Accueil Citoyens Barème PdC Connexion Inscription


Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Flirting with the Devil || Rheda 
Anonymous


Flirting with the Devil || Rheda Empty
Invité
Invité




|
Flirting with the Devil ;
Rheda & Astrid


— Samedi après-midi. Les différents niveaux du centre de loisir de l'île Principale sont bondés. Partout, des groupes d’amis s’amusent, des couples profitent d’un déjeuner, des promeneurs solitaires s’offrent un bain de foule. Malgré le froid dans les rues, rien ne pourra jamais empêcher que chaque week-end, les citoyens de Washington D.C se réunissent ici. Astrid Lu Yuen ne fait pas exception à la règle quand, aux alentours de quatorze heures, elle pénètre à son tour dans le centre. Ça n’a rien d’exceptionnel, elle le fait au moins une fois par mois, quand elle emmène Noah au cinéma ou à la bibliothèque, voir des tableaux, des animaux, profiter tout simplement de la multitudes de possibilités que le Gouvernement a décidé de rassembler dans un seul et même endroit. Aujourd’hui pourtant, elle est complètement seule quand elle se fraye un chemin dans la foule. Ses mains sont profondément enfoncées dans les poches de son manteau couleur khaki qui recouvre son buste et le haut de ses cuisses. Elle marche vite, devenant presque une tâche noire et verte au milieu de la foule et regarde toujours droit devant elle, déterminée.

Quand elle s’arrête, brusquement, il semble qu’aucune raison précise ne l’y ait poussé. Elle regarde autour d’elle, quelque peu nerveuse, puis va se mettre près d’un immense arbre de Noël dores et déjà installé au milieu du hall en prévision de la grande fête à venir. Tout le monde continue de mener sa vie sans faire attention à la jeune femme parfaitement normale qui attend visiblement quelqu’un.

Une minute entière s’écoule avant que la jeune femme ne sorte une main de sa poche pour observer consciencieusement l’écran de son téléphone portable. Elle a un peu d’avance, mais c’est préférable quand on ne sait pas vraiment qui on doit rencontrer. Sur l’écran, le profil d’un utilisateur de Perfect Love prend toute la place. Elle connaît son visage, le nom qu’il veut bien se donner et la promesse folle qu’il décide de faire aux autres utilisateurs de l’application. Astrid n’est pas bien sûre de ce que tout ça vaut, mais elle est prête à prendre le risque si ça veut dire que Tom peut rentrer à la maison. Il y a de grandes chances pour que tout ça ne soit rien d’autre qu’un gros piège dans lequel elle s’apprête à foncer tête baissée, mais si c’est possible, s’il y a la moindre petite chance… L’homme qu’elle doit rencontrer ne connaît pas son visage, de toute façon. Si elle sent que ça ne va pas, elle peut toujours partir au lieu de l’approcher.

Pendant les cinq minutes qui suivent, elle alterne entre des regards frénétiques à sa montre et d’autres à la foule qui passe près d’elle. Quand, enfin, elle reconnaît la dégaine étrange de son rencard dans la foule, son coeur se met à battre un peu plus vite. Il inspire un peu plus confiance en vrai, peut-être parce qu’il semble plutôt menu malgré son style très personnel. Il a un visage qui passe presque pour bienveillant, assez en tout cas pour qu’Astrid ne se décide à l’approcher. “Sihn ?” appelle-t-elle, incertaine, quand elle se plante devant lui sourcils froncés. “Je suis Astrid.” La précision est sûrement inutile, mais elle est nerveuse, c’est la première fois qu’elle fait une chose comme celle-là. “Un café, ça vous tente ? Il y a beaucoup de monde, mais ça en vaut la peine.” C’est surtout que, comme ils en ont convenus, mieux vaut investir un endroit bien fréquenté où personne ne prendra le temps de poser les yeux sur eux.

