir son frère, personne ne donnerait de crédit au fils déchu.
Charlie se redressa, piqué au vif et lui lança un regard noir alors qu'elle mettait fin à leur conversation. Elle pensait gagner leur joute verbale ainsi ? Que nenni, Charlie Miller ne la laisserait pas s'en tirer ainsi. Il se retourna et héla le milicien sans trop de tact afin de l'attirer vers eux.
« ET TOI ! Le Milicien, ramène tes fesses par ici. J'aimerais qu'il y ait un témoin à ce que je vais te dire chère soeur. Juste pour que tu te rendes bien compte d'un truc Victoria, que tu visualises bien dans ta petite tête de privilégier. Je n'ai malheureusement peur de rien, ni de père, ni de toi et encore moins de putain de milice. Donc la prochaine fois que je te croise, il vaudrait mieux qu'on ne s'adresse pas du tout la parole, sinon, si tu me reparles encore une fois comme tu l'as fait aujourd'hui, je risque de te broyer autre chose que le poignet. Je suis sûr que ton joli petit crâne s'entendrait à merveille avec ma batte de baseball. Okay ? Sur ce … Bonne journée. »
Encore une fois, la logique de Charlie Miller avait frappé. De son point de vue à lui, il avait eut le dernier mot et il était plutôt fier de lui. Mais s'il avait réfléchi 5 minutes de plus, il se serait rendu compte que finir la journée de l'Union Day incarcéré n'était peut-être pas la victoire qu'il avait espérait. À tout bien y regarder, il avait peut-être illustré à la perfection ce que sa sœur attendait de lui. Et elle venait de gagner parce qu'elle s'en sortait bien et que lui était passé pour un psychopathe …
Oh mon Dieu, mais comment allait-il expliquer ça à Jessie. Heureusement qu'il était maintenant loin de sa sœur, sinon celle-ci aurait pu jubiler à voir son air déconfit quand il prit la totale mesure de ce qu'il venait de faire, alors que le représentant de l'ordre le conduisait au poste de Police le plus proche.
Alexandra C. Miller It always seems impossible until it's done.
Union Day 2083
« Je commence à l'envisager, monsieur la super star ! Je suis sûre que tu as du talent et que tu peux réussir » l’encouragea-t-elle avec enthousiasme.
Luna aurait certainement plein d'idées pour convaincre les gens d'adhérer au fan club et de venir écouter Riley jouer de la musique ! La petite était douée pour ça, et elle adorait son aîné - ce que Lexie trouvait totalement adorable. Surtout qu'ainsi, elle pourrait sans doute savoir où et quand Riley allait jouer. Elle ne pourrait sans doute pas faire confiance à son petit-ami pour ça, vu comme la perspective qu'elle soit dans le public semblait le rendre nerveux. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi sa présence à elle le rendait plus stressé que celle de sa famille ou de ses amis, mais elle en était un peu attristée.
Elle se reprit pourtant, se contentant de sourire, acceptant sa main maintenant qu'il s'était débarrassé de sa cigarette. Elle le préférait sans, et elle devait se retenir pour ne pas lui faire un sermon sur le tabac. Il savait déjà combien c'était mauvais et se contentait juste de ne pas l'écouter... Alors à part attendre qu'il décide d'arrêter de son propre chef, et s'éloigner quand il fumait, la jeune fille ne pouvait pas faire grand chose de plus.
« C'est une bonne opportunité » souligna-t-elle doucement. « Pourquoi tu t'empêcherai de le faire juste pour des histoires de vêtements et de je ne sais quoi ? »
Lexie aurait bien proposé de l'accompagner pour lui acheter des vêtements plus adaptés aux lieux, mais elle ne savait pas trop comment il prendrait la chose. Mal certainement, parce qu'elle avait bien compris qu'il n'aimait pas trop qu'elle critique sa façon de vivre ou qu'elle améliore les choses à sa façon. Elle comprenait, bien sûr, qu'il ne veuille pas de son aide ou de sa pitié. Mais elle ne savait pas très bien quoi faire pour l'aider, à part rester à ses côtés et le laisser gérer. Ce qui la rendait folle, parce qu'elle n'était pas habituée à rester si inactive dans une relation, surtout quand elle avait les moyens d'aider.
« Ouais, les révisions avancent. J'ai l'impression que mon cerveau est tout ramolli à force de lire et de relire des textes sur les normes de l'urbanisme » grimaça-t-elle.
Elle le laissa changer de conversation sans rien dire, consciente que c'était sans doute le plus simple. Elle allait laisser Riley réfléchir à tout ça, et elle verrait bien s'il accepterait d'y aller ou non. Elle espérait qu'il se donne une chance, pour se faire connaître en tant que musicien. Surtout que ça semblait lui tenir à cœur, et elle voulait l'encourager sur cette voie-là.
« Et il faut que je trouve un stage pour cet été. Sans passer par mon père, parce que je veux pas dépendre de lui pour ça... »
Elle n'avait rien dit à ses parents, essayant de se prouver qu'elle pouvait s'en sortir par elle-même. Pour prouver sa valeur, plutôt que ses bonnes relations familiales. Elle avait d'ailleurs réussi à avoir quelques rendez-vous après sa période de partiels, pour discuter des dates et modalités de stage, et voir si les architectes qu'elle avait contactés étaient intéressés. Elle n'avait qu'à croiser les doigts pour que les entretiens se passent bien.
Union DayZayan & Aaron Ce premier rencard se passe vraiment bien, Aaron avait un peu peur de faire un blocage parce que Zayan est le meilleur ami d’Anna, mais force est de constater que l’humour et la pétillance de l’homme a mis en sourdine ses angoisses. Alors, ils n’en sont qu’au début bien sûr, mais le jeune assistant serait ravi de revoir le Pakistanais, si leur rencontre se termine aussi bien qu’elle a commencé. En attendant, ils vont tranquillement continuer à apprendre à se connaître. Zayan lui fait part en riant que s’il ne gagne pas les élections, il pourra toujours proposer ses services à Liam Miller, si tentait que le président sortant remporte à nouveau le siège à la maison blanche. Toujours est-il que le grand brun trouve que c’est une bonne idée.
— Tu devrais peut-être essayer en plus de ton métier, pas forcément à Liam Miller, je crois qu’il a déjà quelqu’un pour ça. Mais je suis sûr que des gens serais ravis, qu’on les aide à savoir comment s’habiller.
Certains au gouvernement en aurait bien besoin, il y a des gens la façon dont ils s’habillent, si le fashion crime existait, ils risqueraient l’exil. Et en parlant du gouvernement, la conversation dérive alors justement sur ce qu’Aaron fait, il aime son métier, mais en soit il trouve que ça n’a rien de transcendant. Cependant, Zayan l’écoute attentivement, souriant alors qu’il parle, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, les métiers de la politique fascineront toujours les autres.
— Oh oui c’est très intéressant, la vice-présidente est en effet une personne ambitieuse et qui aime son métier avec passion, répond Aaron pensif. Mais elle est aussi intransigeante et aime que le travail soit bien fait, ce n’est pas toujours rose, mais c’est mon choix.