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

Anonymous


Flirting with the Devil || Rheda Empty
Invité
Invité


Il marche en prenant son temps, observe, tout autour, les décorations que l’approche des fêtes a fait fleurir. Il aime tout des notes joyeuses qui se succèdent, et lui font oublier l’amertume tenace de sa liberté retrouvée. Il se concentre, fixe avec attention l’arbre immense qui se détache au bout de l’allée centrale. Refoule au fond de lui les raisons qui l’amènent. Parce que pour quelques minutes encore, il n’est qu’un citoyen comme les autres, dont les fautes sont secrètes, intimes, et surtout personnelles. Elle est son premier appel.  L’unique, pour l’heure. Mais il en viendra d’autre. Il l’espère, alors que sa volonté se raffermit, que ses poings se serrent. DoubleThink doit payer le tort qu’ils lui ont fait. Et il ne connait pas d’autre moyen pour cela que de les piéger selon leurs propres règles. Détourner leur application phare pour en détacher ceux qui le souhaitent. Et leur offrir, à eux, et à eux seuls, une part de cette liberté qui brille par son absence. Son chapeau ombre son visage, encadré de mèches ébène aux reflets bleus. Une silhouette esseulée entre dans son champ de vision, pour ne plus le quitter. Et elle se rapproche, réactive et motivée, mue sûrement par un but précis. Il la laisse s’avancer, comme si le temps autour d’eux s’était figé. Nul ne prête de toute façon attention au rendez-vous qui se joue là, devant cet arbre dont les branches ploient sous les ornements festifs. Il croise son regard lorsqu’elle appelle son nom, et un sourire en coin lui relève une commissure. Il ne lui serre pas la main, ne brise pas la distance, comme pour la préserver encore un peu, lui laisser le choix de se retourner, de partir, de changer d’avis. Avant qu’il ne l’embarque dans un pari qui pourrait leur coûter tout ce qu’ils ont.  Il se sent plus euphorique qu’inquiet pourtant, lorsqu’il acquiesce à la demande à peine cette dernière formulée. « J’adore le café, j’en ai repéré un pas loin d’ici, je vous emmène ? » et sans attendre, il se met en marche, jette un coup d’œil par-dessus son épaule pour vérifier qu’elle le suit bien. Elle paraît si…banale, qu’il a presque envie de rire, quand il pense à ce qu’ils s’apprêtent à faire. Si le gouvernement leur tombe dessus, ce n’est pas le centre de détention qu’ils risquent, mais bien un exil pur et simple. Peut-être qu’elle est l’une d’eux. Peut-être qu’elle n’est là que pour confirmer leurs doutes, et le faire arrêter. Peut-être que sa petite manipulation a été déjà découverte. Et puis, il se rappelle. Les heures passées à mettre sa stratégie au point. Ses propres connaissances sur le fonctionnement interne de l’entreprise qui l’a chassé comme un chien. Et un nouveau sourire vient lui ourler les lèvres. Assuré. Impossible qu’ils sachent. Ils arrivent près de l’établissement, et Rheda opte pour une table un peu à l’écart, comme pour préserver l’intimité d’un couple encore timide. Il s’installe sans façon, attend que son rencard le rejoigne, et lui offre un nouveau sourire après avoir retiré son chapeau. « Enchanté Astrid, je suis Rheda. Je pourrais bien sûr te donner un faux nom, mais au point où nous en sommes, je doute que ce soit nécessaire. Si tu es là pour me court-circuiter, je t’en prie, je ne résisterais pas. Mais si tu es venue pour la raison que je soupçonne, nous allons pouvoir parler business. » Il fait claquer sa langue, se tait lorsqu’un serveur vient prendre leur commande, tout en guettant son rendez-vous du coin de l’œil. Il aime bien son visage, et l’aura d’honnêteté qu’elle dégage. Bien sûr, ça ne veut rien dire, il est bien la preuve que les apparences trompent, mais, pour l’heure, alors qu’ils sont assis là, face à face, et prêts à commettre quelque chose d’irréparable, il a envie de lui faire confiance. De croire en ses motivations. En ses raisons d’être venue. « Expliquez-moi Astrid, en quoi je peux vous aider. Mon message est cryptique, j’aimerais m’assurer que nous sommes sur la même longueur d’onde avant de trop m’avancer. Vous devez connaître les risques. Cette rencontre en elle-même en est un. Je suis curieux d’apprendre ce qui vous l’a fait prendre, parce que telle que je vous vois, je doute sincèrement que vous ayez sauté le pas pour une simple histoire de concubinage. Je me trompe ? » Il se mord la lèvre inférieure, ne détache pas son regard de la femme, curieux, interrogateur. Il ne la juge pas, se contente de l’observer, sourcils légèrement arqués, en attendant qu’elle lui offre une explication valable.
Anonymous


Flirting with the Devil || Rheda Empty
Invité
Invité




|
Flirting with the Devil ;
Rheda & Astrid


— D’un hochement de tête, Astrid confirme et invite l’homme à ouvrir la marche alors qu’elle lui emboîte le pas vers le café. Ils traversent la foule des passants sans qu’on ne leur accorde guère plus que quelques regards en coin, pourtant Astrid aime à croire qu’ils forment une paire mal assemblée. Il faut croire que non, pas assez pour qu’un inconnu s’interroge en les croisant en tout cas. C’est sûrement mieux comme ça. Alors pour les quelques mètres qu’il leur reste à faire, la jeune femme essaye tout simplement de faire taire la petite voix angoissée qui lui souffle de faire vite demi-tour. Si bien que quand elle s’installe à la table choisie pour eux par son compagnon d’infortune, elle est presque sûre d’être l’indifférence même. Et puis il parle. Il va droit au but, affiche toute sa nonchalance au visage de la brune qui décide immédiatement qu’elle ne l’aime pas. Ça ne risque pas de l'émouvoir, alors elle ne lui dit pas, se pare seulement d’un petit air réprobateur de maman qui s’apprête à disputer son gosse et reste immobile jusqu’à ce qu’un serveur approche pour prendre leur commande. Astrid choisit un jus de fruit, déjà trop nerveuse pour supporter une dose de caféine. Elle l’observe s’éloigner puis se tourne vers son charmant interlocuteur. “Je ne veux pas d’un compte sur Perfect Love.” dit-elle entre ses dents serrées. Elle essaye d’être aussi franche que lui, mais c’est moins simple qu’il n’y paraît. N’importe qui pourrait les entendre et ils ne le sauraient même pas. Comment fait-il pour ne pas être paniqué à cette idée ? Malheureusement, pas le choix. Pour sortir d’ici avec ce qu’elle désire, Astrid doit parler, tout dire ou presque, elle doit en tout cas se montrer assez précise pour passer commande. “Mais il faut un compte sur Perfect Neighbour pour activer son profil de rencontre, alors si vous avez les moyens de proposer le second, c’est que vous avez accès au premier, pas vrai ?”

Le travail de DoubleThink est un vrai mystère pour elle, mais elle commence à comprendre quelques petites choses à force de poser des questions à Victoria. C’est pour ça qu’elle est là aujourd’hui, pour ça qu’elle prend ce risque. Espérons qu’elle ne se trompe pas totalement. “Vous pourriez m’en vendre un ?” Aller droit au but, ça ne lui plait vraiment pas. Il y a des centaines de questions qu’elle voudrait poser avant même d’envisager de passer à la caisse. Rien ne prouve que cet homme peut faire ce qu’il prétend et surtout que ce soit sans danger. Rien ne prouve qu’ils ne finissent pas tous les deux en prison ou exilés et alors, qu’adviendra-t-il de Noah ? Mieux vaut ne pas envisager le pire pour le moment et se concentrer plutôt sur les bons côtés, car il y en a, même dans ce plan affreusement dangereux. “Je veux un vrai profil, qui fonctionne, qu’on peut utiliser, qu’on prendra pour celui d’une vraie personne. Vous savez faire ça ?” Son instinct lui dit qu’il sait, oh oui il sait bien des choses, ça se voit à son sourire énigmatique et moqueur. Elle n’a vraiment pas envie d’imaginer toutes les affaires louches dans lesquelles il doit tremper pour en arriver à proposer ce genre de service au grand public. Pourtant, quelque part, l’idée est louable. Offrir une chance à tout le monde, c’est beau et naïf et un peu un gros doigt fait à DoubleThink et au gouvernement qui pensent pouvoir priver les citoyens d’une vie décente au moindre mot de travers. Astrid respecte le projet, mais s’interroge aussi.

“Pourquoi vous faites tout ça ?” La question lui échappe plus ou moins, au point qu’elle pince les lèvres aussitôt après l’avoir posé. Ils sont là pour conclure une affaire et dans le fond, elle sait qu’elle ne devrait pas perdre de temps en bavardages inutiles avec ce type. Le mal est fait, hélas, elle a posé la première question et maintenant, elle veut entendre la réponse, elle veut en savoir plus et puis, un peu, obtenir une forme de revanche. “Vous êtes quoi, un genre de grand romantique frustré qui veut que tout le monde rencontre le grand amour ?” Clairement, cette description ne correspond pas du tout à l’homme assis face à elle, mais elle voit mal comment il résisterait à la tentation de nettoyer sa réputation en s’expliquant maintenant.