Il se retient aussi de dire que Tess est ce genre de femme qui se crève littéralement à la tâche, elle veut toujours faire les choses au maximum, c’est louable, mais il faut aussi qu’elle pense un peu à elle. C’est parfois arrivé qu’il soit obligé de pousser sa patronne à se décoller de sa chaise, elle n’a pas apprécié, mais en tant qu’assistant veillé à son bien-être fait parti de ses prérogatives.
Bon gré malgré Zayan et Aaron finissent par pénétrer à l’intérieur du hall, et n’ont plus qu’à attendre sagement la possibilité de pouvoir accéder aux premiers animaux. Quitte à venir au musée d’histoire naturelle, autant essayé de voir quelques trucs. Comme ils sont encore dans le sujet des métiers, le jeune assistant finit par poser des questions sur celui de son rencard. Et il ne peut qu’être d’accord avec les propos de l’homme, c’est vrai que vendeur de vêtements ce n’est pas si mal au vu de sa caste, il aurait très bien pu devenir dealer, ou prostitué, ou il ne sait quels autres métiers très durs.
— Tu es même très doué pour choisir des vêtements, rétorque Aaron en souriant. En tout cas, ce que tu portes te va très bien. Quant à ton rêve, rien ne dis qu’il ne va pas se réaliser, il y a des tas de façon de devenir journaliste, comme tu aimes la mode et que tu es adroit avec, je pense que tu ferais un parfait chroniqueur de mode. Tu as du mordant, de l’humour et de la joie de vivre, tu ferais un carton !
Mais visiblement parler du travail à fait son temps, puisque Zayan souhaite passer à autre chose, il aimerait qu’Aaron parle de lui. En général, il préfère écouter les autres, pas qu’il soit gêné de parler de sa personne et de sa vie, mais il considère juste qu’elle n’a rien de transcendante. Enfin, il se voit mal refuser de répondre, le beau vendeur pose la question avec tellement de gaieté.
— Alors, non je ne me prépare pas secrètement à t’affronter aux présidentielles, j’aurais trop peur de perdre, rétorque Aaron en riant. Mais pour tout te dire, si je n’avais pas fait des études pour devenir assistant des grands de ce monde, je pense que j’aurais aimé être acteur.
Preuve en est, il fait partie d’un club de théâtre, c’est dire qu’il aime ça.
Union Day 2083Super Star ! Riley éclate de rire, si Luna et Lexie se mettent en tête de faire un fan club pour lui, toute la ville devrait rapidement le connaitre et il pourra faire salle comble à chacune de ses apparitions. Il n’empêche que l’enthousiasme de sa petite-amie lui fait drôlement plaisir et il pourrait en rougir, enfin presque. Néanmoins il se contente de hocher la tête, encore une fois il apprécie le compliment de Lexie, mais les louanges, c’est un truc qu’il va devoir apprendre à accepter et c’est un peu trop neuf encore, pour que ça se fasse sans trop de gêne.
Il termine ensuite sa cigarette sous les yeux de la jeune femme, qui doit sans aucun doute brûler d’envie de lui faire un discours sur les dangers de la nicotine. Dangers dont il a parfaitement conscience, mais une addiction ça ne passe pas comme ça et il n’est pas bien sûr de vouloir qu’elle lui passe. Mais si un jour sa rouquine décide de faire un sermon, il se promet de ne pas l’envoyer bouler. Enfin, maintenant que son bâtonnet de la mort est fini il peut prendre la main de sa petite amie et l’entrainer vers la Garden Party. Tout en marchant à son côté, Riley lui parle d’une scène ouverte qui aurait bientôt lieu, mais il n’est pas bien sûr d’y aller, surtout qu’elle a lieu dans le coin de la caste une.
— Ouais ché bien que s’est complétement con de pas vouloir y aller à cause des fringues, consent Riley. Mais tu vois, même si la plupart du temps je donne l’impression d’avoir rien à péter de ce qu’on me dit, j’reste un être humain. Et parfois, j’encaisse pas toujours tout très bien…alors t’imagines me pointer au milieu des castes un.
Le jeune homme passe une main dans ses cheveux en soupirant, c’est vrai qu’il pourrait s’acheter des fringues dans des magasins plus classieux. Mais claquer son fric pour ça, il n’en a pas envie.
— T’façon c’est pas maintenant, je vais bien voir et puis je te tiendrais au courant.
Il finit par changer de sujet, autant pour savoir ou en est Lexie, qu’il ne veut pas uniquement parler de ses déboires de pseudo artiste. La jeune femme lui dit donc que les révisions lui ramollissent le cerveau, faut dire que relire des textes sur les normes d’urbanisation ne doit pas être transcendant. Enfin, même si elle est dans une branche qu’elle apprécie, il y autant d’inconvénient que d’avantages, alors des normes elle risque d’en bouffer par paquet de douze.
— Comme il commence à faire meilleur et si jamais tes révisions finissent par vraiment te les briser. On pourrait aller faire un tour à la plage un d’cé quatre ?
Comme la foule se fait moins dense Riley glisse son bras autour des épaules de sa rouquine, la ramenant contre lui et en profite pour lui voler un baiser. Mais il a tout de même écouté ce qu’elle lui disait à propos de ses stages, et il peut parfaitement comprendre qu’au vu de la relation qu’elle a avec son vieux, elle veuille se débrouiller seule. Cependant, c’est une Miller et même si elle fait les choses par elle-même, son nom pèsera toujours lourd dans la balance.
— T’as vu des gens alors pour ton stage ? qu’il demande alors qu’ils approchent de la maison blanche. J’espère quand même qu’on pourra se voir cet été ?
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Union Day 2083
Lexie cacha son sourire en devinant la gêne de Riley. Il allait devoir s'habituer aux compliments s'il souhaitait continuer sa carrière musicale, parce qu'il aurait certes des critiques - il y en aurait toujours, aussi parfait qu'il soit - mais surtout beaucoup de louanges et de félicitations. Autant commencer à l'habituer dès maintenant, et Lexie comptait bien l'aider là-dessus.
Peut-être même pourrait-elle commencer à lui dire que la cigarette n'allait pas faire de bien à sa voix, pensa-t-elle en le voyant finir de fumer, avant de jeter son mégot dans une des poubelles autour d'eux. Elle détestait cette habitude qu'il avait, même si elle restreignait son envie de le sermonner. Elle savait qu'il n'apprécierait pas trop, et surtout, il devait bien savoir que c'était mauvais pour sa santé... Il n'était pas bête, juste bien embourbé dans son addiction à la nicotine.
« Si vraiment ça t'embête, on peut te trouver une tenue qui fasse un peu classe. Il y a des friperies et des boutiques d'occasion qui revendent ce genre d'affaires, je suis sûre qu'on pourra trouver ton bonheur » proposa-t-elle doucement.
Lexie aurait bien proposé de payer, mais Riley était fier et elle savait qu'il n'aurait pas apprécié qu'elle dépense de l'argent pour lui. Mais par une de ses camarades de l'université, pour qui les fins de mois étaient difficiles, elle savait qu'il y avait de nombreuses boutiques, cachées dans de petites rues peu empruntées, qui revendaient à bas prix des vêtements achetés parfois très chers par les castes unes. Lena lui donnerait facilement les adresses.
Elle le laissa changer de conversation, consciente qu'il n'était pas encore prêt à changer tout ça. Elle voyait combien il était hésitant, prêt à réaliser son rêve mais effrayé que tout se passe mal. Elle se contenta de serrer doucement leurs mains alors qu'ils marchaient au milieu de la foule, tout en lui parlant de ses révisions intenses. L'heure des partiels approchait, un peu trop vite à son goût vu la masse de travail qu'il lui restait encore à faire pour être zen le jour des épreuves. L'invitation à la plage la fit sourire, surtout qu'elle n'en avait pas profité depuis quelques années.
« Avec plaisir ! Ça me permettra de me détendre et de penser à autre chose » approuva-t-elle en souriant. « Tu avais pensé à une date ? »
La jeune femme était libre tous les week-end, et elle pourrait toujours repousser ses révisions pour sortir. Mais avec son poste d'aide-soignant, il arrivait que Riley travaille un peu tout le temps dans la semaine, donc autant se caler sur son rythme à lui, ça leur faciliterait la tâche. Surtout que ce ne serait pas son stage qui allait trop les gêner.
« J'ai des rendez-vous après mes partiels. Ça me laisse le temps de préparer les entretiens et d'essayer d'être la candidate la plus impressionnante... Et dans la plupart des cabinets, c'est des horaires de bureaux assez standards. Donc on pourra se voir le soir et le week-end » le rassura-t-elle.
Comme s'il allait se débarrasser d'elle... Elle lui sourit, taquine, avant de jeter un œil autour d'eux. Ils s'étaient rapprochés de la Maison Blanche, bien loin du reste de la foule. Il y avait trop d'officiels autour d'eux, des gens à qui Lexie n'avait pas forcément envie de parler.
« Tu veux qu'on aille manger quelque chose ? » demanda-t-elle tout en les redirigeant vers les petits stands de nourriture et les boutiques de souvenirs.
Âge : 33 ans Nationalité : Pakistanais Statut Matrimonial : Célibataire Métier : Vendeur en prêt-à-porter
You asked me how I, being immortal, survive so many deaths. There is no great secret. You endure what is unbearable, and you bear it. That is all.
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Zayan Baashir 'You wanna play too? It'll be fun!' • Administrateur
Union DayZayan & Aaron Ça fait bien longtemps que Zayan n’est pas sorti avec quelqu’un comme Aaron, aussi gentil, drôle et d’apparence loin de toutes complications. S’il s’écoutait réellement, le pakistanais trouverait tout cela suspect, mais aujourd’hui il s’efforce de profiter du moment présent sans s’inquiéter de toutes les façons dont la situation pourrait mal tourner. Il laisse la conversation se dérouler, appréciant timidement les compliments du jeune homme sur ses vêtements auxquels il jette un regard en coin. Dans n’importe quelles autres circonstances, il aurait trop honte de l’admettre, mais il se sent suffisamment détendu en ce moment pour lâcher tranquillement : “Si tu savais le temps que j’ai passé à réfléchir à ce que j’allais mettre aujourd’hui…” Un petit rire lui échappe, qu’il cache dans sa main, car même si Aaron est un excellent rencard, ça ne suffit malheureusement pas à ce que Zayan oublie entièrement son manque d’assurance habituel. Il n’a pas très envie que le jeune homme le découvre tout de suite, cela dit, alors qu’il parvient admirablement à le cacher pour l’instant. Raison pour laquelle il ne s’attarde pas trop sur son rêve soi-disant toujours à portée de main et s’intéresse plutôt à ce que Aaron aurait voulu faire de sa vie.
La réponse le fait se stopper net pour lancer un regard surpris au jeune homme. “Acteur ?” répète-t-il en se remettant en marche, si l’on peut appeler ça comme ça. Il y a tellement de monde, c’est à la limite du supportable et le fait que les visiteurs s’arrêtent sans arrêt pour observer les expositions rend les choses encore plus agaçantes… Zayan est heureusement juste assez plongé dans sa petite bulle pour ne pas trop remarquer. “C’est vraiment très différent de ce que tu fais !” remarque-t-il, “Pourquoi est-ce que tu n’as pas choisi cette voie ?” Entre être un acteur adulé de la foule et l’assistant anonyme d’une personnalité influente, il semble y avoir tout un monde pour Zayan et il a du mal à croire que quelqu’un originaire de Caste 1 ait été obligé de choisir le métier qui payait le mieux plutôt que celui qui le passionnait le plus. Les deux carrières démontrent une certaine ambition, en tout cas, dont Zayan se souvient d’avoir été doté lui aussi, avant de se confronter à la réalité d’une vie aux Etats-Unis.
Après un nouveau mouvement de foule, les deux hommes se retrouvent devant une première scène exposant une horde de loups dans un décor de forêt. Zayan s’arrête pour observer la scène, s’accoudant à la barrière qui empêche le public d’approcher trop près. “Tu as déjà visité la réserve animale hors de la ville ?” demande-t-il sans relever les yeux vers Aaron. Le ticket est bien au-dessus des moyens de Zayan, mais lui qui a grandi dans un désert à l’autre bout du monde, a toujours trouvé fascinante l’idée que des animaux puissent vivre si près des Hommes. “J’ai entendu dire dans un documentaire que près de la moitié des espèces animales de la planète ont disparu au cours des cent dernières années. Il y en a qu’on ne verra sûrement jamais ailleurs qu’à la télé. C’est dingue, non ?”
Union DayZayan & Aaron — Ça prouve à quel point tu es attentif et soigneux dans tes choix, répond le jeune assistant. Et surtout que tu ne prends pas ça à la légère.
Bon sang, l’homme pourrait faire tellement plus que vendeur dans un magasin de vêtements, bien qu’il sache qu’il est très content de son emploi. Mais Aaron a une petite idée en tête, idée qu’il lui soumettra en temps voulu. En attendant, il laisse la conversation se poursuivre sur autre chose.
Aaron rit en voyant la stupeur sur le visage de Zayan, il ne pensait pas que sa réponse serait si surprenante que ça, au point qu’il s’arrête même quelques secondes. Même si avec le monde autour d’eux, on ne peut pas dire qu’ils aient grande liberté de mouvement.
— C’est si étrange que ça ? questionne le grand brun avec un sourire en coin. Ma tête ne passerait pas sur les écrans ?
Son rencard se remets en « marche, bien qu’il ne fasse qu’a peine quelque pas, l’assistant commence à se dire que le musée bien qu’il aime ça, ce n’était pas une bonne idée. Ça commence à devenir étouffant. Pourtant quand Zayan se remets à parler, Aaron oublie de nouveau la foule et ce concentre plutôt sur la conversation.