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

Anonymous


Flirting with the Devil || Rheda Empty
Invité
Invité


S’il note bien l’expression qui durcit subtilement les traits de celle qu’il est venu rencontrer, il n’en montre rien, se contente de croiser les bras sans impatience, la laissant venir à lui, avec des mots cette fois, des mots qui pourraient expliquer les réticences dont elle semble parée. L’aisance qu’il a acquise dans les locaux de DoubleThink ne lui fait pas faux bond, mais les rouages de son esprit ne connaissent pas de pause, et alors qu’ils sont assis là, installés devant des boissons comme des amis de longue date, il ne peut s’empêcher d’imaginer toutes les façons qui pourraient faire dégénérer la situation. Pas par crainte d'être attrapé. Mais par habitude de tout envisager. Il ne la croit pas impliquée, mais d’autres surprises peuvent intervenir, de celles qu’on ne contrôle pas, due au hasard ou à un mauvais timing.

Non, Rheda n’a clairement pas l’air inquiet, et la question lui arrache un nouveau sourire en coin. Il la laisse poursuivre, note les difficultés qu’elle semble rencontrer bien que son propos soit limpide, et fait tourner son chapeau entre ses mains, jusqu’à ce que les derniers mots ôtent littéralement toute trace de sympathie de son visage. Il se penche légèrement sur la table, les coudes écartés, les mains soutenant son menton alors qu’il épingle le regard de la femme pour murmurer « Je suis en colère. N'allez  pas chercher quoi que ce soit d’altruiste dans ma démarche, elle est purement égoïste. Motivée par des raisons qui vous  échapperaient sûrement si je prenais la peine de les exposer. Bien sûr, ce que je propose profitera à beaucoup de gens qui méritent autre chose que ce qu’ils ont actuellement. Mais c’est avant tout pour moi que je le fais. Que je me mouille. Que je risque l’exil. Et je pense d’ailleurs que les projets nourris par des rancunes personnelles sont ceux qui ont le plus de chance d’aboutir. »

Il se redresse légèrement, pince les lèvres, et jette un coup d’œil vers le serveur qui revient le temps de déposer leur commande avant de reporter son attention sur Astrid. « Le deal est simple. Le prix est fixe. Le danger est réel mais j’imagine qu’il en vaut la peine. C’est en ayant l’air naturel qu’on évitera d’attirer l’attention. Les messes basses forcent les soupçons mais deux personnes détendues échangeant autour d’un verre n’ont absolument rien de suspect, pensez-y. »

Il passe d’un sujet à l’autre sans transition, glisse sa mise en garde dans la conversation avant de laisser tomber trois morceaux de sucres dans son café. « Je suis ravi d’avoir l’air d’un grand romantique frustré, comme vous dite, malheureusement la réalité est un peu moins poétique. Ne l’est-elle pas toujours de toute façon ? Entre les aspirations et les possibilités, le gouffre est souvent infranchissable. J’ai décidé qu’il ne le serait plus, au moins pour moi. Et pour répondre à votre question première, oui, je peux le faire. »

Il retrouve un visage neutre, glisse les doigts autour de sa tasse et remue lentement la cuillère dans le liquide avant de préciser « Je n’ai aucun mal à jouer cartes sur table, Astrid, mais j’aime la transparence. J’aimerais comprendre ce qui motive une telle envie d’aller contre ce qui est établi. Mes raisons peuvent sembler obscures, mais les vôtres ont l’air plus impénétrable encore, et si ce n’est pas l’amour que vous voulez trouver, alors quoi ? L’usurpation d’identité d’un compte trouve sa justification dans l’utilisation de Perfect Love, mais Perfect Neighbour ? »

Il hausse les épaules, songe à toutes les explications possibles qui pourraient l’éclairer sur les intentions de la femme, avant de renoncer. Les possibilités sont trop nombreuses, et il manque d’informations. Elle n’a aucun compte à lui rendre. Elle est venue pour une chose précise, qu’il s’est engagé à lui fournir. Le reste ne le concerne plus. Et, pourtant, il ne peut s’empêcher d’ajouter  en regardant sa tasse, cette fois « Vous n'êtes pas obligée de répondre, bien entendu, rien ne remettra en cause cette transaction si vous décidez d'aller jusqu'au bout, mais je m’interroge sur l’intérêt quotidien de disposer d’un nouveau compte sur PN. »