— Ah je ne peux pas dire le contraire, même si finalement et certains jours, bosser pour le gouvernement c’est endosser un genre de rôle.
Un rôle qui ne lui plait pas toujours, il entend, voit des choses, mais vu son statut il ne peut ni intervenir, ni faire le nécessaire quand il trouve que ça ne va pas, que les choses pourraient aller dans un autre sens. Comme la milice par exemple. Mais, en devenant assistant de Tess, il savait qu’il y aurait autant de positif que de négatif.
— Le théâtre c’est arrivée un peu tardivement, reprends Aaron. J’étais déjà dans mes études et je me sentais plus utile de devenir assistant qu’acteur, mais…mais je ne sais pas, certains jours je me dis que je pourrais tout plaquer et tenter le coup.
Il aime être assistant, mais c’est usant comme métier, même si tout abandonner pour devenir acteur, ce serais un sacré coup de folie. Est-ce qu’il serait prêt à ça pour réaliser un rêve peut être inaccessible, pas sûr. Les deux hommes finissent par enfin atteindre la première scène, des loups en pleine nature, Aaron imite Zayan et s’accoude à la rambarde observant les animaux majestueux.
— Oui j’y suis déjà aller plusieurs fois, c’est vraiment magnifique là-bas, commente Aaron. Et c’est intéressant de voir des animaux sauvages évoluer en pleine nature. J’y ai vus quelques loups une fois avec leur petits, c’était magique…
Aaron se tourne brièvement vers Zayan.
— Mon père est botaniste, ça lui arrive de travailler là-bas, il y connait bien les gens, si un jour tu veux y aller n’hésite pas à me demander.
Ce n’est pas un acte de charité ou de pitié loin de là, juste que l’homme près de lui semble vraiment intéressé parce qu’il a sous les yeux, alors voir des animaux en vrai pourrait vraiment être génial.
— Oui, on ne peut pas dire qu’on a fait beaucoup de bien à la planète, certains animaux on ne les verras que dans des lieux comme ça. C’est dingue mais aussi très triste. Tu sais, certains chercheurs réussis à rassembler l’ADN de plusieurs animaux avant qu’ils ne disparaissent, ils aimeraient les cloner…je ne sais pas si c’est une très bonne idée.
Union Day 2083De toute façon, s’il décide de faire carrière dans la musique et de se faire bien connaitre dans le domaine, il va devoir mettre ses aprioris de côté sur les gens de la caste une. Après tout, certains sont des connards finis, mais il y en aussi chez les gens de chez lui, la connerie ça touche toutes les couches de la société. Alors si les personnes présentent le soir ou il ira à cette scène ouverte, on deux sous de jugeotes, ils verront le musicien et pas le gamin avec des fringues plus très fraiches. Lexie finit par lui proposer gentiment qu’ils aillent dans une friperie, visiblement elle connait un coin ou ils revendent des affaires d’occasions avec des vêtements plus classe que les siens. Mais finalement…
— Bah, à moins que je décide de changer d’avis d’ici-là, p’être. Mais sinon, j’pense que j’irais comme ça, t’façon j’y vais pour faire de la musique par pour faire un défilé de mode. Les trous du cul à qui je reviens pas, tant pis pour eux.
En plus, il n’est qu’au tout début de son plan pour de devenir musicien et chanteur, ce serais vraiment con de commencer à investir dans des fringues et autres conneries, alors rien ne dit que ça va fonctionner. Ce n’est pas du pessimisme, enfin peut-être un peu au fond, il est surtout prudent et ne veux pas faire des plans sur la comète, il l’a trop souvent fait et s’est retrouvé presque à chaque fois le nez dans la merde. Donc, la musique il va laisser ça venir en douceur.
Le jeune homme finit par passer sur un autre sujet de conversation, pas qu’il n’aime pas parler de ses envies avec sa copine, mais il a des projets pour eux en tête, surtout avec leur retour du beau temps. C’est tout de même dingue de se dire qu’il y a encore quelques mois, ils se tapaient une tempête monstrueuse et que là il se balade au soleil. Pas lui qui va s’en plaindre en tout cas.
— Pas vraiment, je pensais que me caler sur tes dates à toi…
Riley pousse un soupir et passe une main dans ses cheveux.
— Pour vrai, l’école d’aide-soignant m’a viré…j’vais encore aider les vieux avec ou sans diplôme ça ne change pas grand-chose pour l’établissement. Du coup, c’est quand tu veux pour la plage…puis tout bien réfléchis c’né pas plus mal, je vais pouvoir me concentrer sur la musique.
Puis de toute façon, il a plus appris en travaillant dans la maison de retraite qu’en allant en cours, alors l’école peut bien aller se faire mettre. Surtout que le plus important, c’est d’aider sa famille à mettre du beurre dans les épinards, surtout avec l’autre gros porc encore dans le coma.
— Chui sûr que ça va le faire pour tes rendez-vous, t’es une nana intelligente et organisée, les cabinets d’architecte serais bien con de pas te prendre en stage. En plus j’ai vu tes dessins, t’es douée dans ce que tu fais !
Riley lui rend son sourire, mais quand ils s’approchent de la maison il sent l’hésitation de la jeune femme, elle semble vouloir plutôt vouloir se diriger vers les stands de nourriture à côté.
— Bah ouais…je pensais rejoindre ma famille au barbecue dans les jardins présidentielles…mais t’as l’air moyennement motivée. T’es pas obligé de parler aux gens tu sais.
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Union Day 2083
La franchise de Riley la fit sourire. Il avait encore le temps d'apprendre à se refréner un peu, pour ne pas blesser ceux à qui il parlerait ou pour qui il travaillerait. Mais pour l'instant, il gardait cette fraîcheur adorable, mais qui finirait sans doute par le freiner un jour. Lexie décida cependant de ne pas insister. Ils n'avaient visiblement pas la même façon de voir le monde - pour la jeune fille, ça aurait été logique de s'apprêter pour un concert mais elle avait été élevée avec l'idée qu'il était important de toujours se montrer sous son meilleur jour.
Autant passer à un sujet plus agréable pour eux deux, l'organisation d'un week-end à la plage. Avec les beaux jours qui revenaient, ça aurait été dommage de ne pas en profiter, alors que la Virginie n'était pas si loin que ça. Et c'était toujours agréable d'y aller en amoureux, comme une parenthèse loin de leurs vies quotidiennes. Mais si Lexie avait pensé s'accorder aux horaires de son amoureux, elle eut la surprise d'apprendre qu'il ne faisait plus sa formation...
« Viré ? Tu... Tu veux en parler ? » demanda-t-elle, pas très sûre d'elle.
Elle ne comprenait pas pourquoi il ne lui en avait pas parlé plus tôt, mais peut-être était-ce encore très récent ? Riley semblait en tout cas assez serein vis-à-vis de la situation, semblant encore travailler pour la maison de retraite. Sans diplôme, il devait même un peu plus intéressant pour eux, puisqu'ils devaient le payer moins qu'un professionnel chevronné, mais tant que le salaire lui convenait et l'aidait à faire vivre la famille, tout semblait convenir à Riley. Lexie se mordilla les lèvres, pas habituée à ce genre de façon de voir les choses. Mais elle n'avait pas le même niveau de vie que les Frazier, et ses parents ne se seraient jamais contentés de juste gagner de quoi vivre.
C'était assez étrange qu'il arrête ses études au moment où elle était elle-même en train de chercher son stage et de commencer à se faire un nom dans l'architecture. Elle savait que le stage qu'elle se dégoterait, et les relations qu'elle aurait avec les employés, pouvait l'aider à trouver du travail en sortant de l'école - ou au contraire couler sa carrière avant même qu'elle n'ait commencé si ça se passait mal.
« Je pense que ça se passera bien, même si c'est un peu stressant. Mais je suis contente de le faire moi-même, sans demander l'aide de mon père » dit-elle en souriant doucement.
Elle avait conscience que son nom de famille ne passait pas spécialement inaperçu, mais elle était allée elle-même voir les cabinets et poser ses demandes, là où beaucoup de ses camarades étaient plutôt passés par leurs parents. Elle espérait au moins que sa démarche montre sa motivation, même si ses futurs employeurs risquaient de l'associer quand même à sa famille.
Parlant de famille, Lexie n'aimait pas trop qu'ils se rapprochent de la Maison Blanche, et elle essaya doucement de les diriger autre part. Jusqu'à ce que Riley ne lui dise que sa famille étaient dans les jardins, pour le pique-nique annuel. Pas sa partie préférée, mais elle avait aussi très envie de revoir les Frazier, avec qui elle s'entendait bien.
« Je pensais pas qu'ils étaient là-bas, mais on peut les rejoindre, pas de problème » reprit-elle en souriant. « J'ai juste pas très envie de me retrouver avec ma famille, mais on devrait pouvoir les éviter. »
Victoria, si elle était seule, ne s'approcherait pas d'elle. Le problème était surtout ses parents, qui seraient curieux de le voir avec un jeune homme qu'ils ne connaissaient pas... Mais il était aussi plus que probable qu'ils soient trop occupés pour s'intéresser aux allées et venues de leur fille.
« On devrait aller les rejoindre, je suis sûre que Luna meurt de fin et qu'ils vont commencer à manger sans nous ! » dit-elle en souriant, serrant les doigts de Riley tendrement.
Âge : 33 ans Nationalité : Pakistanais Statut Matrimonial : Célibataire Métier : Vendeur en prêt-à-porter
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Zayan Baashir 'You wanna play too? It'll be fun!' • Administrateur
Union DayZayan & Aaron Du coin de l’oeil, Zayan observe le visage parfait d’Aaron, qui ferait définitivement un carton sur un écran géant. C’est exactement le genre de réponse qu’il aurait tendance à donner quand le jeune homme ose poser la question. Malheureusement pour lui, Zayan refuse de lui faire ce plaisir et se contente de lever les yeux au ciel, plus amusé que réellement exaspéré par cette fausse modestie. “Tu serais parfait dans un film pour ado.” souffle-t-il seulement, un peu comme une moquerie, bien que ce soit très vrai. “Et crois-moi, c’est très utile à la société d’être un fantasme vivant. Peut-être même plus que d’apporter son café à notre chère Vice-Présidente !” Bien sûr, c’est aussi et surtout une histoire de convictions politiques. Zayan aime beaucoup Aaron, ça ne fait aucun doute, mais l’idée qu’il puisse servir les desseins de The Alternative est beaucoup moins attirante à ses yeux. Que ce soit par conviction ou simple ambition qu’Aaron accepte de travailler pour eux… C’est difficile d’approuver. De toute façon, la politique n’est pas un sujet qu’une personne saine d’esprit aborde à un premier rendez-vous, à moins de vouloir le saboter, ce qui n’est pas le cas du pakistanais. “Enfin, en tout cas, je ne m’en fais pas pour toi. Si tu décides de changer de carrière, je suis prêt à parier que tu t’en sortiras très bien !” lâche-t-il donc pour clore le sujet sur une note légère suffisamment subtile.
Un bref instant, Zayan se prend même à croire que leur petite virée au musée est une chance. C’est l’endroit idéal pour des sujets de conversation variés et passionnants. Et quand ils arrivent enfin à s’approcher d’une première scène d’exposition, l’homme ne perd pas de temps à profiter de l’occasion. Il a toujours trouvé quelque chose de fascinant à l’idée qu’il existe tellement d'espèces différentes, dont il ne connaît finalement qu’une toute petite part. Bien sûr, il n’est pas surpris quand Aaron admet avoir déjà visité la réserve plusieurs fois, rêve pour lequel Zayan a longtemps été prêt à économiser. Jusqu’à ce que toutes ses économies lui servent finalement à se payer une petite amourette tragique, évidemment… Penser à Rafaël affaiblit brièvement son sourire, qui revient aussitôt qu’Aaron lui propose de le faire entrer dans cette fameuse réserve. Les yeux qu’il lève sur le jeune homme brillent comme ceux d’un enfant devant ses cadeaux de Noël. “Vraiment ? Ce serait génial !” s’exclame-t-il joyeusement. “Compte sur moi pour revenir te harceler avec ça dans quelques semaines.” En plus, c’est une bonne excuse pour un deuxième rendez-vous, non ?
Un rendez-vous beaucoup plus tranquille que celui-ci, en plus de ça. Car malgré ses efforts pour ne se concentrer que sur Aaron, Zayan commence à sérieusement perdre patience. Il insiste encore un peu en parlant d’animaux, mais dès qu’ils peuvent de nouveau avancer, l’homme trébuche sur une personne devant eux qui traîne un peu trop, se rattrapant de justesse avant de tomber en s'agrippant au bras d’Aaron. “Désolé…” souffle-t-il en riant à moitié, alors qu’il relâche le jeune homme. Il n’avance pas plus, cela dit, et se tourne vers lui en essayant de retenir un vrai rire. “Ecoute, Aaron… J’aime beaucoup ce musée et je serai ravi de le visiter avec toi un de ces jours, mais… Je crois pas qu’aujourd’hui soit le meilleur moment. Et si on partait d’ici ?” Bien sûr, en ce jour de fête si cher à la ville de Washington D.C., ils ne seront véritablement tranquille dans aucun lieu public, mais… Au moins dehors ne seront-ils pas forcés de piétiner sur place. “Il y a de très beaux endroits d’où on peut voir l’océan dans le parc juste derrière, ça te tente ?” propose-t-il en indiquant la sortie d’un geste de la main. Ce sera un peu moins passionnant que les expositions du musée, mais Zayan n’est pas tellement le genre d’homme avec lequel les longs silences gênants s’enchaînent. :copyright:️ Justayne
Union Day 2083Finalement, Riley lui révéla qu’il avait été viré de son école d’aide-soignant, sa petite amie aurait fini par le savoir à un moment ou à un truc, alors autant lâché l’info pendant qu’ils sont de bonne humeur. De toute façon, il avait déjà dû repiquer sa première année à cause de soucis d’absentéisme, l’épée de Damoclès qu’il avait au-dessus de la tête était juste finalement tombée. Puis pour le fait d’en parler, il hausse les épaules, ça ne le traumatise pas plus que ça.
— Bah tu sais ça me pendait un peu au nez pour te dire la vérité, c’est compliqué d’allier les études, être là pour sa famille et avoir des p’tits boulots. Et mon séjour à l’hôpital à pas vraiment aidé, même s’ils ont été compréhensifs, mais ils veulent des étudiants investis à cent pour-cent et pas à cinquante.
A nouveau il hausse les épaules.
— Mais finalement, c’est un mal pour un bien, j’vais pouvoir me concentrer sur les choses dont j’ai vraiment envie et les p’tits vieux et les p’tites veilles, bah j’vais les voir quand je veux. Donc, pour la plage, c’est vraiment quand tu veux, j’ai hâte de te voir en maillot de bain d’ailleurs.
Il lui fait un de ses petits sourires en coin, celui mi taquin, mi coquin, c’est vrai qu’ils se sont déjà vus à poil, mais qu’on se le dise, la voir à la plage et en maillot de bain de surcroit, c’est quand même sacrément plaisant. Pour le reste, il voit bien que sa petite amie est troublée parce qu’il vient de lui dire, en témoigne son petit mordillement de lèvre, mais contrairement à lui, elle n’a pas besoin de venir en aide à sa famille. Et c’est tant mieux pour elle, Lexie à la chance de pouvoir se concentrer sur ses études, alors autant qu’elle y aille à fond.
— Je te comprends, tu n’en seras que plus fière quand tu dégoteras un super stage, puis bon tes parents ne seront pas toujours là t’aider. C’est important que tu fasses les choses de toi-même.
Sans doute que ses camarades de promo, ne c’étaient pas montrés aussi pointilleux et c’était juste contenté de faire marcher leur réseau. Les gens de la caste trois sont peut-être que de la mauvaise graine pour la plupart, mais au moins sont-ils débrouillards et se sortent les doigts du cul quand c’est nécessaire.
Finalement, les deux jeunes arrivent non loin de la maison blanche et accessoirement, domaine de Lexie et de sa famille, c’est même un peu bizarre d’y être. Il a visité une fois cet endroit, c’était avec l’école quand il était petit, durant une époque un peu plus douce pour lui. Riley chasse les images qui affluent dans sa tête, ce n’est pas le moment, il veut juste profiter de la journée avec sa copine. Bien que cette dernière ne semble pas très chaude pour s’y aventurer.
— Bah tu penses, pouvoir déjeuner gratos avec une famille aussi nombreuse ça ne se refuse pas, répond Riley en riant. Même si c’est végé, les gamins seront contents de s’en mettre pleins le bide pour une fois.
Il est donc content que sa rouquine accepte qu’ils aillent au barbecue offert gracieusement par la maison blanche, pour une fois qu’il donne quelque chose gratuitement, ce serait vraiment con de ne pas s’en priver. La foule est quand même sacrément hétéroclite, partagée entre des gens sans le sou comme lui et les bourgeois fixant les premiers d’une façon plutôt hautaine. Être charitable à tout de même ces limites.
— C’est même sûr qu’ils ne nous ont pas attendus, Luna et les jumeaux sont des vrais ventres sur pattes, les autres se maîtrisent un peu mieux heureusement.
Finalement, il repère sa famille assise dans l’herbe et mangeant joyeusement le délicieux barbecue, d’ailleurs même si c’est végétarien, ça sent sacrément bon.
— Dis, tu penses pouvoir me montrer ta chambre ? qu’il demande en l’entrainant vers un des stands. Y vois rien de pervers, juste j’aimerais bien voir un peu plus ton univers. :copyright:️ 2981 12289 0
Alexandra C. Miller It always seems impossible until it's done.
Union Day 2083
Riley prenait étonnamment bien les choses, sans doute parce qu'il n'était pas si investi que ça dans sa formation. Lexie aurait sans doute crisé en se faisant virer, mais elle voulait travailler dans cette voie et adorait ses cours, elle était même impatiente de pouvoir aller en stage et mettre en pratique tout ce qu'elle avait appris ces derniers mois. Pour le coup, elle comprenait mieux qu'il consacre autan de temps à la musique !
« Quand tu veux pour la plage ! Le premier week-end où il fera vraiment chaud ? »
Ils n'étaient encore qu'au mois de mars, et le temps était encore frisquet - trop pour que Lexie se sente prête à passer la journée en maillot de bain au bord de l'eau. Mais d'ici quelques semaines, le printemps arriverait et les températures allaient bien augmenter, rendant une journée à la plage plus qu'agréable !
D'ici là, elle aurait commencé son stage et aurait certainement besoin de se changer les idées en profitant d'une autre atmosphère que la ville. Elle avait hâte de pouvoir commencer, mais elle savait que ce serait stressant et qu'elle aurait besoin de penser à autre chose, de temps en temps, et de se vider la tête entre deux projets. Riley serait d'une excellente aide pour ça, elle en était persuadée.
« Je pourrais pas vraiment être fière d'avoir un job trouvé par mes parents... Et j'ai l'impression que les architectent aiment bien qu'on vienne les voir directement. Enfin certains étaient un peu surpris quand je prenais rendez-vous, surtout quand je disais mon nom, mais la démarche semblait leur plaire » ajouta-t-elle.
C'était plutôt rare pour les gens de sa caste de venir en personne pour montrer leur intérêt et leur travail. Elle avait ressenti encore plus violemment le fait qu'elle était la fille du président, les gens s'attendant à ce qu'elle use des réseaux de son père. Une idée qui la gênait un peu, lui montrant un peu plus ses privilèges. Elle se demandait comment faisaient ses camarades de castes inférieures pour trouver des stages ou du travail sans se prendre la tête pendant des mois...
Les deux amoureux atteignaient le jardin de la Maison Blanche, ce qui tendit un peu Lexie. La jeune femme n'avait pas pensé aller si proche de chez elle, mais toute la famille Frazier avait apparemment choisi le barbecue offert aux visiteurs, et elle n'allait pas les en priver. Elle suivit donc Riley dans les jardins qu'elle connaissait par cœur, regardant les arrangements faits pour accueillir la foule.
« Ils sont jeunes, normal qu'ils aient du mal à se retenir » jugea-t-elle, tout en souriant.
Elle était particulièrement rapprochée de Luna, adorable petite fille qui avait effectivement du mal à patienter. C'était de son âge, et Lexie trouvait ça plutôt amusant. Surtout que le barbecue sentait bon, réveillant son propre appétit et l'aidant à comprendre que les Frazier n'aient pas résisté très longtemps. Riley et elle s'approchèrent du buffet pour choisir ce qu'ils voulaient manger, remplissant chacun une assiette, quand la question de son amoureux la coupa dans ses gestes.
« Voir ma chambre en toute innocence ? » releva-t-elle avec une moue dubitative. « Mais on peut essayer d'y aller, faut juste que je vois les tournées des gardes. »
Nombre de personnes essayaient régulièrement de pénétrer dans la Maison Blanche pour faire elle ne savait quoi, aussi les gardes du corps employés là étaient particulièrement vigilants pendant ce genre de rassemblement. Mais elle était plutôt proche de certains et pouvait peut-être réussir à entrer avec Riley sans que tout le monde - et surtout ses parents - ne soient au courant dans l'heure.
« Après c'est impressionnant parce que c'est la Maison Blanche, mais ça reste un appartement plutôt normal pour des castes un ou zéro » expliqua-t-elle quand même.
Elle ne voulait pas qu'il s'imagine quelque chose de trop princier ou ancien, alors que tout était régulièrement rénové - à chaque changement de présidence. Elle vivait dans un appartement plutôt grand et moderne, mais pas très différen de ceux de la plupart de ses amis.
Union DayZayan & Aaron Un film pour ado ? Aaron offre à Zayan une petite moue perplexe, quand il pense à jouer des rôles dans des pièces de théâtres, séries et ou films avec beaucoup de chance. Il espérerait des choses plus sérieuses, des rôles dramatiques, ou même historique, il n’a pas spécialement envie de faire le beau dans un film pour midinette. Quant à la possibilité d’être un fantasme vivant…Sa tête vaut toutes les réponses du monde. Il a conscience qu’il est bien fait de sa personne, pour autant, il n’en profite pas et l’idée que des gens fantasment sur lui le rend un peu dubitatif, blasé aussi. C’est même carrément gênant, quand c’est quelqu’un qu’il aime il trouve ça flatteur, mais des inconnus non. Quant à son travail, heureusement ça ne se réduit pas qu’à apporter des cafés à Tess, qui sait très bien se servir seule sois dit en passant. Mais il est vrai que la possibilité de changer de carrière lui effleure de plus en plus l’esprit, surtout qu’à l’heure actuelle, une personne ne reste pas au même poste toute sa vie. Alors pourquoi pas lui ?
— Ta foi me flatte Zayan, je pense que c’est une question qui mérite d’être médité.
Le sujet maintenant terminé, les deux hommes reprennent donc la visite du musée, enfin si on peut appeler ça une visite au vu du monde qu’il y a. Et qu’ils atteignent enfin une première scène de reconstitution naturelle, prône du miracle, c’est tout de même dingue que les gens se précipitent ainsi dans des lieux culturels. Peut-être l’effet de masse ou le fait que DC soit en fête ? Parce que le reste de l’année la plupart des musées et autres sont pourtant gratuit, et ça ne se bouscule pas aux portillons comme ici. Zayan finit par lui demander, sans doute au vu des animaux face à eux, s’il a déjà été visité la réserve. Bien sûr avec son père botaniste, il a eu la chance d’y aller assez souvent, un peu moins maintenant avec son travail prenant, ce qui lui fait dire qu’il devrait se prendre un temps pour ça. Peut-être avec Anna si ça la tente. En attendant, il propose au vendeur une petite visite VIP de ladite réserve et ses yeux s’illuminant à cette idée fait franchement plaisir à Aaron. Pour lui, ce n’est pas grand-chose, mais ça lui fait plaisir de faire plaisir.
— Bien sûr, ça ne devrait poser aucun problème, surtout que tu es le meilleur ami d’Anna. Notre père sera content de te rencontrer, ma sœur parle souvent de toi à nos parents.
Aaron sourit.
— Sans pression aucune bien sûr, si Anna t’adore, ils t’adoreront aussi crois moi. J’attendrais que tu me harcèles alors.
Il rit, puis les deux hommes quittent la première scénette quand la foule se remets un peu en mouvement, mais on ne peut pas dire que ça avance des masses. La visite risque d’être sacrément longue. Alors qu’il sent son portable vibrer dans la poche de son pantalon, voilà que Zayan manque de tomber à la renverse parce qu’il est clairement compliqué de s’avancer. Heureusement, l’homme à le reflexe de se retenir à son bras, et secoue la tête en souriant l’air de dire, « il n’y a pas de mal ».
— Oui je suis forcé d’admettre que ça va être compliqué pour aujourd’hui, mais je serais aussi ravi de le visiter une prochaine fois avec toi.
Bon, si avancer dans un sens est compliqué, le faire de l’autre devrait moins l’être. Ils doivent quand même jouer des coudes pour se frayer un chemin vers la sortie, qui n’est pourtant pas si loin que ça. C’est dingue comme les gens arrivent à rendre tout plus compliqué, mais finalement, bon gré, malgré ils arrivent tout de même à sortir d’ici. Alors même s’il apprécie beaucoup ce musée, il est quand même heureux de se retrouver à l’extérieur.
— Alors Zayan montre moi ses fameuses vues, c’est toi le…
À nouveau, son portable vibre, s’il n’y avait pas fait attention la première, il commence à se dire que c’est peut-être important.
— Excuse-moi, quelques instants, soupire-t-il de ne pas être tranquille, même un jour de repos.
Aaron empoche son portable et marmonne un peu plus en voyant un message de Tess, un dossier urgent vient de tomber et elle a besoin de lui. Ça à beau être un jour de fête, la plupart des ministres bossent aujourd’hui.
— Désolé Zayan, je devoir te laisser, le devoir m’appelle, explique-t-il en grimaçant. Un dossier important vient de tomber et je dois assister la vice-présidente pas le choix…
Farfouillant dans sa veste, il déniche un petit calepin et un stylo, il a toujours de quoi noter sur lui, réflexe d’assistant et il préfère ça au téléphone portable et autre outil numérique quand il a le choix. Il y griffonne donc son numéro de portable et le tend après coup à Zayan, avec un sourire de pub pour dentifrice.
— Appel moi pour qu’on puisse remettre ça, en espérant qu’on soit plus tranquille la prochaine fois et j’attends ton appel pour la visite de la réserve naturelle.
Nouvelle vibration, nouvelle grimace, Tess n’est pas d’une grande patience aujourd’hui.
— En tout cas, ce moment avec toi était vraiment plaisant, on n’a pas eu vraiment le temps de faire plus ample connaissance, mais ce que j’en ai vu me plaît bien. Ton jour sera le mien donc !
Quatrième vibration, il doit vraiment y aller, il est tout de même plutôt déçu que les choses se terminent de façon aussi brusque. Mais ce n’est que partie remise n’est-ce pas ? Un dernier sourire, un dernier signe de la main et le voilà parti. :copyright:️ Justayne
Union Day 2083 Riley a hâte qu’il se retrouve à deux à s’amuser sur la plage, et pas juste pour mater, Lexie en maillot de bain. Quoi que ? Non, c’est avant tout pour passer un bon moment avec elle, loin de la ville, loin de sa vie et les problèmes qui l’étouffent. Alors quand elle lui propose le premier week-end quand il fera chaud, il ne peut que hocher la tête en souriant. Ça sonnera un peu comme des minies vacances, même s’il n’en a jamais vraiment pris et que ça va durer une journée. Mais c’est toujours mieux que rien pour le moment, parce qu’un jour, il compte bien au moins visiter le pays où il est né. Il doit y avoir des chouettes endroits, et pourquoi pas proposer un road trip avec sa copine, ce serait le feu. Cependant, il ne doit pas trop se projeter, sait-on jamais comment les choses tournent. Pour le moment, il se concentre sur le moment présent.
— Je comprends ça, tu tires plus de fierté quand tu te casses le tronc en deux pour y arriver, quand les choses sont prémâchés tu n’en tires pas grand-chose. T'as un stage, un boulot, point barre. Raison de plus pour avoir tenté le coup par toi-même, ça va te démarquer des autres blaireaux de ta promo… Même s’ils t’arrivent pas à la cheville.
Il lui fait un clin d’œil en riant, même s’il le pense vraiment, Lexie est une jeune femme intelligente et qui mets la main à la pâte quand il s’agit de bosser, elle n’attend pas sur son cul de singe que ça tombe du ciel. Ce qui lui fait penser que maintenant qu’il n’a plus l’école dans les pattes, il va pouvoir se trouver un quatrième job en plus de la plonge, du deal et de ses tâches à la maison de retraite, ou alors lâcher la plonge et vendre plus de dope. C’est ce qui lui rapporte le plus de thune de toute façon et de la thune, il en a bien besoin, il n’a même pas fini de payer ses frais d’hôpitaux, une vraie purge toute cette affaire.
Arrivant aux abords de la maison blanche, Riley met cependant ses problèmes de côté, il aura bien le temps de s’y replonger en temps voulu. Au début de Lexie à un peu de réticence à se rendre au barbecue organisé par la maison blanche, il est vrai qu’elle risque de rencontrer des gens relou, ou pire ses parents. Mais ce serais tout de même dommage de ne pas profiter des jardins et de la nourriture, parce que même si c’est végan, ça met en appétit le jeune homme. Heureusement, sa rouquine accepte qu’ils s’y rendent, de toute façon papa et maman Miller doivent être bien occupés pour venir s’enquérir de ce que trafique leur fille.
— Jeune peut-être, répond Riley. ‘Fin, faut pas avoir pitié ou être triste, c’est notre quotidien, mais disons que là, ils peuvent manger jusqu’à s’en exploser le bide, normal qu’ils soient un peu plus excités que d’hab’
Se servant copieusement de ce qui est présenté sur le buffet, Riley émet l’idée que Lexie pourrait lui faire visiter sa chambre, en toute innocence bien sûr. Chose à laquelle sa petite amie a du mal à croire, ce qui le fait plus rire qu’autre chose.
— Taxe moi de pervers tant que tu y es, qu’il rigole pas vexé pour un sous. J’en connais une qui apprécie plutôt bien !
Cependant, c’est vrai qu’il y a pas mal de vigile, sans compter la milice qui traîne ici et là, la rouquine ne devrait pas avoir de problèmes, elle habite ici après tout, mais lui risque de se prendre pleins la gueule.
— Tu sais, je viens pas pour faire l’état des lieux, ce qui m’intéresse c’est d’en savoir un peu plus sur toi, ton quotidien, ce genre de truc. Mais si c’est trop compliqué, on pourra toujours remettre ça à plus tard. L’important, c’est qu’on passe un bon moment non ?
Riley sourit et dépose un baiser dans ses cheveux, puis il l’entraîne vers sa famille maintenant qu’ils sont bien servis. Une belle journée avec les gens qu’il aime, il n’y a rien de mieux, surtout quand on sait ce qui l’attend.
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« C'est exactement ça ! Demander à mon père, ça me donnerait l'impression que tout est trop facile... C'est peut-être pour ça que la majorité des gens de ma promo travaille au minimum ? Parce qu'ils savent que quoi qu'il arrive, leur famille va assurer leurs arrières ? »
Lexie était pensive, mais c'était assez logique, finalement. Dans les castes élevées, les familles étaient riches et haut placées, mais les rejetons héritaient de l'argent et pas forcément du talent pour les affaires ou pour trouver toujours de meilleurs filons pour les entreprises familiales. Certains devaient être habitués à ne rien faire et à laisser leurs familles les sortir de la mouise - ce qui expliquait ceux qui ne faisaient qu'acte de présence en cours, restant silencieux pendant les travaux de groupe. Elle détestait ces gens-là et tentait de les éviter comme la peste...
Elle qui trouvait les études si importantes pour s'en sortir de manière honorable se retrouva donc un peu déçue que Riley ait été viré de son école d'aide-soignant. Elle savait qu'il avait d'autres petits boulots plus ou moins légaux, même si elle n'avait jamais cherché à en savoir plus, consciente que ça ne lui plairait pas. Mais elle n'aimait pas du tout l'idée qu'il n'ait plus l'école et qu'il se concentre un peu trop sur des trafics douteux, malheureusement monnaie courante dans les bidonvilles.
Tout en discutant, ils se dirigeaient vers les jardins de la Maison Blanche, un lieu qu'elle connaissait un peu trop. C'était étrange de les voir plein de monde, d'ailleurs, elle qui adorait s'y installer pour dessiner. Enfin, elle allait généralement dans les parties privées interdites au public, mais même en pleine période touristique, il n'y avait jamais autant de monde dans les allées verdoyantes.
Elle remplit rapidement son assiette, essayant de ne pas trop s'horrifier des quantités que Riley mettait dans la sienne. Elle comprenait que ce barbecue gratuit soit une chance pour nombre de ses concitoyens, mais elle avait l'impression de sentir son ventre exploser rien qu'en regardant le monticule de nourriture pris par son petit-ami. Heureusement qu'il la distrayait en parlant de venir visiter sa chambre.
« J'adorerais te montrer mon univers, mais on ne va pas nier non plus que tu es un pervers ! » plaisanta-t-elle, souriant avant d'embrasser rapidement sa joue.
Effectivement, elle appréciait ce côté-là de sa personnalité. Surtout qu'il le dévoilait plus depuis leur première nuit, au cœur de la tempête de neige, en février. Elle le voyait autrement, mais elle aimait tout autant ce Riley-là, même s'il la faisait parfois rougir...
« Ce sera plus simple de te faire entrer à un autre moment. Là, ils sont trop à cran à cause des attaques de cet hiver... »
Lexie eut du mal à retenir ses frissons en repensant à la journée de solidarité, et aux minutes incroyablement longues qu'elle avait passé, cachée comme elle le pouvait derrière un stand. Elle avait de temps en temps des flash-backs qui lui revenaient, mais qu'elle réussissait généralement à repousser assez vite. Rejoindre la famille de Riley l'aida à garder son sourire et son air détendu, profitant des plaisanteries des plus jeunes tout en dégustant son burger végétarien.
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