Le sourire qui conclut sa phrase est sincère, vrai pour une fois, plus que toutes les mimiques qu’il lui a servi jusque-là.  Il s’est sûrement trop dévoilé, ou pas assez, mais il lui laisse la main maintenant, estimant avoir suffisamment montré de lui-même pour mériter d’être pris au sérieux.  
Anonymous


Flirting with the Devil || Rheda Empty
Invité
Invité




|
Flirting with the Devil ;
Rheda & Astrid


— Un léger frisson secoue Astrid quand l’homme se penche vers elle et lui explique froidement qu’il n’a rien d’un saint venu au secours de la populace. Ça n’a rien d’agréable, elle se crispe et retient presque son souffle tant elle a peur. Ce n’est pas l’homme qui l’effraie réellement, mais plutôt ses mots, la colère dont il parle et qu’il parvient pourtant à contenir à la perfection. Les répercussions, surtout. Elle aimerait mieux que ce soit un grand rêveur épris de justice, il n’y a rien de plus dangereux que la colère aveuglante qui détruit tout sur son passage et maintenant, qu’elle le veuille ou non, Astrid s’est embarquée dans cette vengeance qui ne la concerne pas. Elle risque d’en payer le prix, elle aussi. Elle ne dit rien, reste tendue jusqu’à ce qu’il s’éloigne et même encore après, quand le serveur revient, pose leurs commandes sur la table, leur sourit et disparaît.

C’est encore pire quand, à juste titre, le jeune homme lui fait remarquer que la tension palpable dans sa posture attirera davantage l’attention sur eux. Elle voudrait vraiment pouvoir se détendre, mais doute d’y arriver. Dans une tentative d’essayer pourtant, elle prend son verre et se cache derrière tandis que l’homme continue de s’expliquer sur ses intentions. Elle n’a probablement pas l’air plus à sa place et manque même d’avaler de travers quand il confirme qu’il peut lui donner ce qu’elle veut. Il est curieux, il veut savoir pourquoi et comment lui en vouloir ? C’est une demande plutôt étrange. Et finalement, c’est bien Astrid qui se révèle la plus naïve des deux, car elle se prend soudainement à espérer qu’en comprenant ses raisons, il se montrera peut-être un peu plus indulgent. “Ce n’est pas pour moi.” l’informe-t-elle en prenant sur elle de parler normalement, assez fort pour qu’il l’entende, pour qu’ils n’aient pas l’air de comploter dans leur coin. Elle n’a pas envie de tout lui déballer, mais a bien conscience que d’une façon ou d’une autre, il saura tout ce qu’il veut savoir s’il accepte de l’aider. Il n’a pas besoin qu’elle lui parle pour découvrir la vérité, une simple recherche en ligne suffira à lui dire plus qu’il n’a besoin de savoir de toute façon.

“Mon mari appartient à un groupe qui a été démantelé il y a à peu près deux ans. Vous devez sûrement en avoir entendu parler, ça a fait les gros titres pendant des semaines…” C’est toujours une surprise, à la fois agréable et angoissante, quand on ne la reconnaît pas immédiatement. Ça n’était pas aussi simple, deux ans plus tôt, quand elle était sur le banc des accusés avec le reste du groupe. “ Il a été exilé il y a quelques mois. J’essaye juste de réunir ma famille, je ne veux pas d’ennuis.” C’est sûrement difficile à croire, et pour preuve, faire appel à une telle pratique pour contourner les lois c’est chercher les ennuis. Si ça ne tenait qu’à Astrid, ce serait vraiment aussi simple que ça, mais elle est presque sûre que Tom a d’autres idées derrière la tête. Ce à quoi elle s’efforce de ne surtout pas penser pour le moment. Elle aura tout le loisir de le convaincre de rester tranquille quand il sera revenu. “Alors, combien vous voulez ?” C’est la partie qui l’inquiète le plus, honnêtement. Elle a quelques économies, de l’argent mis de côté pour les études de Noah, mais sans doute pas assez pour contenter l’homme assis face à elle. Et elle doute sincèrement qu’il soit facile de négocier avec lui.

(c) SIAL ; icon kawaiinekoj




Flirting with the Devil || Rheda Empty
Contenu sponsorisé



Flirting with the Devil || Rheda
Page 1 sur 1 • 

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum